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mardi 6 août 2019

Mihonoseki : visites et ryokan Fukumakan


À l'arrivée à la gare de Sakaiminato, je suis attendu par le propriétaire du ryokan;  nous conversons tout le long du trajet et il m'apprend dans un anglais très correct qu'il a voyagé en Europe et en France, en particulier à Bordeaux, à Montpellier et à Lyon.


Nous atteignons l'anse de Mihonoseki, un port de pêche minuscule et tout mignon mais qui fut, des siècles durant, un point d'échange majeur entre l'archipel nippon et l'Asie. Pendant la période d'Edo, il profita du trafic des navires qui apportaient leurs chargements aux grandes cités de l'Empire comme Osaka et Edo.



Ce minuscule village a conservé de cette époque prospère un fameux sanctuaire.

Installation au ryokan Fukumakan

Un ryokan, c'est une auberge japonaise traditionnelle, où on dort sur un futon et on mange de la bonne cuisine. Mes précédentes expériences m'ont enchanté.


Je m'installe dans ma suite à la japonaise avec deux pièces et un balcon qui donne sur la mer. Tatami et table basse de rigueur.






Le futon est là, prêt pour cette nuit. Enfin, presque prêt.




J'étais bien attendu !



Le sanctuaire Miho


Le torii est presque situé sur le port, ne laissant aucun doute sur les fidèles habituels...




Il est dédié à deux importants dieux, Mihotsuhime, à qui il doit son nom, et Kotoshironushi. Ce dernier, divinité de la mer et du commerce, est également connu sous le nom d'Ebisu (ou Yebisu). Au Japon, c'est une bière de luxe, et le quartier où sont situés les locaux historiques de la brasserie porte également ce nom. Je l'ai visitée, il y a deux ans.





Impressionnante shimenawa, la corde sacrée.


De même qu'il est dédié à deux dieux, ce bâtiment a la particularité de se diviser en deux honden alors que les sanctuaires n'en comporte habituellement qu'un seul.



Ici, pour les prédictions de mauvais augure, il faut se contenter d'un arbuste pour les nouer aux branches.


Alors que je n'apprécie pas spécialement le bois sombre dans le mobilier, j'adore ces temples et sanctuaires massifs, où la noirceur de la base met en valeur l'élégance des toitures.



Les moines viennent y prier. J'en ai croisé un, en montant.





La construction est finalement très proche de celle des châteaux, une technique perfectionnée une fois pour toute ; tout s'emboîte, la clef de la maîtrise restant une découpe millimétrée.


Les deux toits sont repérables à l'arrière. Une vraie rareté !



La mousse, adorée au Japon, s'est emparée d'une toiture.




Je pense que c'est le monastère moderne.



Même ce village dispose de sa propre plaque d'égout !

Sur le port



Un pont, une lanterne. De la couleur !


En face, le Mont Daisen, un de ces innombrables volcans du Japon. A la rencontre de quatre plaques tectoniques, l'archipel est riche en cracheurs de feu ! D'ailleurs, le Sakurajima où je me suis rendu l'an dernier est en pleine éruption.




Dans le vieux village



La luminosité baisse très sensiblement mais l'appareil photo tient à réinventer le jour. Je pars donc dans cette ruelle unique, étroite et pavée, bordée de constructions anciennes en bois. Rien d'extraordinaire mais le charme opère !



A la grande époque, Mihonoseki était fréquemment visitée par les voyageurs. Lafcadio Hearn en a laissé une description sensible.


Plusieurs maisons datent du XVIIe siècle, et je présume que l'aspect de la rue n'a pas dû beaucoup changer.






Petite épicerie de quartier,en direct de l'époque Showa.


Et même un second temple !




Culture de cucurbitacées. Un potager à même la rue !



Ici, le bois semble partout traité en yakisugi, principe de brûlage superficiel pour le protéger.




Et une deuxième épicerie ! Incroyable. Il doit y avoir des clients cachés.




Maison caractéristique des ports. Le porche pouvait servir de port à sec, bien à l'abri.


La montagne dresse sa falaise juste derrière ! Bétonnée pour plus de sûreté.


L'appareil me donne des photos floues ; je passe au flash.




Coucher de soleil



Je n'ai jamais pu voir de fabuleux couchers de soleil ici, mais j'ai été souvent gratifié par de belles gammes de bleu sombre sur l'eau.


Un invité peu farouche me surveille du coin de l'œil. C'est ma journée ornithologique.



Dîner au ryokan 



Je me dépêche, ici l'heure c'est l'heure et avec une minute on est considéré en retard.

Me voici pile à l'heure et, bien sûr, tout est prêt. C'est une variante de dîner kaiseki, un assortiment de mets venus de la mer, d'une incroyable fraîcheur.


Crabe très goûteux et huître géante.


Salade aux échalotes et magret de canard. J'ignore si c'est une tradition lointaine ou si notre recette a été été exportée, mais cela ressemble beaucoup à ce que l'on peut déguster dans le Sud-ouest.



Sashimi de cinq poissons et bulot.


Poisson laqué et edamame.


Soupe au barracuda, crevettes et tofu, qui mijote sous mes yeux.


Custard cream au crabe, entre flan et crème pâtissière pour la consistance. Plus tous les plats du premier plan et le riz !


Paré pour la soirée ! 

3 commentaires:

  1. I read this piece of writing completely concerning the difference of newest
    and preceding technologies, it's remarkable article.

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  2. Amazing temple, nice old harbour ans a great japanese dinner.
    Great article!
    Annie

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