En route pour Miyajima !
Lever à 7.15, pour arriver à mener mon programme à bien. Heureusement, le Tenryu Ryokan est à deux pas de la gare, et je peux m'installer dans le Sanyo, un train de banlieue qui longe la côte. Peu de travailleurs dans ma voiture, est-ce la mauvaise heure, le mauvais sens ?
A Miyajimaguchi, je n'ai qu'à suivre les flèches et/ou le flux, tout le monde se dirige vers le ferry. Une dame serviable qui parle un bon anglais m'indique le bon côté, et, plus tard, viendra me chercher pour me signaler le meilleur point photo.
Il fait plutôt beau (et franchement chaud aussi), la mer est d'un bleu très dense, c'est fort agréable.
Le torii (portique annonçant un sanctuaire, à la différence de la porte qui signale un temple) avec les pieds dans la mer est une des images les plus emblématiques du Japon, et son beau rouge orangé fait vraiment de l'effet. Miyajima, c'est une île sacrée, longtemps interdite aux non-religieux. On n'a toujours pas le droit d'y naître ou d'y mourir. Difficile à faire respecter, j'imagine !
Dès le débarquement, la caravane de touristes prend immédiatement sur la droite, obéissant au panneau "shrine". La route est bien balisée par les boutiques touristiques : objets en bois, tissus, gourmandises, et la spécialité locale, une gaufrette en forme de feuille d'érable (momiji) fourrée aux haricots sucrés : le momiji-manju.
De nombreux cerfs vivent dans l'île et savent que les touristes peuvent avoir apporté de bonnes choses. Ils sont partout, n'hésitent pas à entrer dans les magasins, fouillent dans le moindre sac en plastique tenu en main. Je devrais en voir encore davantage à Nara dans quelques jours.
L'Itsukushima-jinja
Direction l'Itsukushima-jinja, sanctuaire du VIe siècle construit à l'époque où les pèlerins n'avaient pas droit de poser le pied sur l'île sacrée. C'est donc une construction sur pilotis, c'est ce sanctuaire qui est annoncé par le torii. A vrai dire, il n'y a pas énormément à voir, mais le temple flottant reste très pittoresque. Et la vue sur le torii, imprenable !Les Japonais, champions des pictogrammes ! |
Le Treasure Hall
Mon billet combiné à 500 yens me permet de visiter le "Treasure Hall", petit musée avec les habituelles épées et armures, quelques peintures originales (notamment la femme errante avec ses enfants et le paravent du pèlerinage sur l'île). Un orgue à bouche qui aurait appartenu à un empereur médiéval côtoie un curieux objet, destiné à enseigner la mesure. Si on emplit trop la jarre, elle se vide !
Je pousse un peu plus loin, sur une péninsule où se trouve le très modeste sanctuaire Kiyomori. Au passage, je vois un homme qui scrute sa tablette dirigée vers le sol. Bizarre de prendre des photos de cailloux. Je m'approche... Pas du tout ! C'est un Pokemon-goer, en pleine chasse !!!
Escalade dans le Momijihodo
Je monte vers le Momijihodo, un "parc" (en fait des érables plantés dans la montagne). Je ne tiens pas compte du panneau "serpents venimeux".
Le sentier qui grimpe au sommet (535m) est en fait un chemin de pèlerinage, donc tout en marches... A la fois plus et moins confortable. Pendant une bonne moitié de chemin on longe un cours d'eau, réduit à un filet avant de disparaître. Quelques insectes flânent, les stridulations emplissent l'air. Beaucoup d'arbres à terre sont en pleine décomposition, créant des sculptures aux formes souples.
La grosse bêbête... |
Vue dégagée
La récompense du grimpeur, c'est le panorama. On n'est pas déçu. La vue porte loin : côte d'en face et autres plus éloignées, îles graphiques, et un bleu profond qui lie tout ça.Exploration du village
J'ai repéré un restaurant qui me semble d'un bon rapport qualité-prix. J'y fais un peu la queue et commande un plateau : soupe d'algues aux palourdes (vraiment savoureuse), une assiette de riz et des huîtres panées, cette fois avec du chou cru. J'ai été tellement emballé hier que je renouvelle l'expérience. Celles du jour sont bonnes (les huîtres sont plus iodées) mais il faut reconnaître qu'elles sont très en deçà des précédentes : panure plus fade (il manque le fromage !) et chou cru beaucoup moins bien harmonisé que le cuit. 1600 yens le plateau, c'est raisonnable à la fois pour une île et pour un lieu si touristique. Je partage la table avec deux Italiens de Pistoia, Giuliano et Chiara. Hormis Tokyo, Kyoto et Hiroshima, notre programme est entièrement différent. Nous partageons aussi les bons plans.Je monte jusqu'à la pagode, me perds un peu dans les rues du village (2000 habitants permanents sur Miyajima tout de même).
Je redescends sur la jetée, goûte le momiji-manju. (300 yens)
Finalement je décide de revenir au torii à marée basse. Pas d'originalité, c'est ce que tout le monde fait.
Attention, crabe sur la photo suivante !
Inutile de chercher le port. Tous rejoignent le même point.
Retour à Hiroshima
Retour dans un ferry bondé (papotage avec des Toulousains), dans un train bondé (je suis debout), dans une gare bondée. Je suis crevé et opte pour une des galeries de restaurants de la gare. Repas avec un très bon et copieux okomiyaki "Hiroshima-style" à 800 yens pendant que tous les clients semblent connaître trois mots d'anglais qu'ils viennent tester sur moi, une fois que Taro, un lycéen de Totori que sa mère a amené découvrir le parc de la paix, s'est lancé bravement. En partant, je connais le nom de tout le monde !
Retour au ryokan. Douche-onsen-blog et bientôt dodo !
Les douches de l'onsen, photo réclamée ! |
Very interesting post. I am scheduling my holidays in Japan and hope to visit this beautiful island.
RépondreSupprimerCheers
Sue (Sheldon)
Thank you very much, Sue, for your nice comment!
SupprimerJe découvre maintenant votre article très très complet, très intéressant, plein de photos.
RépondreSupprimerVotre blog a l'air génial !
Nous partons au Japon la semaine prochaine, nous aurions dû voir votre blog avant pour faire notre itinéraire.
Merci.
Carla et Tim
Merci beaucoup ! Bon voyage à vous deux Carla et Tim !
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