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dimanche 11 août 2019

Une journée à Yamaguchi


Train à vapeur et visites variées au programme de cette chouette journée.




En me rendant à la gare, je m'aperçois que dans le parc, devant mon hôtel de Yuda Onsen, une maison ancienne est ouverte et invite à y jeter un coup d'œil. Ce que je fais rapidement, pour ne pas rater mon train.




Dans le Yamaguchi Steam



Je ne fais qu'un très court trajet pour relier deux villes mitoyennes, mais il m'a fallu réserver à l'avance pour pouvoir prendre place dans ce train à l'ancienne.



C'est une des célébrités locales, et on a droit au signal sonore caractéristique !




Evidemment, les voitures sont assorties.


C'est fait avec le souci d'exactitude des Japonais. L'impression recherchée est bien là : on remonte le temps.




On peut même acheter le train ! Modèle réduit. J'ai l'impression, à voir un grand nombre de boutiques de modélisme, que c'est aussi une passion nationale.


La gare rétro va avec.

Dans Yamaguchi



Comme toujours, ces villes japonaises trompent le touriste. On croirait une petite ville de 25 000 habitants, avec ses petites rues paisibles et ses maisonnettes en centre-ville (si, si, mais on verra plus loin), alors que cette préfecture en compte 200 000.


Un premier temple



Coincé entre deux immeubles, un temple de taille modeste me frappe par le travail d'ornementation.


Sculptures et gravures dans une porte, j'en ai déjà photographié mais ce n'est pas courant.


Un arbre à la silhouette extraordinaire semble à moitié mort. Je me demande s'il n'a pas subi des malheurs d'un seul côté.





Ah, un shotengai ! C'est toujours l'occasion d'échapper au soleil. Et aujourd'hui, il fait épouvantablement chaud. Je ne cesse de m'éponger et je coule lamentablement.


A la vitrine d'un depato (grand magasin), publicité pour des vêtements féminins. Ce qui me frappe est que tous les mannequins sont occidentaux.


Boutique d'un coutelier. 150 € le plus petit, plus de 15 000 € pour certains.


Evidemment, c'est du travail à la meule. Soigné.



Le franponais du jour ; je suis sûr que la Boulangerie Pompadour, ça marcherait en France !


Micro-forêt de gingkos.


Je parlais dans un article précédent de ces boules de mousse ; voilà une boutique de fleuriste où on peut s'en procurer.


Ici, les bordures sont un mélange de gazon et de genévrier.


Je visite le Ryufuku-ji, un temple hanté ? Je vais devoir résoudre le mystère de la cloche qui sonne toute seule ! Il faut lire cet article pour connaître la réponse.

Le sanctuaire Yasaka


A côté d'une curieux chalet à l'occidentale, le torii coutumier signale l'entrée.


Comme le temple précédent, ce sanctuaire est l'œuvre du clan Ouchi. Les officiants du sanctuaire Yasaka de Kyoto demandèrent à Hiroyo, un des daimyo, d'en édifier un second pour honorer la divinité.


Dans la journée, je vais visiter plusieurs édifices voyageurs, mais celui-ci bat les records : avant de terminer son parcours à Yamaguchi, il occupa des sites à Tatekoji, à Mizunoue, sur le Mont Konomine, à Hagi.


En fait, un sanctuaire, un temple, ou une villa (les procédés de construction sont identiques), ce n'est jamais qu'un jeu de construction géant, qu'on peut démonter et remonter à l'infini. Chez nous, avec les liants qui cimentent les pierres, c'est tout de suite plus compliqué.


Le nombre d'ex-votos atteste de la popularité du sanctuaire.


Evidemment, c'est à la japonaise : on en prend un dans la boîte, on met l'argent à côté. Foi en l'honnêteté !




Les constructions récentes montrent un attachement certain au modèle traditionnel.


Les ruisseaux et rivières baignent toute ville nippone qui se respecte. La transparence de l'eau m'émerveille toujours.







 Je ne saurais rater la visite de la pagode dont s'enorgueillit Yamaguchi, celle du Ruriko-ji.

Déjeuner



La chaleur suffocante me pousse à entrer dans le premier restaurant à côté du parking du temple. Bonne pioche, j'y trouve justement ce que je souhaitais goûter.


Les tempuras, ce n'est pas une première. Mais voici une spécialité de la région, les kawara soba : des soba au thé vert, servies sur une sorte de teppan qui les fait croustiller, couvertes d'omelette, de ciboule et de viande en lamelles très minces. Peut-être découpées avec les couteaux vues précédemment. La formule à 1820 yens comprend aussi un jus d'orange pressé. Je multiplie les verres d'eau, j'ai l'impression d'être aussi lyophilisé que du Nescafé !



Je traverse le cimetière du temple avec sa rangée de lanternes funéraires pour poursuivre dans un des nombreux parcs de la ville.






Je m'arrête sur un banc à l'ombre pour vider ma gourde et me remettre. Je regarde mon thermomètre, rangé au fond du sac et n'en crois pas mes yeux. C'est vrai que je marche au soleil (pas le choix !) mais tout de même, le thermomètre est protégé des rayons. Je suis escagassé, comme on dit dans le Midi. Pour ceux qui me lisent en traduction, ne tenez pas compte de la phrase précédente, qui ne sera sans doute pas correctement traduite !


Les arbres bien taillés, ça demande du travail. Personnellement, j'aurais peut-être attendu que le solei baisse un peu avant de me lancer !



Hormis l'artisan en topiaire, la chaleur a vidé les rues. Je trouve, même si les conditions ne sont pas idéales, vraiment beaucoup de charme à Yamaguchi, que j'apprécie de plus en plus.


Etape suivante, un centre qui valorise l'artisanat local, l'occasion de me renseigner sur la laque et le raku. Je visite donc Furusato.



Un nouveau parc, avec une fontaine rafraîchissante. C'est un article rare sur l'archipel.


Décidément, les jardiniers cherchent l'originalité...




J'ai l'impression que du jasmin pousse sur les côtés de la rivière ; je ne garantis rien !



J'ai beaucoup de mal à photographier ces araignées de taille respectable (5 cm environ), très répandues. J'en vois bien une vingtaine chaque jour, mais l'autofocus de l'appareil photo refuse de les voir. En me contorsionnant pour obtenir un fond sombre derrière, je parviens à en venir à bout !



Je longe les deux musées (le municipal et le préfectoral, avec une belle affiche sur une exposition  d'encres contemporaines) sans m'y arrêter, le temps presse.



Je tiens absolument à visiter la chapelle commémorative Saint François-Xavier avant sa fermeture. Et cette église m'éblouit !


Un café contemporain avec sa douce fraîcheur climatisé, comment résister ? Je succombe aux charmes de l'espresso...



La petite place devant le café a moins de succès, avec ces températures.


Je regagne la gare en changeant d'itinéraire et en découvrant d'autres bâtisses anciennes. Vraiment, cette journée à Yamaguchi m'a enchanté. Je repars avec l'impression d'une ville où il fait bon vivre.


La gare fait de la promo pour les "poupées" du coin.

Retour à Yuda Onsen



D'une gare à l'autre. Celle de Yuda Onsen expose la mascotte locale. Je penche pour un renard, aujourd'hui.

Un petit tour dans le supermarché à côté de la gare : voilà donc le secret de la chevelure de jais des Japonais !


Retour à l'hôtel ; bien entendu, le bridal fait partie de son activité.



Ce soir, pas de restaurant. Soupe et flan, voilà qui va me faire plaisir. J'aurais bien acheté une salade, mais c'est décidément un article difficile à se procurer ici.

2 commentaires:

  1. Utterly indited articles, Really enjoyed reading through.

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  2. A pleasure to follow you in this walk in Yamaguchi!
    Annie

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