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dimanche 11 août 2019

Yamaguchi : Furusato




Furusato Heritage Center, de son nom complet, est un centre qui s'applique à valoriser et à faire vivre les traditions artisanales de Yamaguchi.



La maison de thé



Une maison de thé se tient dans le jardin.


Je n'insère pas davantage de photos, mes article précédents en ont abondamment fourni. Toutes les caractéristiques sont là, tatamis, fusuma, shoji... 


On peut s'y faire servir du thé, évidemment.

Le centre


La laque



Yamaguchi a maintenu vivace plusieurs traditions, parmi lesquelles la laque, exploitée dans d'originales boules-poupées.




Evidemment, l'emploi de la laque est large : masques, baguettes, bols... J'ai vu des paniers également.




La laque est la sève (extrêmement toxique !) d'un arbre, voisin de celui qui produit les noix de cajou. Au Ve siècle avant notre ère, ce procédé inventé vers 3000 avant J.C. connut un développement extraordinaire : on pouvait imperméabiliser totalement des objets en bois ou des vanneries. D'ailleurs, on a retrouvé en excellent état des objets qui baignaient depuis deux mille ans dans des tombes inondées.

Le principe est simple, c'est comme la couche protectrice d'une coque de bateau avec la poix. On recouvre d'une couche, on fait sécher, on recommence. Au XXe siècle, on n'utilise plus l'arbre à laque mais une résine, de couleur rouge ou noire.

Curieusement, les objets ont voyagé durant notre histoire sur les Routes de la Soie, mais pas le procédé. Sans doute la culture de l'arbre à laque, Toxicodendron vernicifluum, autrement dit l'arbre toxique avec lequel on fabrique un vernis, était-elle impossible sous nos climats.


La peinture de ces détails minuscules requiert patience, habileté, minutie bien sûr.



Une vitrine présente les étapes depuis le morceau de bois jusqu'à la forme laquée.


Evidemment, avec un tel travail, ce n'est pas donné. L'artisanat est toujours cher ici.

Le raku




Une autre salle de ce vaste centre (une ancienne brasserie de saké !) est dédiée à la céramique. Le potier ci-dessous ne parle que japonais, mais il m'explique avec patience les étapes du raku.


J''ai complété avec quelques recherches pour pouvoir, à mon tour, apporter quelques explications.

Le raku, c'est l'abréviation de raku-yaki, mot à mot "feu confortable" , désignant la cuisson des pièces à "basse" température de 1000 °C. Il s'agit ensuite de l'arrêter brutalement en refroidissant soudainement la poterie. On la recouvre avec un matériau combustible, comme de la sciure de bois, en empêchant l'oxygène de circuler. C'est ce que les chimistes nomment oxydoréduction, je crois. Les craquelures se forment, donnant l'aspect caractéristique. Si j'ai bien compris, cette phase est très délicate et c'est ce qui explique le prix élevé de ces pièces.





Assez cher quand même... mais de belles poteries !

2 commentaires:

  1. Fascinant ! Merci beaucoup pour toutes ces explications !

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