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jeudi 26 août 2021

En route pour Patmos !


 Une longue journée de voyage jusqu'à l'île de Patmos, à l'autre bout de la Méditerranée.

Préparatifs

 

Nuit reposante et tranquille, avec une bien meilleure literie que je le supposais. Un arrêt dans une pâtisserie où je déjeune d'un gâteau au sésame et d'un cappuccino avant de faire emplette de spanakopita (un feuilleté aux herbes et épinards, dont j'ai fait un de mes favoris) et d'un gâteau aux noix pour la route. 


 

A l'épicerie voisine, je complète avec une pêche et une grande bouteille d'eau. Je ne prends pas souvent le bateau et ne sais trop à quoi m'attendre pour ma traversée.

Traversée

 

Eh bien, voilà l'engin.Estampillé Hellenic Seaways alors que j'ai acheté mon billet chez Blue Star Ferries, mais j'ai l'impression que les deux marques sont liées. Je suis surpris par la taille du ferry car je m'attendais à beaucoup plus petit. En fait j'en emprunterai ensuite de beaucoup plus volumineux!


 

Une fois qu'on a montré son formulaire de santé, son passeport, son attestation de vaccination et son billet, le tout vérifié par plusieurs personnes différentes, on peut grimper à bord.

 

On laisse d'abord son bagage dans les rangements, au niveau des véhicules, et ensuite on peut grimper dans les étages.

Je crois que la dernière fois que j'ai pris un bateau de ce type, c'était en Indonésie, entre Java et Bali puis Bali et Lombok. Je ne compte pas les versions plus réduites, comme celui au Japon pour Miyajima.


En tout cas, on peut se procurer de quoi se restaurer. Je le saurai pour le prochain voyage, et j'en profiterai pour faire une pause-café pendant la traversée. Plutôt longue, plus de six heures, car je me rends à Patmos, une des îles les plus éloignées.


 

Je sais que pour beaucoup, la croisière ou la simple traversée constituent un véritable nirvana. Je ne fais pas partie de ce club d'amateurs, hélas. J'ai la chance de ne pas souffrir du mal de mer (à de rares exceptions près, dont une mémorable traversée aux îles d'Aran, en Irlande) mais le grand bleu ne me fascine pas vraiment et je n'ai pas beaucoup de plaisir à fixer l'étendue d'eau pendant des heures. J'ai pourtant de la chance, à un moment j'apercevrai des dauphins, sans avoir le temps de les photographier.

En revanche, je dors facilement dans les moyens de transport et je vais piquer un gros roupillon de trois heures.

Les escales assurent un sursaut d'intérêt en me donnant un premier aperçu des îles grecques.

Très vite je constate que la réalité s'approche du stéréotype. Maisons blanchies à la chaux et petits ports abrités reviennent avec régularité.

Chapelles de toutes les tailles avec les fameuses coupoles bleues.

Et évidemment moulins sur les crêtes. Malgré le vent qui s'est bien levé (le célèbre meltemi qui agite la mer Egée), pas un ne fait tourner ses ailes. Et tout d'abord parce que beaucoup les ont perdues ! Le mot aptère s'emploie-t-il, comme pour les insectes ?



Tablettes, ordinateurs et téléphones ont remplacé les livres des voyageurs. Je ne dépare pas. J'ai tenté d'avancer mes articles mais le chargement des photos, toujours le point problématique, refuse d'avancer en raison de la wifi trop faible. Et, perdu dans la mer, ma carte 4G ne me sert à rien. J'avance donc en préparant les titres, traitant et classant les photos... C'est toujours ça.

J'avais l'impression que le navire s'était littéralement vidé à l'escale de Mykonos mais il reste tout de même beaucoup de monde à celle de Patmos.


A Patmos 

 Mes premiers pas sur l'île ne sont guère réussis. Je tire ma valise dans des ruelles couronnées d'escaliers, je me perds avec le GPS qui ne capte plus rien, bref je tourne sans grand succès.

C'est d'autant plus idiot de ma part que l'adresse est vraiment très facile à trouver, dans une ruelle proche du port. Mais il faut connaître car on a l'impression de pénétrer d'abord dans la cour d'un restaurant avant de pénétrer dans la ruelle où se trouve la grande bâtisse blanche.

Tomas, le patron, me guettait avec inquiétude. Il m'accueille avec beaucoup de chaleur, m'offre une glace, m'en propose une seconde, m'explique avec détails tout le fonctionnement, et notamment celui de la porte avec sa boucle magnétique. En outre, Tomas est une mine de renseignements, connaît une foule de bons plans. Une perle ! 

Il monte ma valise dans la chambre. Très agréable, avec un large balcon, un réfrigérateur de belle taille. La literie s'avèrera en outre très confortable et la wifi très efficace, un des deux meilleurs débits de tout mon voyage.

 

Cet Hotel Rodon est vraiment une excellente adresse, que je recommande vivement. N'hésitez pas à réserver de ma part !

 

Je pars pour une première découverte de Skala, le port de Patmos. C'est très touristique, mais avec un côté bon enfant qui évite le tape-à-l'oeil.

Les boutiques de souvenirs s'y alignent, mais avec un joyeux mélange. Le peshtemal, une sorte de serviette qu'on appelle fouta en Tunisie, règne en maître, mais on peut aussi bien trouver des bijoux de créateur que la bouée à tête de licorne.

 

C'est aussi le charme d'un centre pavé et piétonnier, où les commerçants prennent le frais devant leur boutique.

 

L'architecture m'a saisi tout de suite. Ce qui m'est venu à l'esprit, ce sont les medina du Maghreb et les centre-ville d'Iran. Cette petite place avec ses arcades m'a immédiatement rappelé un équivalent à Djanet, au sud de l'Algérie, bourgade à partir de laquelle j'ai fait de merveilleuses randonnées dans le Sahara.

Le restaurant que m'a indiqué Tomas est sans doute une bonne adresse, c'est le seul à être archi-comble. Plusieurs clients patientent dans la rue. Yorgos, le serveur recommandé, m'évoque quarante-cinq minutes d'attente. J'abandonne. Je reviendrai demain, autour de dix-neuf heures, moment où je suis certain de pouvoir être servi.


 

J'aboutis dans un troquet près du port, sans le moindre touriste. Une famille grecque avec une marmaille, un groupe de jeunes gens occupés à conter fleurette, un homme de mon âge qui passe coup de fil sur coup de fil. Une ambiance de vraie vie.

La spécialité, ici, c'est les souvlaki, les brochettes. L'assortiment est invariable d'un bout à l'autre de la Grèce : tzaziki, salade de tomates, pita, et frites auxquelles je ne peux échapper alors que je les digère avec difficultés. Neuf euros avec trois brochettes (agneau, poulet et porc), bien cuites et moelleuses. La Mythos est de retour, sans doute la bière que j'aurais le plus dégustée durant mon circuit.

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