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mardi 6 août 2019

Matsue, suite avec des imprévus !



Décidément c'est un jour plein d'imprévus. La pluie s'est invitée, et, lorsque je mets le nez dehors, elle tombe dru. Je remonte pour demander au réceptionniste, un modèle de courtoisie, de me prêter un parapluie. J'ai déjà déposé mon bagage et cela m'ennuie de fouiller mon sac dans le lobby. Je sais que les hôtels japonais prêtent couramment des parapluies et il s'empresse d'aller me chercher un de ces fameux modèles en plastique transparent.

Hier soir, en vérifiant mes visites du jour, je me suis aperçu que le musée d'art de Shimane, prévu pour aujourd'hui, était fermé. Damned ! Plan B.



Matinée sans images


Ce matin, je visite donc un atelier de fabrication de papier, indiqué par l'office de tourisme. C'est un peu éloigné et je dois utiliser le bus pour m'y rendre. Je retrouve le système vu partout dans le monde, avec des éléments végétaux détrempés et ensuite égouttés sur des grilles, mais ici on utilise une écorce de mûrier et le résultat est spectaculaire. Le papier obtient une légère irrégularité, un grain spécifique. On fabrique du papier washi dans plusieurs régions du Japon et certains ateliers fonctionnent depuis quatre siècles.

Quant à la fabrication du papier, j'ai visité deux centres artisanaux en France, dont celui bien connu de Fontaine du Vaucluse, un au Népal et un au Sri Lanka. Si ce dernier avait la particularité d'employer la bouse d'éléphant comme matière première, le procédé demeure identique partout : étaler sur un cadre avec un support fin une pâte humide en mince couche et la faire sécher ensuite. Et, aussi étonnant que cela paraisse, les galettes de riz au Vietnam sont réalisées de la même façon.

Avant de poursuivre, toujours en suivant le principe de prudence, je cherche un restaurant et je trouve un lieu élégant avec un jardin intérieur.

Début étonnant avec une boule d'ananas dans une coupe de mojito à l'eau gazeuse, peu alcoolisé mais agréablement frais. Une recette pas compliquée à refaire !

 Je goûte le porc de Shimane à la chair dense mais tendre, grillé sur teppan, avec des légumes (courge, carotte, courgette) et une salade de chou, laitue et tomate avec une excellente vinaigrette miso. Les tsukemono sont des ananas au vinaigre, je ne me rappelle pas en avoir déjà dégusté. Je pense qu'avec un vinaigre de vin, le mélange serait moins réussi qu'avec celui du riz, très doux et légèrement parfumé. Beaucoup le connaissent sans le savoir, c'est le goût de la sauce servie avec les nems dans les restaurants vietnamiens.

Je conclus avec un Castella, le gâteau de Nagasaki (d'origine portugaise) qui semble s'être implanté aussi dans la préfecture de Shimane. On m'apporte un verre de Genmaicha (le thé au blé et au riz soufflés) sans que je l'aie demandé et je le déguste avec plaisir.

Pendant que je regagne le centre, je consulte mon appareil photo pour vérifier si celle de la cascade intérieure, prise au restaurant, n'est pas floue. Catastrophe ! Je découvre un problème de carte mémoire, aucune photo n'y apparaît. Heureusement je sauvegarde tout chaque soir, et le blog est aussi un moyen d'en garder la trace, même si la définition y est automatiquement abaissée. Je n'ai pas tout perdu, mais il ne reste rien de ma matinée.

C'est la deuxième fois que cela m'arrive  cette année, après Moscou où j'ai perdu quasiment toutes mes images du parc de Kolomenskoye.

Donc, pas de photo pour ce matin. Heureusement, un homme averti en vaut deux, je suis muni de deux appareils photo, trois batteries, trois cartes mémoire... Je peux reprendre le cours des opérations en montrant ce que je visite.

Je longe, une fois encore, les douves du château et ses enceintes fortifiées. Je suis passé devant le musée d'histoire, je le localise facilement. Il occupe une grande résidence de samouraï, au tout début du quartier préservé.



Pour la visite en détail, suivez-moi par ici.


L'exposition temporaire est consacrée à Horan-enya, une procession religieuse de bateaux, exceptionnelle pour de multiples raisons.




A côté du jardin, une petite salle montre les tambours utilisés durant un autre festival religieux.







Artisanat de Shimane


Si je ne peux proposer mes photos de ce matin, je peux entrer dans un magasin présentant la variété de l'artisanat local. Céramiques, laques, travail du bois, indigo, le papier washi... Selon la tendance japonaise, c'est souvent hors de prix !


A l'origine, ces boules en fil étaient destinées aux très jeunes enfants.



75400 yens, 650 €, ça fait cher pour un vase de dix centimètres.















Le papier washi donc...









J'ai lu hier soir que des sculptures étaient exposées en plein air autour du musée d' art. Ce n'est pas si loin, et ça me donnera l'occasion de traverser le grand pont avec vue sur le lac. Pour le moment, je repasse devant le château...




Au bord du lac


La partie piétonnière du pont se poursuit par un parc où les pins prennent leurs aises, avec toujours une silhouette calligraphique.








Je ne rêve pas ! Voilà un oiseau de proie, en vigie sur la rambarde. A mon approche, il préfère se placer en sûreté sur un point plus élevé. Les déjections sur le sommet prouvent qu'il a déjà usé de cette solution de repli.





Le musée d'art, extérieur jour


Le bâtiment du musée d'art de la préfecture de Shimane a été construit par Kikutake Kiyonori, un architecte du groupe métaboliste et inauguré en 1999. Il est célèbre pour son point de vue sur les couchers de soleil, considérés parmi les plus beaux du Japon. Je n'ai pas vécu cette expérience, mais je ne vois pas pourquoi le parc d'à côté ne ferait pas également l'affaire pour voir ce coucher exceptionnel.
Bon, je fais le tour pour voir l'exposition extérieure.














Il continue à bien pleuvoir. Je me replie vers le centre-ville !


Le sanctuaire de Shirataka Tenmangu


Ce sanctuaire shinto est dédié à Michio Shihonora, le dieu des études. Est-ce lui, le taureau massif qui y règne ?






Les jeunes gens fréquentent en masse ce sanctuaire, au moment voulu (pas aujourd'hui, c'est évident) pour favoriser la réussite aux examens d'entrée des universités. Le sanctuaire organise un festival très animé qui attire beaucoup de monde.


Ils sont nombreux à n'avoir pas eu de chance !





Je retourne à l'hôtel rendre mon parapluie et récupérer mes bagages. Retour à la gare !

En train pour Mihonoseki



Ma prochaine destination, Mihonoseki, n'est qu'à 36 km mais il me faut une heure et quart, avec changement, pour m'y rendre. Avec les travailleurs qui ont fini journée, j'attends le Super Oki.


Celui-ci a été relooké !


Mais pas l'intérieur.


A Yonago, changement pour prendre le Sakai.



Celui-ci est complètement décoré ! Je suis bien incapable d'identifier cet auteur-là.



Ca change un peu des rizières...



Et même les stations bénéficient d'images de ce même auteur.







Sakaiminato, me voici ! La gare doit sans doute attirer les fans...



Qu'est-ce que je disais...

Bon, je suis attendu par le propriétaire du ryokan. Suite des aventures dans le prochain numéro !

2 commentaires:

  1. Wow... Many troubles during your trip !
    Keep smiling and be optimist !
    I love those sculptures around the lake.
    Annie

    RépondreSupprimer

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