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lundi 19 août 2019

Kyoto : le quartier du Heian-jingu


Après le plaisir de la Promenade des Philosophes, je pourrais poursuivre via l'Eikan-do en suivant la même trajectoire, cependant je préfère bifurquer vers le centre-ville car je ne suis encore jamais passé dans ce quartier où les temples sont nombreux.




Ma première halte n'est pas la bonne. Toit vaste, fragments de jardin sec, les indices devraient concorder.




En fait il s'agit d'une magnifique villa contemporaine !


Une adolescente y fait ses devoirs !



Le soleil baisse doucement...




La villa prend quasiment toute la place. Mais on a trouvé le moyen d'insérer un jardin étroit entre les murs.


Le succès incroyable de cette auto : en fait, ses dimensions ont été calculées pour s'adapter au stationnement japonais. Enfin, c'est une hypothèse personnelle.


Le Mangan-ji



Premier temple de ma série dans le quartier !


Ce temple de la période Heian faisait d'abord partie de ceux revendiqués par la puissante école Shingon, mais il passa ensuite au courant Nichiren.


Nichiren, grand nom du bouddhisme japonais, se serait réincarné là...




A gauche du sentier, la stèle signale la tombe de Mizoguchi, Lion d'or à Venise pour Ugetsu. Un des trois grands réalisateurs japonais d'après-guerre avec Ozu et Kurosawa.









Le Heian-jingu



Cet énorme sanctuaire tardif, de la fin du XXe siècle, rend hommage à l'ancien nom de Kyoto, lorsqu'elle était capitale de l'empire.


Ce site, vraiment gigantesque, est occupé par des bâtiments très volumineux. Outre le fameux torii, la porte surprend par ses proportions, même dans une ville où on voit d'immenses structures religieuses.



Le pavillon principal est mis en scène par une vaste esplanade de gravier.


En fait, il est déjà fermé à mon passage. Je me contente de photographier depuis la porte, sous l'œil vigilant d'un gardien suspicieux.



Un petit troupeau de moines apparaît dans mon objectif. Je n'ai pas pu faire mieux avec les barreaux !


De l'autre côté de l'avenue se dresse le faramineux torii, aux pieds duquel de jeunes sportifs vigoureux s'affontent vaillamment.




La fontaine à elle seule est plus grande que beaucoup de temples !


Le rose est le couchant. Il me faut accélérer.


Calligraphie céleste.


Je continue toujours à descendre Nijo-dori. Le temple fermé par cette belle porte fauve n'apparaît pas sur ma carte. Un temple-mystère de plus !




Ce petit canal aux angles vifs serpente autour d'Okazaki. Je cherche son nom sur la carte, j'ai la manie de vouloir connaître le nom des lieux. Recherche vaine, mais je découvre qu'il est fermé aux deux bouts. Il ne se jette nulle part !




Le Myoden-ji



Celui-ci, j'ai pu trouver son nom sans difficulté.


C'est un temple de l'école Nichiren, un des courants du bouddhisme, ainsi nommé en l'honneur du moine qui l'a fondé.



Si j'ai bien suivi, ce temple fut construit comme étape sur un pèlerinage, mais pas ici.


C'est encore un temple nomade, qui a été reconstruit dans ce quartier au XVIe siècle. Ce qui m'étonne car la concentration de temples ici est phénoménale. Depuis les marches, je peux en apercevoir une dizaine dans les environs immédiats.



Ces motifs dorés ne sont pas si fréquents. Le grand pavillon fut reconstruit en 1764. Aucun motif n'est spécifié, mais je parierai bien pour un incendie !




Si je compare avec d'autres représentations, il s'agit vraisemblablement du moine Nichiren, dominant une foule de stèles bouddhistes.

Le Kimei-ji


Immédiatement mitoyen, ce temple est surtout connu pour la tombe de Kikkawa Gomei, un poète du XVIIIe siècle célèbre pour ses haikus.


Je ne l'ai pas vue !


Le Daiko-ji



Un temple du XIIIe siècle, dans l'enceinte duquel se tenait à la période d'Edo une foire très populaire. Cela rappelle nos foires médiévales autour des cathédrales.


Et, chose plus surprenante, il hébergea aussi des tournois de sumo au XIXe siècle.




Le Jakko-ji




Ce temple appartient à une école bouddhiste dont je n'ai jamais entendu parler, le Kenponhokke. Avec un nom aussi étrange, je l'aurais retenu !


C'est également un temple fondé par l'infatigable Nichiren, décidément fort actif. Entre Kenpon-machin et Nichiren, je suis un peu perdu !


Mais pas ici ! Voilà encore une construction voyageuse, déplacée ici à l'ère Muromachi.


Le quartier devait avoir un air très sain...


Une anecdote originale. Son second prêtre, Nikkai, était un champion de jeu de go. On venait le défier de tout le pays, et il est attesté qu'il resta invincible tout au long de son existence.


Je ne sais pas s'il enseigna souvent les principes du bouddhisme, mais il eut de nombreux élèves au jeu de go.




C'est une plante que j'ai photographiée durant chacun de mes voyages au Japon, et dont j'ignore toujours le nom.


Ce ne sont pas des fleurs, mais un changement de teinte des feuilles. Je repasse l'appel, si quelqu'un la connaît...



Un sanctuaire fait la fiesta.

Le Yobo-ji



Je visite un peu tard pour offrir autre chose que des ombres chinoises, pardon, japonaises.


Encore un temple Nichiren, qui eut à sa tête un certain Mandara. Vous en savez autant que moi !





Son petit plus réside dans une petite mare où s'épanouit une famille de canards.




Dîner 



Cette foule de temples, ça creuse !

Je tombe par hasard sur un izakaya spécialisé dans le yakisoba.



Le patron prépare directement sur la plaque devant vous. C'est un mélange de soba, de chou, d'oignons et d'ail, avec du gingembre et du calmar. La plaque grille le tout. Croustillant et très bon, très voisin de l'okonomiyaki.

Avec un verre de shochu aux agrumes et à l'eau pétillante, 1100 yens, une misère.


Il n'y a plus qu'à se servir !


Match de baseball à la télévision, qui passionne les trois habitués à côté de moi.

C'est très sympathique. Entre deux actions, on veut savoir d'où je viens, ce que j'ai visité. Je sors mes cartes de visite.

Le patron me confie que je suis son premier client français !


Je rentre en traversant la Kamo-gawa : vue directe sur les illuminations de Pontocho.


Suite par la série de shotengai. Je résiste bravement aux multiples tentations.





En testant un nouvel itinéraire de ruelles, je tombe sur un temple supplémentaire, le Bukkko-ji. Fiesta encore !


Les gens dansent à la queue leu leu, avec un répertoire de gestes très précis. C'est une affaire bien réglée !


Voilà donc une petite idée. 

4 commentaires:

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    1. 1.Thanks.
      2.Conclusion = nice area to visit.
      3. I guess!

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  2. Très agréable visite de magnifiques temples en succession. Un vrai bonheur, cet article !
    Françoise

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