Kyoto : Sanjūsangen-dō

Un autre des temples célèbres de la ville, que j'ai toujours mis de côté. Il est temps de lui rendre enfin visite !

Encore une fois, la clôture monastique est énorme.  On a l'impression de ne jamais arriver au bout !

Ce n'est que la billetterie, où je verse 600 yens pour obtenir le droit d'entrée.

On pénètre ensuite dans un bâtiment moderne qui prépare bien peu à la suite.

A partir de là, photos interdites. J'ai glané quelques images sur Internet pour avoir quelque chose à montrer.

Le Sanjusangen-do, c'est un très long pavillon de 118 m, la plus longue construction de bois au monde, édifiée pour présenter 1001 statues. Fondée en 1132, on la reconstruisit dans les années 1250, et c'est toujours celle qu'on voit. Pour une fois, pas d'histoire d'incendies à répétition.

Dans cette salle, dix rangées de cent statues chacune ; une armée de déesses Kannon, l'Avalokiteshvara aux mille bras, divinité de compassion. En fait, elles n'ont pas mille bras mais quarante-deux, ça suffit pour le symbole.

Les statues sont toutes en bois, couvertes d'une couche d'or, et cela fait vraiment un sacré (je suppose que les deux sens sont valables !) effet.

Au premier plan, trente sculptures supplémentaires : les vingt-huit serviteurs de Kannon et les dieux du vent et du tonnerre, qui gardent les temples bouddhistes.

Les statues ont toutes été restaurées, une par une. On a commencé en 1973 et la campagne s'est achevée en 2018. Tout de même...

Au centre, prie un Bouddha aux yeux de cristal, statue considérée comme le chef-d'oeuvre de Tankei, qui la sculpta en 1254.

On se demande comment une structure aussi vaste a pu résister vaillamment dans une région sujette aux séismes et aux cyclones. En fait, les architectes avaient déjà une petite idée de systèmes antisismiques ; les fondations reposent sur des couches alternées de sable et d'argile, et cela semble avoir suffi.

Le Sansusangen-do faisait d'abord partie de l'ensemble du Hoko-ji, le grand temple voulu par Toyotomi Hideyoshi, mais il a largement surpassé le temple maître depuis.

C'était un lieu de tournoi à l'épée, ce que rappellent quelques images.

Je n'ai pas vu d'interdiction de photographier dans la galerie arrière, j'en profite !

Cette statue-là est vraiment du même style que celles de la foule derrière.

Les archers à cheval participaient ici à des compétitions.

C'est vraiment un très, très long bâtiment !

Les petits jardins qui l'entourent ne font pas la célébrité du temple, mais ils sont tout à fait charmants.

La stèle aurait été érigée par le moine Honen, grande figure du bouddhisme au Japon.

Voilà qui est intéressant ! Cette fontaine aurait le mystérieux pouvoir d'empêcher les enfants de pleurer la nuit. Je suis certain qu'il y a des parents concernés !

L'irruption de la couleur  vermillon, comme dans les sanctuaires d'Inari, est étrange. Je n'ai vu aucune explication.

Le temple a même son propre modèle de plaque d'égout !

Les piliers du grand hall étaient autrefois les cibles pour les archers. Ils portent encore la trace des flèches médiévales.