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dimanche 28 juillet 2019

Tokyo : le Musée du tremblement de terre du Kanto



Le long de l'édifice sont présentés quelques éléments architecturaux déformés par la catastrophe.



Le site occupe le lieu d'une tragédie. Lors du tremblement de terre, une foule se réfugia dans un vaste dépôt de vêtements de l'armée inoccupé. Le feu envahit les bâtiments et 38 000 personnes y furent brûlées vives. Le nombre me semble énorme. Tant de gens, une ville entière, dans quelques bâtiments ? J'ai relu pourtant, c'et bien le nombre affiché.




Dès le début du musée, des photos montrent l'ampleur de la catastrophe.


Ces objets déformés rappellent ceux visibles après les bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki.


A 11:58, le 1er septembre 1923, se déclencha un tremblement de terre d'une violence inouie. L'épicentre se trouvait à 80 km au nord-ouest. Immédiatement après l'effondrement de nombreux immeubles, un incendie se propagea rapidement. Il dura quarante-deux heures avant qu'on pût le circonscrire.


Environ 70 % de constructions de la ville furent détruites dans l'incendie.


Les photos de l'époque nous montrent un mélange de Japon traditionnel et de modernité, mais surtout une ville ravagée, comme si une guerre s'y était déjà déclenchée.





La Tour d'Asakusa, une attraction récente, ne résista pas davantage.



La carte montre la progression de l'incendie.




Une large partie de la population périt et l'autre se trouvait sans abri.


L'élan de solidarité pour une des premières catastrophes à être diffusée mondialement, grâce aux progrès de la presse, fut considérable. Le nécessaire de cuisine ci-dessus fut envoyé par des citoyens allemands.


Les équipements médicaux faisaient partie des produits de première nécessité.




Des affiches furent publiées partout dans le monde, et les Etats-Unis apportèrent une généreuse contribution.



Ces caractères sont le modèle de la cloche commémorative.


Comme dans beaucoup de cas (je pense aux survivants de Nagasaki mais aussi à ceux du goulag), le dessin sert aussi à raconter la catastrophe et à exorciser les souvenirs.








Après que les décombres furent dégagés, il fallut songer à reconstruire.


Si le Senso-ji, le grand temple d'Asakusa, était miraculeusement resté intact, ce n'était pas le cas de Nakamise, la fameuse ruelle commerçante qui s'étire devant son entrée. Elle fut donc reconstruite et prit alors son aspect actuel.



Un programme de ponts fut lancé sur la rivière Sumida.


On reconstruisit écoles et bibliothèques, les fleurons de la ville.


Ce n'est pas un musée immense mais intéressant, bien conçu, et gratuit. Et pourtant, j'étais quasiment seul !  A recommander chaleureusement.

4 commentaires:

  1. A tour full of emotion. Great items, especially the pictures. They remind a Japan from the past and close to us.
    A #1 post.
    Annie

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    Réponses
    1. Thanks Annie, I agree with you. It is a great museum indeed.

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  2. Superbe et émouvant.
    Marthe

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