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vendredi 19 août 2016

Japon : Himeji, un château blanc

 

Merci d'abord aux lecteurs de plus en plus nombreux,  autour de 150 par jour maintenant,  et à tous ceux qui m'envoient des messages amicaux.  Mais la tenue du blog prend beaucoup de temps et il ne m'en reste guère pour répondre. 

Un petit coup de train...

Je suis tôt levé, prépare mon chocolat chaud, entame la boîte de sablés à l'orge achetés à Miyajima. La marche vers la gare se complique avec le flot inverse de travailleurs, pantalon ou jupe sombre, chemise blanche, et cheveux noirs pour tout le monde. Je demande le numéro du quai (pas encore affiché comme d'habitude, et je n'ai pas vérifié sur Hyperdia) pour le train Hikari. Je suis bien avance dans l'emplacement de l'entrée de la voiture à guetter le Shinkansen, ce train à long nez.



Rapide trajet de deux heures avant d'arriver à Himeji.

Himeji

Tout d'abord, comme je ne fais ici qu'une étape de quelques heures, recherche de consigne à bagages. Il paraît qu'il y a plus d'un million de casiers au Japon, je n'ai besoin que d'un seul, grand et surtout libre ! J'en trouve enfin un à 700 yens, de taille maximale, la seule qui accepte l'épaisseur de mon sac de voyage.
Passage obligé à l'Office de tourisme où les demoiselles hyper serviables offrent nombre de brochures dans plein de langues et me proposent de me prêter gratuitement un vélo. Pas la peine, on voit déjà le château en sortant de la gare. C'est tout droit et tout proche.
La chaleur à dix heures et demie est déjà impressionnante, mais on va faire avec.


Ah, le beau château !

Le motif de mon escale à Himeji est le château, réputé un des plus beaux du Japon. En outre, il a résisté aux bombardements, a été restauré mais pas reconstruit comme celui d'Hiroshima. A la différence de celui de Matsumoto, il est beaucoup plus grand et surtout tout blanc (surnommé "le héron blanc" à ce titre). C'est une vraie vedette de cinéma, vu dans un James Bond, dans Le Dernier Samouraï, entre autres.
Pour le moment, je ne le perds pas de vue au fur et à mesure que je m'en approche...







En dépit de sa silhouette élégante, il s'agit avant tout d'une fortification, armée jusqu'aux dents... Tout y est prévu pour rendre la place inexpugnable. La visite, bien conçue, insiste sur les difficultés de construction, à commencer par le manque de pierres. On voit, dans la base, un mortier (derrière le filet de protection) qui aurait été offert par une vieille dame, et, de l'autre côté, de massifs couvercles de cercueils.






Le mortier tout blanc est au centre. 

Et voilà le couvercle de cercueil. 


La forme "en éventail" donne plus de résistance. La preuve, 400 ans après, ça tient toujours...


Une fois les chaussures quittées (c'est un rituel ici, dans les temples, les châteaux, les habitations, on entre dans un univers essentiellement de bois, comme à Matsumoto. Mais on voit deux tailles sans aucun rapport : les salles ici sont plus nombreuses, plus spacieuses, desservies par davantage d'escaliers. Les maquettes confirment cette différence.



Le donjon repose sur un pilier énorme d'une vingtaine de mètres, fait de deux demi-troncs réunis. Il paraîtrait que ça augmenterait la solidité.
Les détails innombrables prouvent combien le côté pratique a été pensé : doubles portes blindées, racks pour ranger et se saisir rapidement des armes, crochets pour suspendre les munitions, escaliers pour atteindre les ouvertures, fenêtres hautes de désenfumage (les armes à feu, ça épaissit l'atmosphère), caches secrètes pour les armes. Et même des portes dérobées pour s'embusquer, au cas où l'ennemi aurait réussi à pénétrer dans la forteresse.























Le sommet du donjon, c'est  toujours l'assurance d'une ventilation efficace (le reste de la visite, beaucoup moins, hélas) et d'un panorama étendu. Ici, en prime, on a droit à un autel. Je me demande ce qu'il fait là mais il rencontre un certain succès.







La descente permet de voir d'ingénieuses mezzanines, des systèmes de poutraison qui font honneurs aux charpentiers de l'époque. L'un des puits se trouve bizarrement hors du château lui- même, dans l'enceinte intérieure. J'aurais pensé que cet organe essentiel pour la survie aurait été caché au cœur de la forteresse.







Peu de touristes s'aventurent sur la galerie, longue de 240m, et les pavillons à gauche du château, quel dommage ! Ces salles ont été magnifiquement restaurées, dans le genre du château de Kanazawa. Les panneaux et vitrines y livrent beaucoup d'informations sur les techniques de construction, la vie à l'époque...







On y met particulièrement en valeur la princesse Sen, à l'époque de Sengoku, qui fut mariée à sept ans à un seigneur ennemi, mais réussit ensuite à faire un mariage d'amour avec son chéri. Ses suivantes et elle-même résidaient dans cette partie du château.



Les restaurants aux alentours ne proposent pas grand choix, mais leur proximité est un atout maître. Je ne cherche que dix minutes. Riz et curry de légumes avec deux grosses crevettes en beignet, 880 yens.


Le Koko-en

Le Koko-en n'est assurément pas le Kenroku-en de Kanazawa, et il est beaucoup plus récent : il a été réalisé en 1995. Il n'empêche, la visite apporte de l'agrément, comme on disait jadis, et les bassins, cascades, ruisseaux, sont habilement valorisés. 250 y carpes vivent, diantre !





















Quelques fleurs (ce n'est pas l'élément clef des jardins japonais), quelques beaux bonsaïs.







Je rentre à la gare avec un arrêt glace (cornet matcha and white peach) qu'il faut manger à toute vitesse avant qu'elle fonde. La chaleur d'Himeji, je ne l'oublierai pas plus que le château !

Un petit coup de train...

Cette fois, la ligne ferroviaire longe la côte, et la mer est bien présente. A un moment, un pont spectaculaire fait son apparition. Pas le temps de sortir l'appareil.
Le train s'arrête à Kobe, patrie du bœuf si prisé. Surprise (pourtant je devrais y être habitué), c'est la coutumière cité hérissées d'immeubles, coincée entre mer et montagne. Mais où le bétail est-il élevé ? Dans les caves ? Ou l'aire de production s'étend-elle au Kansai tout entier ?







A Osaka

Gagner mon hôtel à Osaka n'est pas une petite affaire. Gare immense à étages, dans un quartier tout en verticalité, avec pictogrammes à foison et multiples lignes de métro.





Couloirs, escaliers, bifurcations, le labyrinthe ne semble jamais finir. Quand je monte de justesse dans la rame, je constate que j'ai pris place dans la voiture "ladies only". Mon allure de touriste égaré a dû plaider en ma faveur, aucune de ces dames n'a tenté de me mettre dehors...


Après changement de ligne (il semble qu'au Japon on fasse des kilomètres à chaque fois), je sors de terre, à la station Matzuyamachi.
Quatre sorties sont indiquées. Je me fie à mon flair, mais je dois être enrhumé. La hauteur des buildings aux alentours empêche le GPS de me placer sur le plan, le même nom de boulevard apparaît sur les quatre panneaux du croisement. Bref, c'est comme d'habitude. Une demi-heure à traîner le sac, après avoir été mal renseigné par des passants pourtant serviables.
Je loge chez un Français, Alex, qui tient un sympathique bistrot-hôtel. Il se montre ouvert et attentionné (et monte même mon sac). J'espère pouvoir davantage discuter avec lui quand je reviendrai à Osaka, dans trois jours.



Après la douche nécessaire, je vais chercher à dîner. J'avais envie de viande, j'aboutis dans un restaurant au cadre distingué et peu cher, Yayoi.
Plateau complet et bière, 1260 yens. Avec des beignets de moules, cette fois !

11 commentaires:

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