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mercredi 11 août 2021

Mycènes : le Musée Archéologique


 La riche civilisation mycénienne a livré des trésors que le Musée Archéologique du site garde jalousement. C'est certain qu'une large partie, notamment les découvertes de Schliemann, est exposée à Athènes, mais ce musée ne démérite pas avec sa muséographie pertinente. 

Blogger m'a inséré les photos dans l'ordre inverse. Cela arrive de temps en temps et je recommence, mais comme il a fallu près de trois heures pour arriver à ce résultat, tant pis, je garde l'ordre imposé. On recule dans l'ordre des salles donc... 


Comme souvent, c'est bien utile de visiter le musée en premier. 



De même que dans la salle correspondante du Musée Archéologique d'Athènes, une carte met en connexion les provenances et les objets retrouvés. On voit combien Mycènes était terre d'échanges et de commerce. 

On a souvent le sentiment que le commerce international est un fait moderne alors qu'il s'agit, au contraire, d'une des plus anciennes données. L'homme a favorisé les échanges et des empires se construisirent dans la haute Antiquité, même si certains ne sont pas du tout documentés (et je me rappelle, au Musée de l'ermitage, avoir aperçu multitude de noms de peuples anciens totalement inconnus à mes yeux). 


Le sceau, c'est avant tout l'élément-clef de l'administration au Moyen-Orient, à Ninive ou ailleurs. Il n'est introduit en Grèce qu'à la fin de l'âge de bronze. C'est l'ancêtre du tampon, et aujourd'hui encore on l'utilise au Japon avec le même rôle de signature. 


Si vous voulez vous lancer dans le déchiffrement des plaquettes, voici quelques clefs. La graphie est extrêmement nette ! Bon courage, tout de même...



Dans la période hellénistique, l'originalité de l'art mycénien s'est perdue au profit du modèle officiel. Histoire sans cesse répétée. 


Format arybales, de petits vases qui servaient à conserver des produits onéreux : onguent, huiles, parfums, ou combinaison des deux précédents. Le parfum dans l'Antiquité n'était qu'huile de toilette ! On utiliserait bien le vinaigre plus tard... 


La période géométrique est clairement une ère de l'abstraction. La frise abstraite prime sur le motif et la représentation du corps est, de même, stylisée. La simplification des formes n'évacue pour autant l'expression. 

C'est un moment très jubilatoire de l'histoire de l'art ! 




Impeccablement modelés, personnages et Sphinx ont été retrouvés dans un sanctuaire archaïque.  Beaucoup de noblesse dans cette statue de dignitaire.


Les personnages articulés se retrouvent régulièrement. Invariablement baptisés "puppets", ils signalent souvent des tombes de petite fille. Je ne garantirais cependant pas que c'est le cas ici.


Ces personnages me plaisent toujours beaucoup. Épure dans la ligne, fantaisie dans la décoration. Il faudra attendre les céramistes du XXe siècle pour retrouver ce symbolisme dans la terre cuite. Picasso et Mirò produisirent aussi des travaux semblables. 


Certains objets frappent par leur perfection dès l'origine. Quand on l'invente, il est déjà définitif et ne connaîtra pas d'évolution. Ainsi j'ai le même mortier dans ma cuisine ! 


Pour pallier l'absence des pièces de Schliemann, ce musée propose des reconstitutions des tombes, avec des copies. 


Voilà donc les fameux colliers d'ambre de la Baltique.


La pieuvre fait partie de l'imaginaire grec depuis des millénaires. Le peintre a fait un travail de qualité, entre réalisme et graphisme des lignes. 






La maison du marchand d'huile fut construite au XIIIe siècle avant notre ère.  Ce bâtiment à deux niveaux conservait huile et laine au rez-de-chaussée tandis que l'étage servait d'appartement privé. Un mode de fonctionnement conservé des siècles durant.



Les fragments de fresques retrouvés montrent un indéniable raffinement. Cette technique ne pardonne pas l'erreur et la sûreté de trait révèle un habile artisan. La fresque est le plus large élément retrouvé in situ.


Ces statues de grande taille sont vraiment extraordinaires. La forme du corps semble canonique, peut-être la décoration différait-elle d'une statue à l'autre. Mais l'expressivité des visages, le mouvement des bras frappent vraiment. 


Et quelle variété dans ces personnages ! 


Toutes ces statues, du XIIIe siècle avant notre ère, furent découvertes dans la zone du naos, le temple. On peut légitimement en déduire qu'elles avaient une fonction religieuse.



Ce qu'on voit sur le site, ce sont essentiellement des murs incomplets, comme le montre la maquette ci-dessous. Même fragmentaires, les éléments décoratifs aident à s'imaginer la splendeur du palais à l'époque.

Le complexe du palais avec sa partie principale, le Megaron (salle d'assemblée et de réception), subit une série de catastrophes : séisme, incendie. Il fut utilisé jusqu'au XIIe siècle.

Un ensemble des XVIIe-XVIe siècle qui montre l'influence minoenne.

 

 

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