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dimanche 21 août 2016

Japon : Nara, la fabuleuse ancienne capitale

 

Matinée à Koyasan

Lever très matinal pour assister à la prière des moines. Dans la salle de prière à l'étage, les moines récitent d'une voix grave et gutturale des psalmodies calmes, en frappant de temps en temps sur un bol. Je n'y comprends rien mais c'est un beau moment de paix partagée. A la fin, l'un d'eux nous distribue avec de grands sourires des "charmes" enveloppés.




Tout le monde est à l'heure pour le petit déjeuner mi-sucré, mi-salé, que je prends en discutant avec Giovanni, à nouveau mon voisin même si on nous a changés de place.


Je pars visiter le Daimon, un grand temple (ou peut-être seulement une porte, c'est le sens de mon) dans la montagne, célèbre pour sa grande porte. Des toriis espacés sur le chemin conduisent au sanctuaire, à la manière du Fukashi Inari à Kyoto.






 Au bout d'une demi-heure, voilà un panneau qui conseille de se méfier des ours. A peine deux minutes plus tard, j'entends des branches casser et j'entrevois une grosse silhouette noire, un peu loin tout de même. Bon ! Après le venomous snake, j'ai mon compte de vie sauvage. Je rebrousse chemin, je n'aurai pas vu les temples...


Je vais faire le check-out au temple et payer (10800 yens pour la nuit et deux repas).
Même affaire qu'à l'aller : bus, funiculaire, train 1, train 2, sauf que le second est un train JR qui m'amène à Nara. Je retrouve Michele et Mariangela qui dormaient aussi au Hoon-in.


Mariangela pique un somme en douce, Michele veille. 

Nara

Fini le frais, il fait déjà 36,5 degrés à Nara. Je pose mes affaires à l'hôtel Nikko qui la jouxte. C'est le plus chic que j'ai réservé dans mon périple (8900 yens), et le lobby tient à affirmer sa catégorie.




Du coup, je vais déjeuner dans un restaurant chic. Assiette de légumes, bœuf de Nara grillé sur teppan, assiette de desserts. 1520 yens, à peu près 13€.





Nara fut la toute première capitale du Japon, à l'époque où les Yamato, un clan fameux,  décidèrent de devenir empereurs, en 710. Mais le moine Dokyo faillit s'emparer du trône. Devant cette puissance conquérante du clergé, la cour préféra s'éloigner et s'installer à Kyoto.
Il reste de nombreux vestiges de cette époque prestigieuse, dont huit sites classés UNESCO.
Avant d'y arriver, il faut parcourir la ville moderne, dont le charme ne saute guère aux yeux.



Le Kofuku-ji

On parvient assez rapidement au Kofuku-ji, un ensemble de quelques temples sur les 175 d'origine. La pagode à cinq étages fait toujours impression.





Je visite aussi le temple contigu et le musée, avec de belles pièces, mais no photo ! Je ne peux montrer ici que l'extérieur.


A partir de là j'entre dans la zone des daims. Une pancarte prévient du bon comportement à tenir, notamment qu'on peut leur donner les biscuits vendus sur le site. Et toujours d'éloquents pictogrammes pour prévenir des dangers !
Les membres de la tribu Bambi le savent : ils se tiennent en observation près des étals et dès qu'ils voient quelqu'un en acheter, ils ne le lâchent plus. C'est vrai qu'ils sont beaucoup plus nombreux qu'à Miyajima.




Le Todai-ji

Le Todai-ji reste le site le plus visité et le plus célèbre de Nara.
Ce temple du VIIIe siècle, une des plus vastes constructions en bois du monde, abrite le Daibutsu, le plus grand Bouddha en bronze du monde.







Le Daibutsu, le grand Bouddha, est un prodige technique qui prouve l'habileté des artisans de l'époque. Il fut coulé en huit fois et réclama trois ans de travaux.
Il est entouré de petits bouddhas et évidemment assis sur un lotus, ce qu'on ne voit pas en arrivant.


Autour se tiennent deux Bodhisattvas, une réplique d'une main qui permet de mesurer sa taille, Tamonten, le roi céleste qui tient une pagode. Beaucoup de gens tentent de se faufiler à travers le pilier percé, assurance de connaître l'Eveil.


 

Le Musée du Todai-ji

Je visite également le musée dont l'excellente présentation met en valeur des pièces de grande qualité.






Le Yoshiki-en

Après la visite du sanctuaire suivant, le Kaidan in, je me lance dans le Yoshiki-en, un modeste jardin, mais charmant et bien entretenu. La très serviable dame du guichet demande à chacun sa nationalité.  C'est gratuit pour les étrangers mais payant pour les Japonais ! 

Bon, c'est certain que ce n'est pas le Kenroku-en, mais j'y ai passé un agréable moment.
Retour dans le centre en passant par l'inévitable galerie couverte. Je goûte les tokoyaki, de délectables morceaux de poulpe cuits dans un genre de pâte à choux.



Je tombe par hasard sur Michele et Mariangela qui me proposent d'aller prendre un café et une pâtisserie. Le choix s'arrête sur un exemplaire d'une chaîne au nom français...
Je crois que tout ça suffira pour le dîner !


4 commentaires:

  1. Message urgent
    Je pars demain pour Nara. J'ai suivi votre blog, très bien fait, et j'ai besoin d'un conseil. J'ai visité le musée de Tokyo après avoir vu votre article et je me demandais si ça valait le coup de voir aussi celui de Nara ou si ça faisait double emploi. Vous n'avez malheureusement pas mis de photos.
    Christophe

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    Réponses
    1. Bonjour Christophe
      Merci pour vos compliments. Je n'ai pu ajouter de photos du musée car je n'ai pu en prendre : elles sont interdites, comme je l'ai écrit. Les collections mettent en valeur la période de Nara, évidemment, avec des œuvres de grande qualité. Le musée est moins riche que celui de Tokyo, vous vous en doutez, mais il m'a réellement intéressé. Tout dépend du temps dont vous disposez. Mais je ne peux que vous recommander cette visite. Si vous logez dans le centre, vous passerez vraisemblablement devant ce musée en vous rendant au Daibutsu.
      Bonne visite !
      Cordialement

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  2. Bel article, tres vivant. Merci pour votre blog.
    Danielle

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