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mardi 6 août 2019

Matsue : Le musée d'histoire de la ville



Le musée se tient dans une belle villa qui, comme beaucoup de résidences de samouraï, s'entoure parois de bois noirci avec une technique japonaise appelée yakisugi (yaki, feu et sugi, bois. La combustion superficielle de la planche de bois lui permet de résister aux champignons, aux parasites et même à l'action du sel.








Le musée se propose de retracer quatre cents ans d'histoire et de culture de la ville de Matsue, occupée par différents clans.


La projection donne vie au château et montre son importance stratégique pour la sauvegarde de la cité.




Spécificités locales



 Ici on fabrique des confiseries depuis la période Edo ; il est logique qu'on trouve d'anciens moules en bois pour réaliser ces petites choses dont les Japonais sont friands.



Sous le nom de Fumai, le maître de thé de la famille Matsudaira a laissé des écrits dans lesquels il donne des consignes pour obtenir une eau idéale et parvenir à une infusion de thé parfaite.




Le sumo n'est pas réellement une spécialité de Matsue mais Yozokuna fut un célèbre champion de la région.


Les fêtes religieuses, que les Japonais nomment festivals, sont toujours l'occasion de rassemblements animés ;  dans celle-ci, proche du carnaval, on met le feu à une grande figurine.



Mathématiciens et scientifiques de cette région furent célèbres. Parmi les instruments mathématiques ci-dessus, la boîte de jetons noirs et blancs permet de faciliter les opérations algébriques en utilisant le blanc pour les chiffres positifs et le noir pour les négatifs. Au-dessous, le schéma sert à calculer le débit d'eau.




Matsue est entourée d'eau : un lac d'eau douce d'un côté, un lac salé de l'autre et la mer à proximité ; il est logique que la ville ait fourni des escouades de marins.


Si on s'allonge sur les confortables méridiennes, on assiste à une projection de photographies anciennes au plafond.





Les sources de la prospérité



Cette peinture offerte en ex-voto à un sanctuaire montre les bateaux de compagnie locale en voyage sur les mers du Japon.


La carte retrace l'itinéraire de Matsue à Osaka.



Les vestes matelassées protégeaient les marins en hiver.


La technique de teinture à l'indigo se nomme ici tsutsugaki, elle serait également spécifique mais j'ignore en quoi.


Les formes en bois servaient ensuite de moules pour la fonte métallique.


 Pour se procurer sa vaisselle, on pouvait acheter sur catalogue.


Un coffre à la banque, non, mais tout de même une boîte pour stocker son or.


Une des sources de richesse locale : le ginseng, apprécié pendant des siècles dans la médecine traditionnelle.


Cet ancien journal présente le marché à la le marché à la cire, une des sources de la fortune du clan de Matsue.


Je m'attendais à une présentation d'abeilles industrieuse ; mais pas du tout, la cire en question provient de l'arbre à cire de Ryukyu.



Un diorama joyeusement animé présente les différentes activités d'une ville de commerce.


Un exemplaire de journal, sans image. C'est plus sérieux !


Malgré l'absence de communication avec le reste du monde, les clans de Matsue utilisaient également le papier monnaie pendant la période Edo.


Une bibliothèque portative.


Livre scolaire. L'éducation a toujours été mise en avant, répètent les musées.

Hauts personnages



Sesikai Furokawa fut le premier membre des clans de Matsue à adopter les principes de Confucius.





Portrait d'un senior, affirme le cartel. Je trouve que ce n'est pas très visible.


Procession de daimyo, que l'artiste a individualisés autant qu'il a pu.


Paperasserie officielle : titre de propriété du fief. Les papiers administratifs, encore un principe universel.



Le jeune samouraï Naomasa Matsudaira fut un héros, en remportant la bataille à l'âge de quatorze ans.



Naomasa reçut cet éventail qui n'avait pas une fonction décorative mais indiquait son pouvoir et il pouvait l'exhiber aux soldats comme tel.


Les Kyogoku succédèrent aux Matsudaira. Tadataka était surtout un homme d'affaires avisé. On voit toujours les daimyo en guerriers, alors que c'était la tâche des samouraïs. Cela dit, ces derniers pouvaient devenir daimyo.



Enfin une maquette du château ; celle-ci date de la période Edo.


Il n'y a pas une religion japonaise mais plusieurs et, malgré le développement du bouddhisme, on voit que la religion Shinto reste vivante. Pour protéger le château, on dissimulait ces talismans dans l'édifice.


Yoshiharu fut le premier chef du clan Horio. Difficile de voir ici un vrai portrait tant les règles de représentation sont strictes.



1 commentaire:

  1. Great tour of a lovely museum. A giod spot to understand the history of Japan!
    Annie

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