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jeudi 24 août 2017

Japon : lac Kawaguchi et mont Fuji


Sa majesté Fuji (c'est à peu près le sens de Fuji-san, son terme japonais) s'est entourée d'une écharpe de nuages, ce matin. Ce n'est pas grave, je ne compte lui rendre visite que dans l'après-midi, de m'y promener un peu, et de redescendre. Pas d'ascension pour moi : je n'ai ni l'équipement (on se gèle au sommet, à 3776 m), ni le temps, et surtout ni l'entraînement.





Petite explication sur mon couchage traditionnel. Hier soir, je me suis donc occupé d'installer mon lit ; cela donne, en partant du bas : le futon, rayé de gris, l'extra-futon, plus moelleux, en brun, le drap de dessous blanc, et la couette dans cette housse aérée blanche également. Cela correspond aux couches de notre literie.


Voilà donc à quoi cela ressemble. Guère différent de notre literie, finalement ! Les Japonais font et défont le lit tous les jours, et généralement le rangent dans des placards.


Et voilà l'extérieur de ma guesthouse. Ma chambre correspond à la fenêtre de gauche.

Promenade dans les faubourgs


Ma priorité, ce matin, est d'aller poster les cartes postales que j'ai écrites à la chaîne, un peu en catastrophe. Le blog me prend tout le temps disponible…


Je passe devant plusieurs magasins de plantes, bien fréquentés apparemment.


Un bégonia, m'indique la vendeuse.


Et voici la devanture d'une agence de location d'automobiles.



Je constate vraiment la passion des Japonais pour les plantes. Si on a un jardin, tant mieux. Et sinon, on en fabrique un avec des pots. Le jardin sur roulettes, voilà une riche idée !


Ah ben oui alors, les célèbres Gaspard et Lisa ! Non, il ne s'agit pas d'un bus venu de France en ferry. C'est une navette qui rejoint Fujikyu Island, un parc d'attraction dans le coin.

A partir de ce moment-là, je pénètre dans la poste, absolument bourrée de gens qui tempêtent à tue-tête. Spectacle inimaginable au Japon.
Je finis par comprendre qu'il s'agit d'un car de Chinois, qui veulent une ristourne parce qu'ils sont nombreux, et qui sont furibonds de ne pas l'obtenir. Le personnel de la poste assiste à la scène, médusé. Cette affaire dure trois quarts d'heure.
Finalement tous les Chinois ressortent sans leur ristourne, évidemment, mais sans leurs timbres non plus.
Pfffou ! Cette affaire m'a fait perdre du temps, ça ne va pas arranger mes affaires. Je me suis concocté un petit itinéraire, dans les faubourgs de la ville d'abord, pour voir un peu à quoi ressemblent les maisons et la vie dans des quartiers excentrés, et de revenir en longeant le lac. J'ai trouvé l'indication d'un sentier pédestre qui suit les bords du Kawaguchiko, qui me convient parfaitement.
9 km en zone urbaine, 13 sur le sentier. Nickel !
Me voici donc parti à la découverte des villas, petites maisons et autres habitations éloignées du centre.


Qui connaît le nom de cette plante qui pousse partout ici, comme de la mauvaise herbe ? Un genre de lobélia, mais je ne suis pas sûr.


Bientôt mûres !


Ca alors ! L'homme de la méthode ? Ogino, le médecin des températures pour femmes enceintes ?


En tout cas, sur les parkings de supermarché, un espace est prévu pour pouvoir ouvrir les portières, et les employés sont toujours présents pour garer les gens.

J'adore les supermarchés à l'étranger, toujours pleins d'informations sur la manière dont vivent les gens. Je peux dire par exemple que le savon, tel que nous le connaissons, est quasiment inconnu ici. C'est le pays du body soap liquide !


Des sushis ! Il était temps ! Je vais en acheter, c'est midi passé.


Les merveilleuses courges japonaises.


Depuis Fukushima, le poisson est soit importé, soit élevé dans des bassins qui ne communiquent pas avec la mer.





Dans les supermarchés, il y a toujours un coin "resto" où on peut manger confortablement ce qu'on a acheté dans le magasin. Il faut dire aussi que, comme à New York, certains prennent tous leurs repas dehors.


Accompagné d'une pêche (le fruit) locale, d'un parfum extraordinaire. Désolé, j'avais les mains poisseuses, je n'ai pas pris de photo !


Voilà le type d'information qui me complique la vie. Le nom du boulevard (en romaji, c'est gentil) est semblablement indiqué sur deux voies perpendiculaires. Laquelle prendre ?

Googlemaps, aujourd'hui, ne me laisse pas tomber. Ma position est repérée tout de suite.
Mon opinion d'hier est vérifiée. Les maisons, ici, sont sans charme aucun, mais les jardins sont tenus avec amour.






Ecole primaire. Un clin d'oeil à mes collègues profs d'école !






Jardin suspendu.




Le lac Kawaguchi


J'atteins rapidement le bord du lac, même si le fameux sentier n'existe pas encore là où je commence mon parcours. C'est une promenade extrêmement agréable et pas du tout lassante tant les points de vue diffèrent. L'eau est par endroits, ou selon le ciel, d'un outremer splendide. 




La pierre volcanique s'éparpille partout.




Une taille dans la forêt. Un ancien déboisement qui a été replanté ?


Ca, c'est japonais ! Au milieu de nulle part, une machine qui sert des plats chauds (dont des frites) !







Le petit sentier pédestre, pavé.






Le plus extraordinaire nuage que j'aie jamais photographié !






Après le nuage géométrique, voici le lac à carreaux…


Jardin de simples. Le café au fond sert des tisanes et autres boissons à base d'herbes.



Même le poste de police a son jardin !
Je quitte le lac et remonte à la gare pour emprunter le bus pour le mont Fuji.
A partir de là, les soucis reprennent.

Vers le Mont Fuji

Je vois un bus stationné vers le bon emplacement et il indique la direction "Fuji-san station". Je monte dedans.

Ce n'est pas faux. Mais la station en question n'est pas celle où je vais (la 5e station en fait), mais une autre en plaine !

Je dois donc payer mon premier bus, attendre une heure le second, racheter un billet pour enfin grimper la montagne dans le bon. 2160 yens le trajet (roundtrip) au prix correct.


De loin, ça ne se voit guère, mais jusqu'à 2000 m, le Fuji est entièrement couvert d'épaisses forêts. Comme partout dans la région.

Sur le Mont Fuji



La cinquième station est un point de ralliement, un village sur un plateau. La foule, nombreuse, est clairement divisée en deux tribus : les touristes (la mienne) qui prennent tranquillement des photos, et la seconde, les alpinistes qui se préparent à leur ascension et pillent le rayon fruits secs des boutiques. Les premiers sont vêtus légèrement (trop, il fait frais à 2600 m) et les seconds sont en pantalons et polaire, avec bâtons et sacs à dos bien garnis. Les premiers se montrent insouciants alors que les seconds, préoccupés, sont tout à leur grande affaire.


On peut même acheter son drapeau d'expédition !

Les péripéties de mon programme ne me permettent plus une grande promenade. Je joue au vrai touriste : selfies, points de vue respectés, etc. Néanmoins je jubile d'être là !










Un sanctuaire se dissimule derrière les chalets. Je ne risque rien d'y faire un tour. Rien d'extraordinaire cependant…












Bon. Un peu décevant, le coucher de soleil.

Il ne reste plus qu'à attendre sagement le bus de 19:00. Je sors mon coupe-vent et m'abrite comme je peux, il fait vraiment froid.

Dans le véhicule, je converse avec un couple d'Américains du New Jersey. Hier soir, ils ont mangé du fugu ! Ils me montrent aimablement l'emplacement sur la carte, et c'est parti.

En fait, le Fuji Tempura Idaten est un restaurant de tempura (comme son nom l'indique) , assez réputé semble-t-il. Et...  Oui, il y a bien du tempura de fugu à la carte !



Je commande donc le Fuji-set, avec tempura de patate douce, aubergine, concombre roulé dans du calamar, poivron, crevette et fugu.

Le fugu, c'est ce poisson-globe qui produit une toxine mortelle, la tétrodotoxine. L'empereur n'a pas le droit d'y goûter et seuls les restaurants détenant l'autorisation peuvent en servir. Elle figure au mur, parfait.



Voici donc le tempura du fameux poisson.

A dire vrai, j'ai la satisfaction de goûter un mets légendaire, et ça ne risque pas de se reproduire de sitôt, mais franchement, c'est plutôt fade. De toute l'assiette, c'est le moins savoureux.

Ce sont d'excellents tempuras, très légers, cuits à la perfection. Mon coeur balance avec ceux de Kyoto. Pour ceux-là, 1188 yens, avec le riz et la soupe miso.

2 commentaires:

  1. You really climbed on a vulcano ? Amazing pics.
    Annie

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    Réponses
    1. Yes, I did ! Thank you very much, Annie, for your nice message !

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