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jeudi 1 août 2019

Kobe : Colline coloniale et bœuf japonais




Asakusa-Tokyo


Lever matinal pour ne pas rater le train, ce qui est particulièrement douloureux car j'ai achevé mes articles fort tard! Ce n'est pas grave, je dors toujours dans les trains.


Je pense que la publicité raconte que le berlingot présente autant de "bonnes choses" que tout ce qui est présenté à gauche, mais s'il existait une gamme à tous ces parfums ? Goût huître, qui est tenté ?


Je ne prends pas souvent le métro à sept heures du matin, et tant mieux ! C'est bondé.


GoogleMaps, mon ami fidèle, m'a sorti un itinéraire tout beau tout pratique pour éviter un changement de métro. Je sors à Nihonbashi, à côté de l'immeuble historique du grand magasin Takashimaya, et je traverse quelques rues pour me trouver à Tokyo. Si vous n'avez pas suivi les voyages précédents, je rappelle que Tokyo désigne la gare !


Je me trouve en plein flux des salarymen ! Quelques salarywomen, mais moins nombreuses. Préfèreraient-elles le bus ?


Les Shinkansen, c'est pour moi ! Je ne peux franchir les portes automatiques avec mon JR Pass, je dois le montrer au guichet à droite.


Le mien, c'est le troisième. Voie 14, comme prévu. Les quais sont visibles (sur le site internet) un an à l'avance, et pas vingt minutes comme chez nous.


Je suis en avance : le personnel de nettoyage (et de rotation des  sièges) n'a pas encore pénétré dans les voitures.


Dans ce pays réglé, chacun prend son tour dans la zone appropriée.


Enfin presque... Il y a des touristes qui ne sont pas bien rangés !

Train pour Kobe


Le Shinkansen, c'est vraiment confortable. Les trains japonais sont les seuls où je peux ranger mon gros sac devant mes jambes !


En fait, l'espace si abondant est prévu pour pouvoir faire pivoter les sièges sur leur axe.


Le train met du temps à s'extirper de la capitale qui n'en finit pas, mais nous passons bientôt à des constructions plus basses.


L'itinéraire, je l'ai parcouru à de nombreuses reprises : Nagoya, Tokyo, Osaka, et il va jusqu'à Okayama. Comme prévu, je sombre rapidement dans la torpeur et je manque une large partie du trajet.


Je descendrai bientôt dans cette gare de Kyoto. Je suis très curieux de savoir si les dégâts du cyclone de l'an dernier sont perceptibles.

Je change à Nishi-Hakata et abandonne le Shinkansen pour un train de banlieue, si bourré que j'ai l'impression d'être un filet de saumon sous vide. Impossible de sortir l'appareil photo, je ne bouge pas un bras.

Arrivée à Kobe



Je n'ai fait que passer dans cette ville célèbre chez nous pour son bœuf, et réputée au Japon pour l'organisation des mariages. Deux réputations dont la ville profite goulûment, d'ailleurs. On me l'avait plutôt déconseillée mais, en discutant avec des voyageurs l'an dernier, j'ai appris qu'elle offrait finalement de visages très variés. Je tente donc l'expérience.

En sortant de la gare, je suis impressionné par la température. Quelle différence avec Tokyo ! On a l'impression d'un souffle chaud du désert. Je suis immédiatement liquéfié.


Je ne suis pas dépaysé ! Kobe a aussi la réputation d'une ville très francophile.


Les premières images me renvoient à toute ville moderne au Japon ; immeubles anonymes et avenues spacieuses.


Ville de luxe également, si j'en crois les nombreuses enseignes de marques hors de prix.


Je tourne un peu autour de la gare, le GPS me plaçant de manière très fantaisiste. Le coq qu'on aperçoit tout à droite, sur une structure élevée, serait un des symboles de la ville.

Je réussis à me rendre jusqu'à l'hôtel, qui ne déroge pas à la règle sacrée des 16:00 : impossible de faire le check-in avant, même si la chambre est prête. Dura lex sed lex ! Mais on récupère mon bagage avec le sourire, c'était le but recherché.


Je suis passé en venant à l'hôtel devant un grand magasin, j'y retourne illico en espérant y trouver l'habituelle galerie de restaurants. Gagné.




L'offre spéciale du jour, c'est un potage à l'oignon, un plat garni de toutes sortes de mets, un dessert et un café pour 1200 yens hors taxe. Ca fait mon affaire !



Riz aux légumes, salade, légumes grillés, crevette panée, hamburg (la spécialité du restaurant), pâtes aux fruits de mer dans une sauce béchamel. J'apprécie de goûter plusieurs plats, même si on est loin de la cuisine kaiseki !


Ce n'est pas le dessert qui fera accéder le restaurant au guide Michelin : minuscule et parfumé à la fraise synthétique (celle de nos petits pots de glace à la fraise).


Un petit café, (presque) comme chez nous...


Je redescends dans les étages ; je trouve même une boutique de la célèbre marque finlandaise.




C'est très chic ; une sculpture est exposée sur chaque palier.


Marque française ? Bien vrai ?

A l'assaut de Kitano


Ma destination, Kitano, se trouve sur la colline (ici qualifiée de montagne) qui domine la baie. Je dois un peu marcher avant de l'atteindre...


Pour le moment, cette zone derrière la gare ressemble beaucoup à plusieurs quartiers de la capitale.



Ca alors ? Un souvenir de l'installation des colons ?


Plusieurs quartiers offrent ces passerelles piétonnes, aussi étendues que pratiques. C'est ce que j'emprunte pour traverser tout le carrefour.


Et voilà ! A partir de là, ça grimpe !


Première plaque d'égout. A Kobe, on multiplie l'offre, et je verrai plusieurs modèles ; c'est celui-ci qui m'a paru le plus répandu.


J'ai besoin de faire un petit rappel historique pour donner quelques points de repère. Promis, je fais bref !

Pendant des siècles, le Japon est resté au pays fermé, dont la seule porte de communication avec le monde était la minuscule enclave de Dejima, à Nagasaki. Mais le Commodore Perry réussit à obtenir des accords commerciaux de l'empereur, au XIXe siècle, et trois ports devinrent les nouveaux points d'ouverture : Nagasaki donc, Yokohama et Kobe. A chaque fois, une colonie d'étrangers vint s'installer pour diriger des entreprises d'import-export. Et, cette colonie choisit systématiquement de s'établir sur la colline surplombant le port. J'ai visité les deux autres, je tiens à compléter la série.



Quelques fragments d'Occident sur ma route...


Et même des oliviers. Je sais que l'implantation est menée depuis déjà quelques années, et que la fabrication d'huile n'est déjà plus utopique.


Ce quartier me séduit tout de suite, avec ses ruelles et ses arbres. La propreté légendaire du Japon contribue aussi, c'est certain.


On continue à grimper...


J'achète mon pass à 2100 yens pour visiter quatre-cinq maisons (la première étant en fait double). La préposée au billet me court après sans que je comprenne la raison. Ah, elle veut me faire faire un selfie ! Ca tombe bien, j'allais encore oublier.




Pour la visite, c'est par ici.


L'article est .


Voici le lien...


Par ici la suite !


Et pour finir...


Je ne visiterai pas toutes les maisons coloniales ! Mais j'en aperçois beaucoup sur mon chemin.















Celle-ci, la Rhine House (la maison du Rhin), s'est reconvertie dans l'organisation de mariages.


On y voit le même agencement sur pelouse qu'aux Etats-Unis !



Le franponais va bien, merci.




Cocorico !



Et on peut même se déguiser en Sherlock Holmes dans la villa.


Vraiment originale, celle-là.





La Paix des Bois. Le titre est charmant, mais un peu enthousiaste concernant un modeste jardinet.



Un magasin de céramiques. Les tasses existent en cent teintes différentes donc. J'hésite à y faire quelques achats, que je vais devoir transporter tout au long du voyage, mais sur les étagères du magasin s'alignent vraiment des pièces très tentantes. Tant pis, je craque.



Pour le mariage, pas de souci. La seule affaire est de départager toutes les boutiques.



France partout ici !




Abondante création végétale pour cette boutique de fleuriste.


Evidemment. Outre le nom français, il ne faut pas négliger son sens. Mariage, fleurs, ça dit quelque chose ?





Opération bœuf chez Techangum 


Une petite précision. Ce que nous connaissons sous le nom de bœuf de Kobe (et pas que nous à en juger par le nombre d'affiches de restaurant qui le clament), c'est le Wagyu, une viande sélectionnée qui a une alimentation de choix, un environnement naturel et pas de stress (très important, paraît-il) pour devenir très persillée. Au Japon, plusieurs régions ont le leur. Je connais les Wagyu de Hida et de Kyushu, déjà montrés ici.

Cela dit, ce n'est pas une raison suffisante pour que je ne goûte pas celui-ci. 

Le problème, c'est que c'est hors de prix. Je vois des offres à 10000 yens, 15000 yens. 25000 yens !

Je trouve enfin un restaurant plus abordable.



Si cela peut servir à un visiteur qui tomberait sur cette page...


Ce restaurant est spécialisé dans le yakiniku, le barbecue où chaque convive fait lui-même griller ce qu'on lui amène.



Et il  y a des pages et des pages de possibilité ! Je me fais conseiller pour goûter un morceau vraiment typique. on me conseille le misuzu, un morceau de l'épaule tranché en biais et assez épais. Je ne vais pas prendre de riz mais je ferais volontiers griller quelques légumes.

Et comme boisson ?


Eh bien, puisqu'il y a du High Ball ! J'apprécie, depuis que je l'ai découvert, ce mélange whisky-eau gazeuse-jus d'agrume. Celui-ci est au citron, modèle courant.


On m'apporte toutes les petites choses à griller, et c'est parti !




 Le verdict ? Cette viande est incroyablement tendre et fondante, on pourrait la couper avec des baguettes. Je ne pense pas que ce soit pour autant le Wagyu le plus savoureux que j'ai dégusté, il me semble même moins goûteux que les deux cités précédemment. Celui de Hida, spécialité de Takayama, garde ma préférence.

Ce n'est quand même pas donné, cette affaire. Même la coupelle de sauce soja est facturée (une première !) et l'ensemble se monte à 3760 yens, soit une trentaine d'euros.


Je rentre avec la pénombre qui s'installe, et la température qui diminue enfin !

Hôtel APA


Depuis mon premier séjour dans cette chaîne, elle m'a paru digne de confiance et je n'ai eu qu'à me féliciter de mes différents séjours chez eux. Il s'agit de business hotel, destiné à une clientèle de commerciaux plus que de touristes, et les chambres y sont très petites. Mais cela reste confortable si on gère bien l'espace. Et, de toute façon, cela revient moins cher qu'un hôtel une étoile à Paris !




Ce décor de végétaux stylisés se retrouve dans tous les hôtels de la chaîne.




Yukata, thé et café, à ne pas oublier.


La salle de bains en plastique est une constante japonaise.

4 commentaires:

  1. A day full of adventures and discoveries!
    Did I say it is a high pleasure to read your so many posts when you are on the road? Go on, please!
    Annie

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  2. I know you are a faithful and so loyal reader!
    Thank you, Annie. It is still a pleasure to read your enthusiastic messages!

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  3. C'est difficile de voir le coq ! Ill faudrait refaire la photo.
    Bises
    Françoise (qui te suit ais qui manque d'inspiration pour les messages)

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  4. Promis. Tu l'auras dans l'article de la journée suivante !

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