Mon billet est, comme au château de Matsue, à tarif réduit : 150 yens (1,20 € environ, c'et donné) pour les étrangers, 300 pour les Japonais. J'ai déjà visité des résidences de samouraï, et encore l'an dernier à Chiran, mais je ne vais pas me priver de ce plaisir.
La résidence qui se visite, Buke Yashiki (toutes celles que je connais portent le même nom) date de 1733, après un grand incendie qui fit ravage dans le quartier. Une grande maison de 220 m2, privilège d'un samouraï enrichi dans ses combats.
On voit nettement les deux parties de la résidence, la partie officielle à gauche, accessible directement depuis l'entrée, et les salles privées à l'arrière.
Tout à droite, un puits assurait l'approvisionnement en eau. Pour de raisons de commodité, les deux pièces les plus proches en sont la cuisine et la salle de bains.
Le paravent dans les salles officielles a toujours une fonction décorative, mais il fallait être prêt à déménager aisément. Peu de mobilier donc, et ce qui est là a bien la fonction de mobilité si nécessaire.
Avec la salle précédente, celle-ci servait de bureau pour la comptabilité et la signature de contrats.
Les pièces à l'arrière étaient destinées à la vie de famille, mais on voit peu de différences aujourd'hui ; mêmes shoji, mêmes fusuma, mêmes tatamis. Toutefois les matériaux y sont moins luxueux.
Dans la chambre de monsieur, un petit récipient en métal pour la combustion de l'encens.
Dans celle de madame, des articles de toilette. Le coffret ouvert, au sol, permettait de ranger un miroir en toute sécurité.
Le verre était ignoré des Japonais, le miroir était donc une plaque de métal poli, comme ce fut le cas dans l'Antiquité chez nous.
Un petit salon de thé. J'ai visité beaucoup de maisons et des temples avec directement un trou dans le sol pour déposer les braises, ici c'est un brasero portatif, plus répandu je crois.
La cuisine est fonctionnelle, avec un cellier séparé, un coin cuisson et un autre avec un évier.
Au premier plan le fourneau, au second le cellier. La grande jarre servait à fabriquer le miso à la maison.
L'évier n'est évidemment pas le modèle avec l'eau courante, mais un système ingénieux avec versoir.
Quant à la salle de bains, on ne peut faire plus minimaliste. Un tonneau qu'on remplit d'eau, et voilà ! Lorsque l'eau est puisée à son propre puits, on veille à éviter tout gaspillage. Une salle de bains à domicile, c'était tout de même un sacré luxe.
Très intéressante visite d'une maison ancienne, très différente de ce que j'imaginais.
RépondreSupprimerMerci beaucoup ! On croit sans doute à un château plein d'armes...
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