Nuit normale, cette fois. Je suis sous le coup des trois jours, comme beaucoup de gens.
Je ne me lève pas aux aurores pour autant, 9:15, c'est raisonnable. J'ai repéré à quelques centaines de mètres un supermarché normal, pas de grand luxe, le style de nos Monoprix. Je vais y faire un tour de ce pas.
Chez Rox
Pas de Rouky pour accompagner, mais un depato (grand magasin) sur quatre niveaux qui permet de se faire une idée du quotidien japonais.
Un étonnant rayon propose de grandes pièces de cuir. |
Je fais un tour dans les étages, repère un minuscule rayon informatique sans rien qui puisse résoudre mes problèmes. Comme dans nos Galeries Lafayette, des marques diverses découpent l'espace : Muji, Uniqlo et autres moins connues à l'Occident.
Je file au sous-sol, partie comestibles.
Un rayon pasta bien garni. |
Ces fameuses briques contenant des boissons alcoolisées, le shochu, je crois. |
Pour le saké aussi, il y a du choix. Je ne vais pas m'en encombrer en début de voyage. |
Le miso, vieux ou non, sombre ou clair. |
Je suis devenu un fan, j'en mets partout. Ca remplace avantageusement le bouillon cube et ce serait très bon pour la santé. Mais là encore, j'attendrai…
Le plus étonnant, c'est l'énormité du rayon traiteur. On cuisinerait peu au Japon ? En tout cas, c'est l'endroit assuré pour trouver des sushis. J'en avais acheté au supermarché Ogino de Fujikawaguchiko.
Cela ressemble à des alevins… |
Petits champignons, comme des bébés shitakés. |
Les merveilleuses pêches, énormes ! Vendues à la pièce, 4,50 €. |
Une grande quantité de pâtisseries, sucrées et salées, maintenues au chaud. |
Comme chez nous mais avec la touche bento. |
Des rayons entiers de produits tout prêts ! |
Korokke, tempura, fritures diverses. Tout est très chaud. Très peu cher aussi.
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Tout cela fait très envie ! Je pense que je reviendrai m'y approvisionner ce soir.
Je me presse, j'ai rendez-vous à midi pile dans le quartier de Nihonbashi.
Sukiyaki
Je retrouve mon ami Yoshio, comme en 2016 et en 2017, qui m'emmène dans ce restaurant très ancien, près de l'ancien marché au poisson (avant qu'il ne déménage à Tsukiji).
C'est un bel endroit qui donne sur la rivière décoré de suspensions imposantes et de délicates gravures ukiyo-e.
Le bon endroit pour un sukiyaki, accompagné de tsukemono (les petites choses dans les raviers) de riz et d'une excellente soupe miso.
Mon ami de vingt ans choisit une formule de viandes assorties.
Petite promenade dans le quartier de Nihonbashi
Il me fait découvrir une galerie où expose une de ses amies.Continuation vers un sanctuaire niché entre des immeubles élevés.
A ce moment, la batterie de mon téléphone principal, bien que relié en permanence au powerbank, s'effondre mystérieusement. Je passe sur le téléphone de secours pour poursuivre le reportage.
Pause et papotage dans un café en sous-sol.
Le grand magasin Matsui, un des tout premiers de la ville, possède une galerie d'exposition à laquelle on accède par un fastueux ascenseur qui rappelle le luxe d'antan.
Masques No de la famille Kongi
Il s'agit apparemment d'une riche collection privée. Ces masques de théâtre sont incroyablement expressifs, et finalement bien différenciés, une fois passé le premier sentiment d'uniformité.
De nombreux masques remontent à l'époque Edo, mais aussi de l'ère Meiji. Un des kimonos a été réalisé durant l'ère Momoyama, et une large partie des masques date de la période Muromachi.
Je sais que ces photos ne sont pas de grande qualité, mais j'assure avoir fait le maximum !
Pour compléter cette riche présentation, quelques éventails, comme celui-ci avec un paysage minutieux.
Un petit trajet en métro, et voici Ginza pour poursuivre l'itinéraire dans les galeries. C'est encore dans celle d'un grand magasin, Matsuya, que se tient celle-ci.
J'avoue tout de go : exposition chère, où on est très bousculé, affichant reconstitutions pas passionnantes (le bureau de Disney), objets dérivés attendus, costumes de films... Quelques esquisses montrent un bon coup de crayon, et on mesure combien le grand talent de Disney fut surtout celui d'un businessman qui construisit un méga-empire, se débarrassant très vite de la partie artistique.
Je n'ai rien à montrer, les photographies étaient strictement interdites.
En vente dans l'inévitable boutique d'expo, ce cocasse montage entre une fameuse gravure et un dessin issu de Fantasia.
Un autre grand magasin, et c'est Snoopy qui est là. Décidément la fascination pour les États-Unis n'a pas faibli…
Harumi Yamaguchi et Yoshirotten à la Ginza Graphic Gallery
Quelques dizaines de mètres plus loin, et voici la Ginza Graphic Gallery visitée il y a deux ans.
Curieuse exposition en cours. Harumi Yamaguchi est un pionnier de l'illustration industrielle du Japon d'après-guerre.
Diplômé de l'Université des Arts de Tokyo, il travailla au service d'illustration des magasins Seibu avant de devenir indépendant.
En 1969, il rejoignit le groupe PARCO pour y créer des publicités.
Il devint célèbre avec ces femmes à la chevelure abondante.
C'est donc une expression graphique commerciale, effectivement avec un style reconnaissable, mais dont la dimension artistique m'échappe un peu…
Le lien avec les revues me rappelle l'exposition Antonio que j'avais visitée à New York au Museo del Barrio.
C'est peut-être ce dessin qui m'a paru le plus réussi…
Un magasin de chaussures a illustré sa vitrine de feuilles d'érable en origami.
Neka-Meguro
J'ai le souvenir de scènes d'un roman qui se déroulait dans ce quartier, célèbre à la saison d'hanami, quand les cerisiers qui bordent le canal forment un long tunnel rose.
Pas de fleurs actuellement ; le canal, assez profond, laisse couler une eau sombre.
Le quartier a une réputation bohème et cela se vérifie aisément.
Loin des tours de soixante étages, et à quelques rues des avenues embouteillées, voilà des maisons basses, des boutiques accueillantes, des mini-terrasses débordant sur la chaussée.
Un croisement entre Yanaka, pour l'ambiance, et Seven Dials à Londres, pour les boutiques branchées.
C'est un vrai plaisir de déambuler dans ces traverses paisibles, où la population semble flâner de concert.
Fin de journée. Je rappelle ma situation : une tablette en panne, deux téléphones qui ne se chargent pas, un appareil photo supposé transférer les images au téléphone mais qui bloque sur cette fonction.
Il faut que je trouve une solution ! Je décide de retourner à Akihabara, qui fourmille de petites boutiques d'électronique pour essayer d'acheter un chargeur plus efficace.
Long trajet dans un métro archi-bondé. Mais un vendeur, communiquant toujours avec l'aide bénie de Google Translate, me vend un article apparemment fiable et insiste pour me faire acquérir aussi un cordon de 20 cm. Selon lui, je verrai une nette différence.
Je passe enfin au Rex de ce matin pour mettre mon projet gourmand à exécution.
La photo semble avoir disparu mais c'était un régal, et la pêche avait un goût et une texture inimaginables.
Le chargeur fonctionne, ouf.
Mais la saisie de cet article, avec les photos provenant de deux sources différentes, ça a été un parcours d'obstacles, finalement résolu en transférant en Bluetooth ! Je continue à tout saisir sur le téléphone, les italiques sont très rétifs (et je ne parle pas du casse-tête pour insérer les liens !) et les fautes de frappe honteusement nombreuses... J'en appelle à l'indulgence des lecteurs.
Mais non, on ne t'en voudra pas, on n'est pas là pour corriger des fautes, on compatit sur tes difficultés mais surtout on ne fait que rêver ,s'étonner,visiter. Les mots japonais sont agréables à lire même si bien entendu je n'en retiens aucun. Bises et à demain. Mjo
RépondreSupprimerMerci pour ton chaleureux commentaire et ton indulgence ! Pour le moment, la saisie du blog demeure une invraisemblable galère. Je mets trois quarts d'heure, seulement pour insérer les photos. Mais je reste optimiste ! Gros bisous.
SupprimerSo many troubles during your travels! I appreciate your heroism and your post of the day. Disney is only shit but the masks are very inspiring.
RépondreSupprimerThanks for your great post again
Annie
Thank you Annie, a real pleasure to receive your warmest reviews.
SupprimerC’est précis et concis; parfait!
RépondreSupprimerTu as essayé de dicté tes commentaires sur ton téléphone? C’est moins fastidieux que de tout taper ��
Bon courage pour la suite ��
Oui j'ai tenté. Une bonne partie de rigolade ! Ryokan était devenu Fous le camp !
SupprimerEt toujours pffffffff pour l’approbation !!!! Censeur!
RépondreSupprimerAujourd'hui le téléphone est chargé, mais souci avec la connection 4G. Il m'a fallu attendre d'avoir de la Wi-Fi Mais quelle râleuse celle-là ! Pas une seconde de patience !
SupprimerEt voilà, pas de connexion depuis quelques jours (ça ne passait pas dans les Alpes) et je suis complètement perdue avec plein d'articles à rattraper ! Je me demande vraiment comment tu fais pour écrire tous les jours !
RépondreSupprimerBises
Michèle
Tu le sais, c'est un gros boulot quotidien ! Bonnes vacances, bisous
SupprimerQuel magnifique article ! C'est tellement agréable de faire cette promenade, riche et variée, en votre compagnie. J'ai découvert votre blog hier et je lis tous les articles à la chaîne. Bien mieux que le programme télé !
RépondreSupprimerAnnick
Merci Annick pour ces mots chaleureux et bravo pour votre endurance ! Votre nouvelle fidélité me touche sincèrement.
SupprimerEncore une journée bien remplie qui nous fait connaître la variété des quartiers, des magasins… Un bon moment avec les masques de théâtre.
RépondreSupprimerEnfin, un vrai régal. Quelle patience et quels efforts ! On t’admire.
Bisous
Camarche, cette fois-ci ! Bravo d'avoir surmonté les obstacles ! Merci pour cet affectueux commentaire. Gros bisous à tous les deux !
SupprimerC'est super, le reportage dans le supermarché ! C'est quelque chose qu'on ne voie jamais dans les blogs. Il faudrait faire un article rien que sur ca.
RépondreSupprimerElodie
C'est une idée à tester à l'étranger. J'ai déjà souvent inséré des photos depuis les supermarchés, mais sans y consacrer un article complet.
SupprimerPourquoi pas ? Je verrai bien ce que ça donne en termes de commentaires et de vues de la page.
Merci de la suggestion, Elodie !