Japon, Tokyo : Tsukiji, Ginza, Marunouchi, Akihabara

C’est une grande journée à pieds qui commence avec déjà 32 degrés au petit matin ! Je passe pas loin de la Tokyo Skytree, mon point de repère quotidien, et prends le métro pour me rendre à ma première étape.

La Tokyo Skytree, du haut de ses 634 m, est la plus haute tour du Japon et la seconde plus haute du monde.

Le temple de Tsukiji, Tsukiji Hongan-ji, est une construction du XXe siècle, assez unique au Japon. Il ressemble surtout à ceux d'Asie du Sud !
Il remplace une série de constructions, la précédente ayant été détruite par le grand tremblement de terre du Kanto qui ravagea toute la ville en 1923. Le premier datait du XVIIe siècle.
Il s'agit de constructions bouddhistes, de l'école Jodo Shinshu.

Le marché aux poissons de Tsukiji

J’ai vu quelques marchés artisanaux en Asie mais jamais de gros, et celui-ci, le plus grand du monde, est très réputé. Il devrait déménager en novembre si tout va bien,  je suis heureux de pouvoir profiter de l’ancienne version.
Autrefois les touristes avaient accès à la criée au thon, au milieu de la nuit, puis aux activités commerciales du petit matin. Maintenant leur entrée, dûment encadrée par la police, n’est autorisée qu’à partir de 10.00 (ce que les guides ne révèlent pas).
On passe d’abord par une enfilade de micro-restaurants, puis par un marché de détail extérieur, avant d’atteindre la zone du gros, caractéristique avec ses véhicules et ses caisses.

A l’intérieur, on constate que la matinée est finie pour beaucoup. Certains font les comptes, d’autres coupent les derniers filets, les derniers se reposent…

Les produits sont magnifiques : escargots de toute taille, crabes gigantesques, homards et langoustes vivants, œufs et laitance de poisson. La star du lieu reste cependant le thon, dont il reste d’impressionnants spécimens.

A côté, un autre marché de gros, consacré aux végétaux, propose multitude de produits ; sont particulièrement convoités des champignons hors de prix et les fameuses pêches japonaises, au doux velours rosé.

Ah, les pêches japonaises !

Les touristes font la queue devant les petits restaurants bondés ; je préfère retourner aux échoppes de détail où j’achète un vrai repas de roi ; la meilleure coquille Saint-Jacques que j’aie jamais mangée, des brochettes de crustacés, un super tempura de poulpe à la fois croquant et fondant. Pour un peu plus de trois euros, j’achète une de ces fameuses pêches. Incroyable ! Fondante, juteuse, un goût concentré et très sucré… Un vrai régal.

Ginza et ses galeries d’art

Le quartier tendance de Ginza aligne les boutiques de bien-manger françaises, telles que Dalloyau, Mariage Frères…

Un des plus anciens grands magasins de tout le Japon

D’autres sont plus locales comme celle-ci, spécialisée dans une délectable gelée au yuzu (je viens de m’en régaler).

On y trouve, une fois encore, une foule de boutiques de haute couture, un magasin Uniqlo sur neuf étages, et deux galeries d’art. J’ai énormément de mal à trouver la première, quasiment cachée. Je mobilise presque tout le quartier, et une commerçante ferme sa boutique pour m’y accompagner ! La sollicitude japonaise est absolument inimaginable pour qui n’est jamais venu ici.

La Ginza Graphic Gallery

La Ginza Graphic Gallery (repérer le sigle GGG sur un angle de bâtiment, c’est la seule indication) expose actuellement des affiches, sacs, objets divers, sur le thème design et commerce. Certains ne manquent pas d’humour !

La galerie Shiseido

L’immeuble Shiseido est implanté à un jet de pierre et, là encore, une galerie occupe le sous-sol. L’expo du moment concerne une photographe japonaise, Miyako Ishiuchi, qui évoque la personnalité de Frida Kahlo par son travail. Moi qui ai cette artiste en horreur, je préfère largement ces photos aux œuvres de la dame.

Le rez de chaussée est une splendide pâtisserie dont les vitrines sont décorées de roses en rouge à lèvres !

Je sillonne Ginza dans tous les sens, et tombe sur une série de restaurants le long de la voie ferrée. Dans l’un le poisson est séché à l’ancienne.

Une pause accompagnée de deux vrais délices : un gâteau de crêpes à l’orange et un mélange de thé glacé et de purée de pêches. Fabuleux !

Marunouchi

Une grande place, des cars de touristes, des pins, des cigales... Une accablante chaleur que la vidéo ne peut transmettre.

Le quartier de Marunouchi est surtout célèbre pour le palais impérial, sis dans un grand jardin entouré de deux séries de douves. On ne peut y pénétrer que deux fois par an mais je fais comme la foule de touristes, je cherche à m’approcher au maximum. Je me rattrape avec les cygnes, tortues et carpes qui guettent le chaland dans l’espoir qu’il n’aura pas lu le panneau « Don’t feed the animals ».

A côté un jardin bénéficie un peu de la fraîcheur apportée par des jets d’eau et autres fééries aquatiques.

Akihabara, deuxième

Je continue mon chemin en passant par Nihombashi, où j’ai failli dormir, et me retrouve à nouveau à Akihabara. Je ne fais que traverser mais ne peux m’empêcher de remarquer combien la culture « otaku » (l’univers des mangas) y est omniprésente. Et, vu le nombre d’Occidentaux et leurs réactions, certains ne sont venus que pour ça !

Des jeunes filles déguisées en écolières font de la publicité dans la rue pour un des nombreux maid cafés de la ville, dont la particularité est de faire payer un maximum seulement pour être servi par elles... Étrange.

Retour à Asakusa

Je termine ma journée en venant dîner dans une rue d’Asakusa pleine de monde où se côtoient des restaurants en terrasse.

Sashimi de thon, poulpe à peine cuit, une bière désaltérante… Le dessert est pris dans ma chambre, comme je l’ai déjà révélé. Et l’onsen est à nouveau le bienvenu !