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dimanche 1 août 2021

Athènes : agora, lycée, stade

 

Sur les traces des lieux essentiels de l'Athènes antique...


Promenade pour rejoindre l'agora, en passant par une rue improbable qui semble sortie d'un parc d'attractions ! 







Dans ce quartier du centre, on sent la difficulté d'entretenir les bâtisses de jadis. 


Mon but est atteint ! Voici l'agora, un des lieux les plus significatifs de l'Athènes antique. 


Le musée vaut le coup aussi. 


Je poursuis par le marché aux puces. 
C'est l'heure de déjeuner, voilà sur la place plusieurs adresses alléchantes. 

Déjeuner chez Kyklamino



Je me décide pour Kyklamino, avec un menu et en français qui plus est. 


Horiatiki (la salade grecque) et Keftedes (les boulettes de viande) montrent une cuisine franche et sans esbrouffe. 



La bière Alfa est nouvelle à mon palmarès. 


Le dessert, nommé Halva, ressemble plutôt à un gâteau de semoule. Délicieux. 

Syntagma et alentours 


Je poursuis en visitant cette église du XIe, ornée de splendides fresques. Photos strictement interdites à l'intérieur, et une mamie à l'œil acéré surveille férocement. 



Via une grande rue piétonne, j'atteins la vaste place Syntagma. 


Elle est surmontée par le Parlement grec. 




Comme les horseguards à Londres, les evzones sont une marque de fabrique locale. Vu l'heure, ces gardes en jupette sont sagement retranchés dans la guérite qui offre un peu d'ombre. Je ne les envie guère cependant. 


Je passe à gauche sur le boulevard L. V. Sofias et voici une autre Athènes, cossue et opulente. D'ailleurs les ambassades s'y alignent à la queue leu leu. 




La chaleur est décourageante et la climatisation sera un atout supplémentaire pour la visite de ce musée. Vraiment remarquable, et il est bien dommage qu'il soit si peu visité. En tout cas lors de mon passage. J'achète un billet combiné à 15 €, qui comprend le Musée Archéologique et deux autres. Inutile de préciser qu'ici on ne fait pas la queue pour les tickets ! 

La première partie de ma visite est ici


Et la seconde là. 


Le Lycée 



La célèbre école fondée par Aristote comprenait un gymnase (une palestre exactement), un sanctuaire des Muses, un temple d'Apollon lycien, "protecteur des loups" (on retrouve la même étymologie avec le lycanthrope, le loup-garou). 


C'est intéressant de voir précisément la fortune étymologique de l'ensemble. Par le truchement d'Apollon, protecteur des Muses, le lieu qui expose ces œuvres artistiques deviendra le musée. En pays germanique, l'établissement scolaire correspondant est nommé Gymnasium

Quant à notre lycée, le rapport avec les loups ne se repère vraiment qu'ici ! 


Le long promenoir couvert, propice aux discussions philosophiques comme on peut le voir dans l’École d'Athènes de Raphaël, était une des parties fameuses de ce lieu où, à la suite d'Aristote, enseignait toute la crème intellectuelle de l'époque. 


Malheureusement, comme avec l'agora précédente, tout avait disparu et il fallut l'opiniâtreté des archéologues pour retrouver quelques traces de ces bâtiments fameux. 


Soyons honnêtes, il faut vrai faire appel à l'imagination et convoquer ses souvenirs pour donner du sens à ce témoignage bien modeste. 




La partie couverte correspond à des éléments balnéaires redécouverts. Le lycée de l'époque était bien différent du nôtre. Il ne faut pas se représenter un ensemble divisé en classes bourrées d'ados mais un lieu ouvert où l'enseignement consistait en conférences et discussions... 




L'Euphorbia millii s'épanouit avec bonheur par ces températures ! 


En sortant, au lieu de revenir vers Syntagma, je prends le boulevard perpendiculaire. Je parcours un quartier tout aussi chic, qui me rappelle fortement Barcelone. 


Le stade



Il ne restait que quelques rares vestiges de ce site transformé en terres agricoles mais on décida de se baser sur ces éléments pour reconstruire le stade des Panathénées. 


Quoique moins prestigieuses que les jeux qui se tenaient à Olympie, les compétitions lors des fêtes des Panathénées constituaient un événement de choix. 



L'extrémité de la partie centrale est marquée par deux termes à tête double, comme des statues de Janus. Un vieil homme sage d'un côté, un jeune vigoureux de l'autre. 


Deux fauteuils permettaient de présider la cérémonie en offrant une vue imprenable. Lorsqu'on reconstruisit le stade, ils furent doublés d'une seconde paire, destinée au roi et à la reine de Grèce. 




Le tunnel d'origine, haut lieu mythologique, favorisait des expériences un peu surnaturelles. Le commentaire de l'audioguide ne fait guère la part des choses entre légende et réalité. 



C'est ici que, impulsés par le baron Pierre de Coubertin, eurent lieu les premiers Jeux Olympiques modernes. Avec un succès mitigés d'ailleurs, ils faillirent bien s'arrêter au bout de quelques années, une fois passé l'enthousiasme initial. 


Sur le thème, on a créé ici un petit musée rassemblant quelques flammes olympiques accompagnées des affiches correspondantes. Je ne suis pas cela de très près et je croyais naïvement que la flamme était toujours là même ! Je découvre que c'est l'occasion d'un design particulier, qui révèle assez clairement les orientations artistiques des époques successives. 







Le couloir autour de la piste est abaissé pour que la circulation ne gêne pas la vue des premiers spectateurs, et percé pour que s'écoulent les eaux de pluie sans inonder l'espace principal. 


Jardin National


Le soleil s'est bien incliné, mais les températures demeurent étouffantes. Le jardin me semble un bon choix. 


Les larges allées ne sont pas les plus nombreuses ; c'est surtout un lacis de venelles ombragées, extrêmement prisées par les Grecs comme par les touristes. 






Je suis du mauvais côté de Syntagma alors que les gardes se sont extirpés de leur guérite. Je zoome au maximum ! 


J'opte pour Panepistimiou, avenue chic garnie de frondaisons verdoyantes. 



L'académie d'Athènes siège dans un faux temple, décoré avec prestige. Un peu trop d'ors à mon goût. 



Juste après, c'est la Bibliothèque Nationale qui tient ses quartiers. 


Je rentre directement à l'hôtel. J'ai une foule d'articles à pondre, je n'ai guère le temps de flemmarder ! 

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