Tokyo : de l'autre côté de la Sumida

Incroyable ; je n'ai encore jamais traversé la Sumida, cette rivière emblématique qui parcourt Tokyo. C'est décidé. Aujourd'hui je vais peu utiliser la carte de métro.



Au milieu de la nuit, j'ai été réveillé par une secousse, comme si un camion passait à côté et faisait très fortement vibrer le sol. Je me suis retrouvé à moitié hors du lit, à me demander si je rêvais. En voyant la table renversée, ma première réaction a été que j'avais été cambriolé ! La souris sans fil avait été activée par les vibrations et jetait une lumière rouge inquiétante.

Ca fait un drôle d'effet. Je me suis accordé une grasse matinée, c'est dimanche !

Une fois le petit déjeuner avalé dans ma chambre, je m'élance avec une chaleur encore bien modérée dans Asakusa.

A travers la Sumida

Ici on trouve encore des livreurs à vélo. Le Japon mélange toujours tradition et modernité, même dans cette mégalopole de plus de 20 000 000 d'habitants.

Chic, un instrument de musique ! Si je ramenais un souvenir peu encombrant dans mes bagages ? En plus, chez moi, j'ai tellement de place !

J'atteins la rivière que je vais donc traverser pour la première fois. Une douzaine de ponts y sont construits, des réalisations de la réhabilitation de la ville après le grand tremblement de terre du Kanto, en 1923.

Les berges sont aménagées pour les promeneurs. J'y verrai quelques coureurs à pied de temps en temps, mais le soleil n'est guère propice pour l'instant.

Vue sur les créations récentes. La Tokyo Skytree a largement éclipsé la Tokyo Tower par sa hauteur.

L'autre édifice marquant du quartier, c'est celui de Philippe Starck pour la bière Asahi. Il serait supposé évoquer une chope de bière avec de la mousse, mais il serait surnommé la "crotte dorée" par les habitants du coin.

 La police fluviale patrouille à bord d'embarcations qui ne me semblent pas toutes neuves.

Sous un pont, on fait des réparations. Un autel a été dressé, est-ce pour bénir le chantier ou protège-t-il le pont en permanence ?

Déjeuner

Les restaurants ne sont pas si nombreux par ici. Je reviens vers Asakusa et trouve une adresse qui me rappelle certains restaurants chinois.

Le set comprend un poulet aux poivrons, soupe aux œufs, tsukemono (des pousses de bambou au vinaigre) plus le riz et un flan au lait de coco. Huit cents yens tout rond, moins de sept euros.

Je repars de l'autre côté visiter un fort intéressant musée sur le grand tremblement de terre.

Je poursuis avec le parc Yokoamicho qui s'étend autour.

La grande affaire du jour, c'est cependant ce formidable musée sis dans une construction à l'allure de sculpture. Passionnant, hyper-accessible à tous (avec jeux et activités variées), j'y apprends quantité d'informations passionnante.
Mon article ne couvre que la première partie mais j'écrirai la suite lorsque je le pourrai.

Je sors en fin de journée et la luminosité s'est bien adoucie. Le bâtiment au bout de l'esplanade est une salle de sumo, où se déroule un combat actuellement. Du moins les clameurs qui s'en échappent le laissent supposer !

Heure du selfie.

Une intervention de pompiers a lieu dans un immeuble.

Les platanes ne sont pas fréquents ici. Est-ce une question de taille ou de climat, mais le résultat obtenu me surprend. On est loin du Cours Mirabeau aixois !

Je retraverse la Sumida. Direction Shimbashi pour marcher un peu.

Comme dans toutes les grandes villes modernes, on préserve le passé autant qu'on peut et quelques vénérables façades se sont maintenues au milieu du béton.

Shimbashi

Les arcades sous les voies de chemin de fer forment toujours des espaces idéaux pour des restaurants. J'en ai vu partout dans le monde.

C'est toujours curieux de voir ces ruelles un peu foutraques, mais vivantes, au milieu de quartiers pleins de néons et d'agitation.

Pour le dîner,  j'entre dans un restaurant spécialisé dans le gyudon, de fines tranches de bœuf mariné grillées. L'accompagnement reste classique, je ne présente plus.

Système de ticket où le numéro apparaît dès que la commande est prête. Avec la bière, je paie 780 yens, c'est toujours aussi raisonnable.