Japon, Kanazawa : Château, Kenroku-en, Oyama-jinja

 

 Quel magnifique jardin je vais découvrir aujourd'hui...

Et un peu de train...

Je fais un tour dans le quartier, visite les deux supermarchés du coin. Le monsieur du ryokan m’a proposé de me conduire gracieusement à la gare et j’accepte volontiers son offre.

Ça,  c'est le ryokan ! 

Me voici en train de faire la queue hors de la gare (on n’y entre que cinq minutes avant l’entrée du train), à papoter avec un couple d’Italiens de Bergamo qui ont commencé leur itinéraire par Osaka.
J’ai l’impression que la préposée de Tokyo m’a octroyé des places fenêtre à chaque fois. Je l’en remercie car le trajet est de toute beauté, avec de nombreux tunnels mais de multiples passages dans une gorge parfois étroite. Au fond coule une rivière que de nombreux pêcheurs avec de longues lignes fréquentent assidûment.

Je change à Toyama, ville sise dans une baie, une des plus belles du Japon prétend-on, mais dont les trains ne s’approchent pas. La gare, apparemment toute neuve, s’avère aussi élégante que fonctionnelle, avec ses nombreux ascenseurs et escaliers roulants.

Pour mon deuxième trajet, changement de type de train ; me voici à bord d’un Shinkansen, ce train à grande vitesse qui a inspiré nombre de petits cousins dans le monde. Hyper-confortable, rapide, avec énormément de place pour les jambes, c’est un vrai plaisir.

Ça devrait être généralisé : affichage de la prochaine station, côté où on sort... en japonais et en anglais !

Je me trouve à côté d’un Américain du Wisconsin, prénommé Park. Il est prof de sciences dans un lycée et s’est octroyé une année sabbatique pour faire le tour du monde, via l’Europe et Asie, qu’il termine au Japon. Nous sympathisons vite et constatons que nous avons beaucoup de points communs, à commencer par les pays visités. Nous nous fixons rendez-vous pour dîner ensemble.

Premier aperçu de Kanazawa 

La superbe gare de Kanazawa possède évidemment son office de tourisme. C’est là que je vais vérifier si ma réservation pour l’atelier de feuille d’or a bien fonctionné. Une dame empressée se met vraiment en quatre ; et non, ça n’a pas marché, mais elle parvient à me trouver une place pour une séance dans un autre atelier, demain matin à 10.00.

Je file donc l’esprit en paix à mon hôtel, choisi évidemment à proximité de la gare, où je dépose mes bagages. Le quartier de la gare évoque davantage les buildings de Tokyo que les maisons anciennes de Takayama. Et ce sera le cas des principaux quartiers que je verrai aujourd’hui.

Le temple Higashi betsu-in

Le temple Higashibetsu-in fait impression de l’extérieur, surtout par sa masse imposante. Je trouve l’intérieur moche, aux couleurs de la RDA,  années 70. Mais, pour une fois, il n’y a pas de panneau « no photo » !

Le marché Omicho

Le marché Omicho n’a rien de commun avec Tsukiji, mais il s’avère pittoresque et, dans cette ville littorale, les produits semblent frais.

Des asperges ? En été ?

Le crabe du Hokkaido est extrêmement apprécié, mais rare ! Deux facteurs qui expliquent son prix élevé.

J’avise un restaurant à ticket (on paie à l’extérieur à un distributeur qui délivre un ticket ; on tend ce dernier au cuisinier, et c’est parti!).  On me sert une soupe à la bonite séchée, avec des légumes, des crevettes, des boulettes de poisson, des soba, et des tempura par-dessus. Si je comprends bien, c’est une spécialité locale. C’est vraiment excellent et j’aimerais bien trouver la recette… 720 ¥, un peu plus de 6 € !

Le château de Kanazawa

Des douves propres sur elles et un parc verdoyant entourent le château de Kanazawa. Il semble plus reconstruit que rénové, mais il a de l’allure, avec ses portes décorées, ses façades couleur « Génie lave plus blanc » et ses toitures en plomb.

Les Japonais adorent visiter en kimono et en yukata ! On en voit partout.

L’intérieur me paraît encore plus neuf ; son bois de cyprès, clair et poli,  est d’une incroyable douceur sous les pieds (car on fait toutes les visites de château pieds nus). L’intérieur s’avère bien vide, à l’exception d’une vidéo intéressante sur la construction et de maquettes expliquant les systèmes complexes d’assemblage des poutres et piliers. Du sommet, on profite évidemment d’une vue étendue.

Le Kenroku-en

Tout à côté s’étend le jardin Kenroku-en, que le gouvernement a jugé un des quatre plus beaux de l’archipel. Peu de fleurs, mais de la mousse, des arbres, des lanternes, et surtout beaucoup d’eau partout. Malgré la foule, il dégage un sentiment de sérénité roboratif. J’y passe deux heures enchanteresses.

Suite de la promenade

J’en sors à la fermeture et passe voir le musée de l’art du XXIe siècle, que j’espère avoir le temps de visiter demain. Bâtiment épuré avec quelques structures sculpturales dans  des espaces verts.

Un centre culturel proche abrite un restaurant au nom familier : je suis en pays de connaissance !

Le sanctuaire Oyama

Le sanctuaire Oyama renferme, dans son enceinte, à nouveau un jardin ; mais aussi les éléments habituels, la fontaine aux ablutions, le mur aux vœux, etc. Le portique d’entrée surprend davantage, son style ne me semble pas très japonais ! Un beffroi du nord de la France,  peut-être...

Ma promenade me fait remarquer un centre (salle de concert ?) aux lignes très réussies. J'en profite pour poster ici un panneau de signalisation : pour que même les étrangers s'y retrouvent !

Je retrouve Park dans la galerie souterraine d’un depato, un grand magasin, où se côtoient environ vingt restaurants. Les mets en plastique des vitrines permettent de choisir. Je teste un « set » avenant, avec du riz, une salade de chou à l’huile de sésame et à la citronnelle, un poisson très blanc pané, et l’inévitable soupe miso (très très miso celle-ci). 910 yens, autour de huit euros...

Nous terminons par le bar au fond de la galerie où nous buvons une bière en continuant nos échanges de profs et de voyageurs.
Retour à l'Oka Hotel. Chambre acceptable, mais l'hôtel aurait bien besoin d'un rafraîchissement. Et si on m'avait sollicité, je n'aurais pas sélectionné ces couleurs fadasses.

Douche,  blog,  mais pas onsen,  hélas !