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dimanche 4 août 2019

Tottori : Un jour sur le littoral


C'est un jour plein d'aventures...


Je vais exploiter le pass acquis hier. Je gagne la gare et trouve sans trop de difficultés la partie réservée aux bus. Pour éviter les soucis, je prends la précaution de demander si c'est bien celui que je cherche.

Le bus roule presque une demi-heure avant de déposer sa cargaison au Sakyu Tenbodai, le point d'observation, et je constate combien cette ville est étendue. 200 000 habitants, ça me semble plus vraisemblable aujourd’hui.

Depuis le Sakyu Tenbodai



Déjà, c'est certain, nous voilà au bord de la mer.


Et effectivement, les dunes ne sont pas dissimulées. Avec la forêt qui borde le sable, des souvenirs de vacances en Gironde me reviennent...


La partie sablonneuse de Tottori est la seule zone désertique de tout le Japon, ce qui lui assure un énorme succès chez les autochtones. Je ne suis pas venu pour cela, étant bien servi dans ma région !


Le centre a évidemment sa boutique, avec la non moins inévitable zone biscuits. Et c'est ce qu'achètent quasiment tous mes compagnons de bus !


Avant le musée, but de mon excursion, un petit avant-goût avec cette sculpture de sable.
Je grimpe sur la terrasse (en quittant à regret la zone climatisée) pour une vue plus étendue.








En hiver, on consomme largement le crabe local, certains feraient même le voyage en ce but. Un biscuit au crabe, c'est une première pour moi. Je pioche dans la boîte d'échantillons, à droite. Déception, la saveur de crabe me semble infime...


Passons aux choses sérieuses. Inutile de reprendre le bus, il suffit de suivre les flèches pour emprunter un chemin pédestre qui conduit au musée des sculptures de sable.


Je suis venu pour cela et ma visite m'a enchanté ! Je ne saurais trop vous recommander, si ce n'est déjà fait, de me suivre dans cet article.



Voilà l'accès aux dunes. C'est parfait.

Et là me vient une idée saugrenue et totalement regrettable. Je pense qu'il vaut mieux éviter de remplir mes chaussures de sable, et justement j'ai vu des casiers à pièces, les célèbres coin lockers, pour garder ses affaires. Je vais être léger, sans sac à dos, pieds nus dans le sable.

Projet mis à exécution.

Je pars donc avec enthousiasme, et fais à peine dix mètres que je saute comme un forcené ! Mes pieds me brûlent ! Avec ce soleil, il est chauffé à blanc. J'aurais pu m'en douter, tout de même !

Je tente de revenir sur l'herbe. Je regarde les dégâts. Pieds horriblement rouges et enflés, avec de vilaines cloques sous les talons.

Heureusement, au Japon, on trouve des toilettes partout.  Je récupère mon sac et utilise ma bouteille d'eau pour arroser consciencieusement mes pieds jusqu'à ce que la douleur soit supportable, en la remplissant au fur et à mesure. Je me félicite aussi de transporter une mini-pharmacie, qui me permet de barder la plante des pieds de pansements.

Je clopine pour revenir mais j'avance, c'est l'essentiel. Le programme dunes, en revanche, c'est aussi cuit que mes pieds !


On lit partout qu'on a importé des chameaux pour prendre la photo-souvenir. Je ne serais pas tombé dans ce panneau ; celui du chameau me suffira !


Je tente de zoomer un peu pour avoir tout de même quelque chose à montrer.


Un groupe s'ébat joyeusement. Pieds chaussés !


Impossible de marcher sur des kilomètres ; j'attends le passage du bus pour me faire déposer à l'arrêt suivant.

Tottori ko, le port de Tottori

Déjà, j'ai failli rater l'arrêt, en croyant entendre "Cocorico" dans la bande-son diffusée dans le bus. Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, mais le port de Tottori ne joue pas dans la même cour que celui de Kobe !


En fait, c'est un port de pêche mignon et affairé, qui me fait beaucoup penser à celui de Martigues.




La promenade jusqu'au bout de la jetée n'étant pas encore envisageable, je vais chercher à déjeuner.

Déjeuner aux saveurs marines


Ce n'est pas une zone bourrée de touristes ; les restaurants sont rares et dissimulés. Je me fie aux noren, les pans de tissu suspendus à l'entrée, pour les débusquer.


Une charmante demoiselle me fait force sourires et courbettes en me débitant un flot de paroles où je capte un mot de ci de là. Elle m'installe au ras du sol, en me réservant une fenêtre sur la mer.

Le menu en japonais est une épreuve, mais je me fie aux quelques kanji que je finis par reconnaître. J'espère bien avoir du calamar, je cherche le mot sur le téléphone et le trouve sur le menu. Ouf !



J'ai en fait commandé un plateau avec quinze petits bols ! Je reconnais plusieurs denrées outre le riz, les soba et la soupe (de poissons, pas la soupe miso habituelle), les aubergines (cuites au feu de bois, le goût est caractéristique), deux des quatre légumes, le calmar bien sûr, préparé de trois façons différentes. Aucune idée des variétés de poisson, sauf le saumon en sashimi. Cinq sortes différentes, dont un au vinaigre de riz, excellent (genre maquereau en escabèche), un laqué au soja, très parfumé. Celui au fond a un goût inconnu et une consistance fondante.

Je suis servi avec les couleurs ; je déguste du rose (tsukemono, mais pas daikon, merci Bouddha), de l'orange, sans doute une racine enrobée d’œufs de poisson, du violet (absolument aucune idée) et du vert, une préparation gluante très difficile à saisir avec les baguettes mais pas désagréable.

Je m'attends à épuiser mon budget avec ce repas impressionnant. Je n'en reviens pas. 1300 yens ! Moins de 12 euros !



Tottori Kanikkokan mae

Je reprends le bus pour l'étape suivante, direction le marché aux poissons. Il est construit un peu au-dessus de la plage. J'y jette un œil. De loin !


Je repère quelques (rares) personnes dans l'eau, ce que je n'ai vu que rarissimement au Japon. La mer, on y navigue, mais on évite de s'y tremper. Je crois que peu de Japonais ont appris à nager.





J'ai la surprise, en entrant dans le marché aux poissons, de me trouver dans un supermarché. Où on voit peu de poisson, en outre.



On y trouve du shiso, cette plante aromatique verte ou violette, utilisée en cuisine comme dans la préparation de boissons.


Le bœuf Wagyu local, très réputé.


Du poisson fumé sous vide...


Des coquillages...


Des poireaux élégants...


Des... je croyais à des mangues, erreur.


Des shiitakés à tous les stades de la croissance...



Les fameux nashi, les pommes-poires de la région. Pas données ! J'en achète une, pour goûter.


Un vrai raisin de nature morte...


Si on a un cadeau à faire (les Japonais sont dans ce cas dès qu'ils voyagent), on peut ramener une caisse de nashi.


Les excellentes petites citrouilles ne sont jamais onéreuses.



Pastèques... Très peu pour moi !




Me voilà enfin dans la zone du marché aux poissons.


A prix d'or, des huîtres géantes. 1500 yens, la pièce !





De magnifiques petites soles, pas hors de prix.




Voilà donc le fameux calmar ! Splendide, en effet. Mais d'où vient le nom de calmar blanc qu'il porte ici ?


C'est vraiment comme au supermarché. Et pourtant, les bateaux de pêche sont proches, je pense qu'il doit y avoir peu d'intermédiaires. 300 yens pour ces magnifiques filets, ce n'est pas exagéré, surtout que le poissonnier, derrière, les lève lui-même.


Pour le crabe, même pas une boîte de conserve à ramener ici, alors que j'en ai vu à la gare.


Retour en bus




Dernière partie de mon périple. Si je ne me suis pas trompé, ce lac (Koyamaike) serait le décor d'un fameux conte japonais où un serpent se transforme en femme. Ca vous parle ?




Grandes salles de spectacle. A la toiture, je parierai bien pour une arène de sumo.



Je quitte le bus coloré. Je me demande si le serpent peint sur le côté n'est pas celui du conte.

Je parviens à marcher presque normalement. Biafine au programme dès que j'arrive à l'hôtel !


Serait-ce un rescapé de la fête d'hier ? On dirait bien un "char" de procession.



6 commentaires:

  1. La plage est très semblable à toutes les plages du monde : arbres, dunes, bateaux … et mer.
    Es-tu remis de tes brûlures ? Heureusement que tu es prévoyant avec tes médicaments et les crèmes. Cela laisse à penser quelle peut être la température du sable … peu propice au farniente et au bronzage!
    Grosses bises. Mam.

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    1. J'ai enfin une justification pour charrier la mini-pharmacie ! C'est en bonne voie.
      Et c'est vrai que toutes les plages se ressemblent !
      Grand merci, gros bisous.

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  2. Incredible day!
    I hope your feet are better now!
    Take care.
    Annie

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    1. Not perfect but really better!
      Thanks Annie, I appreciate.

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  3. Quelle belle journée !
    Sauf l'aventure chaude des pieds.
    J'espère qu'ils vont mieux.
    Marthe

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    1. Encore des cloques ce matin mais la rougeur et l'enflure ont disparu. Je remets des pansements !
      Gros bisous.

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