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mercredi 31 juillet 2019

Tokyo : De Hiro-o à Otsuya


Je traîne un peu ce matin à terminer la configuration du téléphone, répondre aux commentaires, et du coup, je ne mets pas le nez dehors avant 10:30.

Il n'est plus question de lambiner, j'ai réservé au restaurant pour midi pile à plusieurs kilomètres d'ici. Je pensais à un itinéraire en métro de Tawaramachi à Roppongi, avec changement, mais GoogleMaps m'en a sorti un, sans changement, en utilisant deux stations inconnues : de Iriya à Hiro-o (attention à ne pas tout mélanger !), je valide.

Tokyo : musée et jardin Nezu


Depuis que je visite de expositions d'art asiatique, le nom de Musée Nezu revient régulièrement. Il figurait sur ma liste depuis mon premier voyage à Tokyo, mais il y a tant à voir dans cette ville !

Le musée est basé sur la collection privée du fondateur de la ligne Tobu, Nezu Kaichiro. Il ouvrit en 1941 mais la guerre ravagea ce nouveau lieu d'exposition ; heureusement, une partie de la collection avait pu être mise à l'abri. On sauva environ quatre mille pièces, et on ne cesse depuis de l'enrichir puisque leur nombre est approximativement doublé aujourd'hui.

Tokyo : un repas kaiseki chez Sudachi




Je ne voulais pas quitter Tokyo sans un repas kaiseki, cette cuisine gastronomique qui permet de déguster une série de plats variés en petite quantité. Les repas du ryokan de Furashiki et du temple Hoon-in de Koyasan restent gravés dans ma mémoire...

J'avais donc un peu cherché, fin mai, quelles étaient les options envisageables. Après une étude comparative, j'ai choisi le restaurant Sudachi, à la fois pour les critiques enthousiastes et pour le prix relativement modéré du menu déjeuner. En outre, le nom me rappelait un agrume de Kyushu que j'avais adoré, le Citrus sudachi.

mardi 30 juillet 2019

Tokyo : D'Akihabara à Minato


Après mes déboires d'hier qui me voient sans téléphone, il est urgent de m'en procurer un. Je me verrais mal me débrouiller dans les villes japonaises inconnues sans GPS ! Sans parler de toutes les fois où, pour cause de Wifi défaillante,  il m'a fallu remplir mes articles avec le téléphone. Mon billet d'avion, mes hôtels... Tout cela risquerait d'être beaucoup plus compliqué. Donc, l'opération téléphone constitue la priorité du jour.

Tokyo : La villa du Prince Asaka, annexe et jardins (Musée Teien)


Après la visite de la villa, je poursuis dans l'annexe, une salle d'exposition. Il semble qu'il s'agisse d'exposition temporaire mais celle que je découvre est étroitement liée à la villa ; elle pourrait bien être permanente.

Tokyo : La villa Art Déco du Prince Asaka (Musée Teien)


La villa du Prince Asaka, membre de la famille impériale, n'avait pas résisté au grand tremblement de terre du Kanto, en 1923.

Le Prince Yasuhiko, fondateur de la branche Asaka, avait voyagé en France pour des études militaires et son épouse Nobuko parlait un français parfait. Lors de leurs visites à Paris, ils avaient été séduits par le nouveau style en vogue, l'Art Déco (plus de détails dans l'article suivant). Plutôt que de reconstruire une villa japonaise, ils choisirent de faire bâtir une vraie villa française, en demandant à des artistes français leur collaboration.

lundi 29 juillet 2019

Tokyo : gratte-ciel et jardins


Pas de séisme cette nuit, ce qui m' assuré un repos plus complet ! Je pense que le décalage horaire est derrière moi, merci aux comprimés de mélatonine. Je n'en ai pourtant pris que deux ; il m'en reste pour de prochains voyages.

Rendez-vous à Ginza



Je prends le métro pour descendre à Ginza, où l'horloge Seiko est toujours mon point de repère. Hélas, à peu près le seul, car j'ai une atroce tendance à m'égarer dans le quartier. Et aujourd'hui, c'est encore le cas. Le GPS du téléphone me place avec beaucoup de fantaisie (et ce n'est que le début !).

Tokyo : Hibiya-koen (Le parc d'Hibiya)



Cet édifice de briques me rappelle certaines constructions de New-York. Il est fameux à Tokyo : c'est le Shisei Kaikan, ancien siège des agences de presse japonaises (Domei puis Kyodo News et Jiji Press). Il reflète le style de l'époque, dans les années 1920.

A l'époque d'Edo, le terrain appartenait à deux clans puissants, les Mori et les Nabeshima. Pendant l'ère Meiji, les armées s'y entraînaient. Naquit ensuite l'idée d'en faire un parc public, et c'est Honda Seiroku qui le conçut à partir de 1902. Cet architecte paysager, sensibilisé aux créations occidentales, voulut un jardin européen avec de grandes pelouses et des fontaines. Le modèle était le jardin allemand, mais je ne suis pas suffisamment spécialiste pour l'identifier !

Tokyo : Exposition Keiichi Tanaami (Ginza Graphic Gallery)



La Ginza Graphic Gallery, où j'ai vu des expositions les années précédentes (Harumi Yamaguchi et Yoshirotten l'an dernier) ouvre actuellement ses salles à une rétrospective Keiichi Tanaami.

Tokyo : de l'autre côté de la Sumida


Incroyable ; je n'ai encore jamais traversé la Sumida, cette rivière emblématique qui parcourt Tokyo. C'est décidé. Aujourd'hui je vais peu utiliser la carte de métro.

dimanche 28 juillet 2019

Tokyo : le Musée Edo-Tokyo, la création d'une capitale



Je n'avais pas encore visité ce célèbre musée, pourtant très fréquenté par les Japonais comme par les touristes. Il était temps de réparer cette erreur.

Tokyo : le parc Yokoamicho


Se trouvait ici autrefois un dépôt de vêtements de l'armée, lieu d'une terrible catastrophe pendant le tremblement de terre du Kanto, en 1923. Toutes les personnes qui s'y réfugièrent y furent brûlées vives.

En 1930, la municipalité décida de transformer ce lieu de désastre en un parc commémoratif. C'est là qu'on ouvrit également le Musée du tremblement de terre.

Tokyo : le Musée du tremblement de terre du Kanto



Le long de l'édifice sont présentés quelques éléments architecturaux déformés par la catastrophe.



Le site occupe le lieu d'une tragédie. Lors du tremblement de terre, une foule se réfugia dans un vaste dépôt de vêtements de l'armée inoccupé. Le feu envahit les bâtiments et 38 000 personnes y furent brûlées vives. Le nombre me semble énorme. Tant de gens, une ville entière, dans quelques bâtiments ? J'ai relu pourtant, c'et bien le nombre affiché.

samedi 27 juillet 2019

Tokyo : Akihabara, Tokyo Tower, Tokyo Midtown...


Hier soir, j'ai tenté le coup. J'avais lu que la mélatonine avait des effets positifs sur le décalage horaire et j'en ai pris un comprimé avant de me coucher.

Ca marche ! J'ai bien dormi et, malgré d'inévitables bâillements aujourd'hui, cette première journée est loin de l'état comateux de l'an dernier... Ce soir, rebelote, dès que j'aurai terminé mes articles du jour.

Asakusa



Je tente de varier mes itinéraires... Impossible cependant, dans Asakusa, d'échapper aux shotengai, ces galeries couvertes qui sont pour moi un des véritables emblèmes du Japon.



Première visite du jour pour le Senso-ji. Immanquable vu sa proximité avec mon hôtel !


Et c'est parti pour une balade en métro ! Toujours aussi propre, aussi silencieux...  Étonnamment peu fréquenté ce matin. Je descends à Suehirocho pour éviter un changement.

Tokyo : Exposition de design graphique (Design Hub)



La Midtown Tower se dresse au centre du complexe Tokyo Midtown. Le cinquième étage est occupé par le siège d'un centre du design japonais, le Hub Design.


Le lobby est particulièrement luxueux, à l'image du centre tout entier.



Chaque année, ce centre construit une exposition autour des réalisations marquantes de la saison précédente, centrées sur le graphisme.

On y trouve évidemment beaucoup de papier, et particulièrement une importante quantité d'affiches, mais le choix est vaste. Livres, cartonnages, et même des règles, des bouteilles...

C'est assez original et cela donne une assez bonne idée de la profusion et de la diversité créatrices. Il est vrai que le Japon a une haute réputation à défendre !

Tokyo : Zozo-ji



Je n'avais pas encore visité ce temple célèbre de la capitale nippone, alors que je n'étais passé pas loin à mon premier voyage, en visitant la Tokyo Tower !

Tokyo : Senso-ji


Je sais que ce n'est pas mon premier article où apparaît le Senso-ji. Mais ce temple est tout proche de mon hôtel, ce serait vraiment dommage de ne pas en profiter pour une petite visite.
En outre, il me semble bien que c'est le plus populaire parmi ceux que je connais à Tokyo à la fois auprès des autochtones et des touristes. En tout cas, c'est ici qu'on remarque le plus de yukatas et de kimonos, dont beaucoup chez des couples qui posent pour leurs photos.

vendredi 26 juillet 2019

mardi 23 juillet 2019

Aix en Provence: La Collection Thannhauser du Guggenheim (Hôtel de Caumont)


 Après l'exposition Nicolas de Staël l'an dernier et Marc Chagall cet hiver, le splendide Hôtel de Caumont accueille un événement, la première venue en Europe de la collection Thannhauser exposée au Guggenheim.

lundi 22 juillet 2019

Festival d'Aix : Requiem de Mozart


Mozart a toujours été invité permanent du Festival d'Aix, qui a proposé dans un perpetuum mobile la série Don Giovanni, Le Nozze di Figaro, Cosi fan tutte, Die Zauberflöte, avec quelques incursions du côté de La Clemenza di Tito et plus rarement vers Idomeneo ou Mitridate. Le Requiem a déjà été donné en concert mais la proposition de Pierre Audi ne s'inscrivait pas dans la même logique. Certes, on a déjà vu des scénographies autour de cette œuvre, des ballets, mais ici, on restait dans une distribution classique : chœur, orchestre, solistes, et quelques figurants en prime. Comme un opéra donc. Aux commandes, deux personnalités passionnantes, le chef-musicologue Raphaël Pichon qui fait un travail formidable avec son ensemble Pygmalion et s'installe doucement comme invité permanent du Festival (après Zoroastre, Die Zauberflöte et plusieurs concerts), et Romeo Castellucci, sans doute un des plus captivants représentants de la scène italienne.

Festival d'Aix : Tosca



Après les échappées, devenues rituelles, au Théâtre du Jeu de Paume pour Les Mille Endormis et au Grand Théâtre de Provence pour Mahagonny, Jakob Lenz, et le superbe concert Rihm / Mahler, je retrouve le lieu emblématique du Festival, le mythique théâtre emménagé chaque année dans la cour de l'Archevêché.

Trois jours à Barcelona


 Comme je redoute des encombrements sur l'autoroute, le départ vers Barcelona s'effectue très tôt ce dimanche matin du 14 juillet. Précaution inutile puisque la route est très dégagée et c'est vers 13:00 que nous atteignons la capitale catalane. J'ai réservé au Parking de la Boqueria, affaire intéressante puisque les trois jours reviennent à 55 €. Beaucoup de sites le permettent, c'est Parclick que j'ai retenu cette fois.

Barcelona : Construire de nouveaux mondes. Les avant-gardes historiques dans la collection de l'IVAM (Caixaforum)


La troisième exposition du Caixaforum est montée autour des collections de l'IVAM, l'Instituto Valenciano de Arte Moderno. Elle est centrée sur la période entre les deux guerres et fait une large part aux surréalistes, aux affichistes russes, en présentant de nombreux papiers mais aussi quelques peintures et sculptures. L'occasion de découvrir des documents rares sur une période très féconde.

Barcelona : La peinture, un défi permanent (Caixaforum)


Deuxième exposition nommée La pintura. Un reto permanente qui expose des réalisations des quarante dernières années en tentant d'en montrer la diversité.
On retrouve des grands noms mondiaux (Richter, Baselitz, Polke, Parmentier) mais aussi des artistes catalans, espagnols ou du monde hispanique, moins connus.
Tout n'est pas de qualité égale mais clairement présenté et documenté.

En route pour un petit tour d'horizon !

dimanche 21 juillet 2019

Barcelona : Le luxe, des Assyriens à Alexandre le Grand (Caixaforum)


Je retrouve, comme à presque chaque voyage, le Caixaforum de Barcelone et ses expositions multiples. Trois aujourd'hui.
La première est donc centrée sur le luxe dans le Moyen-Orient antique, avec quelques incursions en Italie et en Grèce. La totalité des très beaux objets présentés provient du British Museum de Londres, et je vais d'ailleurs en reconnaître quelques-uns ; c'est un musée où j'ai passé beaucoup de temps !
L'exposition présente beaucoup de pièces, et beaucoup de pièces exceptionnelles. Son fil conducteur s'égare parfois un peu et il me semble que l'allusion à Alexandre le Grand ne s'imposait guère, tant la place qu'il occupe dans l'exposition est minime.

Malgré cette réserve, une magnifique exposition. C'est parti !

Barcelona : Luisa Miller (Eleonora Buratto, Arturo Chacón-Cruz)


Deuxième soirée de Luisa Miller avec, cette fois, la seconde distribution.

Barcelona : Luisa Miller (Radvanovsky, Beczala)



J'aime beaucoup Luisa Miller, cet opéra de Verdi assez rarement représenté, même si  j'ai de belles soirées lyriques dans mes souvenirs.

Le San Carlo de Naples proposa au compositeur d'adapter une pièce du XVIIIe siècle de Schiller, Kabale und Liebe (Intrigue et amour), auteur déjà à la base de Giovanna d'Arco et de I Masnadieri, qui sera plus tard la source du génial Don Carlos. Ce livret, quoiqu'assez simple, est efficace et avec suffisamment d'arrière-plans pour susciter l'intérêt.

Verdi a mis en œuvre tout son talent mélodique pour créer des mélodies que j'ai toujours en tête. Opéra plein de créativité aussi, dans lequel le compositeur expérimente un duo de basses, des ensembles inventifs dont un a capella, et les airs (dont un bijou pour baryton, Sacra la scelta, et le merveilleux Quando le sere pour ténor) sont irrésistibles.

Deux représentations d'un coup, et un des plus beaux plateaux imaginables actuellement, l'occasion était trop belle. Me voici donc au Liceu pour la première de cette série de représentations.

samedi 20 juillet 2019

Festival d'Aix : Das Lied von den Erde (Le Chant de la Terre)


Double programme pour ce concert qui voit revenir à Aix l'Orchestre de Paris, un fidèle de ces dernières années.

Festival d'Aix : Jakob Lenz


Un opéra majeur



A l'origine de cette œuvre se trouve Jakob Lenz, le vrai, un jeune auteur du XVIIIe siècle en pleine ère Sturm und Drang, la première phase du romantisme allemand. Il est né en Lettonie (alors allemande) et est devenu ami de Goethe qui l'a invité à Weimar. Peu à peu victime de schizophrénie, il se rend dans les Vosges auprès du pasteur Oberlin qui tente en vain de le soigner. De plus en plus prisonnier de sa démence, Lenz continue son itinéraire en vrai Wanderer, jusqu'à Saint Petersbourg puis jusqu'à Moscou où on le retrouve mort dans la rue, en 1792. Il a quarante ans.

Festival d'Aix : Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny (Grandeur et Décadence de la ville de Mahagonny)


C'est avec beaucoup de plaisir que je retrouve au programme de cette année Mahagonny, un opéra que j'ai vu régulièrement mais assez rarement (une douzaine de représentations à mon compteur), et dont toutes les représentations m'ont fortement marqué. Plus que les tubes de l'œuvre, dont l'archi-célèbre Alabama Song, c'est son énergie et son actualité qui m'ont imprégné à chaque fois.

Festival d'Aix : Les Mille endormis


Une œuvre nouvelle



Le festival d'Aix a commandé au librettiste Yonathan Levy et au compositeur Adam Maor un opéra qui serait créé lors de cette édition 2019.

Ils ont choisi de nous raconter le présent sous forme de parabole, en puisant dans le contexte actuel mais en le détournant en utilisant le conte. Forme féconde dans la littérature comme dans le répertoire lyrique ; je pense notamment à Turandot ou à Zolotoy Petushok, Le Coq d'Or, un chef-d'œuvre trop rare dans nos contrées. Le titre avec son hyperbole mille, nombre mythique, ne saurait tromper le spectateur.