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vendredi 16 août 2019

Karatsu : pins, mer et anciennes bâtisses


Direction Karatsu, le fameux port qui exportait les poteries, célèbre pour ses ateliers et de magnifiques maisons historiques. Encore une journée remplie d'aventures !





Je quitte Fukuoka sous une pluie diluvienne qui me trempe totalement, le temps de gagner la gare. Ce fichu cyclone passe pourtant loin d'ici, je consulte son itinéraire constamment.




Je change à Saga, préfecture au nord-ouest de Kyushu, dont je ne connais toujours que la gare.





Yamamoto! C'est ici ?


Je quitte ce train rustique et tente de me mettre à l'abri. Avec le vent, la pluie tourbillonne et je suis trempé à nouveau.


Réalisations artisanales affichées sur les murs de la gare.


Une jeune fille du Massachusetts fait actuellement un stage à l'office du tourisme et elle me donne une liasse de plans et documents divers.

Karatsu est une des grandes villes de poterie du Japon et j'aimerais bien pratiquer un peu. Ses deux collègues japonais se renseignent mais mon départ, demain matin, rend l'affaire impossible. Même si on fait cuire pendant la nuit, je pars trop tôt pour récupérer mon chef-d'oeuvre. Tant pis ! Elle me remet cependant un plan portant des vases stylisés aux endroits stratégiques.


Je file à l'hôtel toujours entouré de pluie, ici un crachin très dense qui danse dans l'air.




Au Asuka Hotel, le jeune homme connaît moins de dix mots d'anglais mais il fait le maximum. Il est très ennuyé par mon sac qui ruisselle et il trouve mon parapluie trop petit. Oroshiuri taifu, insiste-t-il. Oui, le taifu, le typhon, j'avais bien compris.

Il tient absolument à me prêter un parapluie de l'hôtel, beaucoup plus grand et qui me protègera davantage. Je pars donc avec une grande version transparente, la même qu'à Matsue.

Le sanctuaire de Karatsu 



C'est une énorme coupe naturelle qui sert de fontaine dans ce sanctuaire "très fréquenté". De toute façon, aujourd'hui, hormis une poignée de touristes héroïques, je ne croise personne dans les rues.



Décidément on n'est jamais à court d'idée pour se débarrasser des prédictions désagréables ! Ici on en a fabriqué des collerettes pour les Komainu.




Le vent redouble d'intensité et je suis ravi que la résidence recommandée par l'Américaine se trouve juste à côté.


Je ne regrette pas d'avoir suivi son conseil. Cette résidence Oshima témoigne d'un grand raffinement et fait preuve d'originalité.


La fortune de Karatsu est due à sa baie, une anse protectrice qui en fit très tôt un port sûr, le premier du Japon pour le commerce des poteries. Je me dirige donc vers le front de mer pour en avoir un aperçu.

Les rues, pas bien larges, me rappellent celles de Chiran, où les murs de pierre protégeaient les résidences de samouraïs.



Au passage, une école. Les petits personnages colorés sont de sortie !


Le front de mer, ce n'est franchement pas possible. Privé de la protection des rues, j'y suis directement exposé à la tempête et c'est difficile d'avancer. Je me replie de toute urgence.

La résidence Takatori



La deuxième résidence recommandée appartint au magnat local du charbon, dont les gisements étaient exploités depuis des siècles. C'est du circuit local : on extrayait le charbon pour chauffer les fours, évidemment.


La residence ne tente pas de mélanger styles japonais et occidentaux, elle les juxtapose.






Les photos sont malheureusement interdites à l'intérieur et je n'ai pas trouvé grand-chose. Les deux seules montrent la même salle, avec une grande peinture de pin.




C'est que des pins, il en pousse partout ici. Comme en Gironde, ils composent une bande protectrice entre mer et ville.



Il commence à faire faim et je n'ai vu qu'un seul restaurant depuis ce matin, une pizzeria. Je préférerais goûter les spécialités de la région !


Pas l'ombre d'un passant pour me renseigner !

Déjeuner de calmar



C'est un coup de chance. L'établissement est  spécialisé dans le calmar, LE plat de Karatsu.

C'est un peu bizarre. L'établissement est très vieillot ; après des séries d'escaliers et de couloirs, on m'amène dans un cabinet privé où la commande est compliquée avec ce menu japonais.

Je suis moyennement tenté par le calmar cru, je préférerais du cuit. Mais il y en a aussi.

La mamie centenaire qui s'occupe de moi me raconte plein de choses sur la boisson. Je pique mizu, eau, au milieu de tout cela et j'acquiesce avec des Hai ! Hai ! enthousiastes. Je comprends enfin que je ne peux obtenir de l'eau qu'en commandant une boisson alcoolisée.

Elle se retire, en m'enfermant dans la pièce !


Elle m'apporte un mélange non identifié, où je parviens à reconnaître aubergine et grains de blé. La boisson contient de l'eau mais pas que ! Je finis par saisir que c'est du shochu, de l'alcool de pommes de terre. En fait, c'est un mélange !


Le plat mystérieux s'avère un donburi de calmar où la chair, vraiment exceptionnellement savoureuse, est passée à la vapeur.

Je mange tout cela, toujours bouclé dans mon cabinet particulier. Mais j'ai une sonnette pour être délivré. Bizarre, bizarre...


Le restaurant cuisine aussi des gyoza de calmar (je les aurais goûtés volontiers !) qu'il vend, surgelés.


La halte m'a reposé et séché mais lorsque je remets le nez dehors, je dois de nouveau affronter les éléments. Bourrasques violentes, pluie dans tous les sens. Je limite les photos.


Le château est en vue ! Je m'approche.




Photo sous parapluie.




Destination atteinte. Le château de Karatsu n'attend que moi ! 

2 commentaires:

  1. Typhon à Karatsu... Que d'aventures !
    Clément

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    Réponses
    1. Effectivement, je n'oublierai pas mon voyage à Karatsu ! Merci beaucoup, Clément.

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