Patmos : Promenade à Chora (1)

 

Une agréable promenade de Skala à Chora, un des plus beaux villages des îles grecques que j'aie visités.

Départ de Skala, le port de Patmos, déjà un charmant village. On est déjà gratifié de la carte postale des îles grecques : murs blancs, bleu aux portes et fenêtres, végétation en ponctuation restreinte mais qui offre ses couleurs avec générosité.

J'apprécie dans un village un peu de patine et touches de vie. Un vélo qui traîne...

La porte qui n'a pas été repeinte depuis un moment me séduit tout autant. Carte postale, certes, mais pas d'un Disneyland pour touristes.

C'est sur le port que je prends mon petit déjeuner. Le va-et-vient des ferries crée des moments d'affluence hors desquels les quais somnolent.

La place avec son grand arbre, boutiques et cafés, semble l'épicentre de Skala. Point de rendez-vous et lieu de convivialité.

Dans la soirée, la ruelle se remplit d'une foule cosmopolite mais les magasins pourraient aussi bien fermer le matin ; pas un client en vue !

Je suis l'itinéraire fourni par Tomas, mon affable hôtelier, et découvre une partie moins touristique. On y a construit des maisons plus volumineuses dont le style varie davantage.

Les chapelles emplissent la terre grecque. On en trouve absolument partout !

L'ascension vers Chora, qu'on aperçoit en haut à gauche, se raidit progressivement. Avec de l'aide, la végétation parvient à subsister.

 Jamais on ne croirait qu'il s'agit d'un monastère. J'ai l'impression d'une forteresse orientale surplombant la medina.

Le chemin pavé et facile conduit à un célèbre site de la chrétienté.

 

 

La grotte où, selon la tradition, Jean aurait reçu les visions de l'Apocalypse, est maintenant englobée dans un monastère.

Un virage m'offre un point de vue dominant. Sur les terres, je suis surpris de voir ces clôtures qui signalent des activités agricoles, cultures ou peut-être plus vraisemblablement élevage. Rien de tout cela ne subsiste. Est-ce le manque d'eau, le problème de rentabilité ou l'exode rural qui a causé cet abandon ?

Côté mer, la côte tranche avec la terre aussi pelée que du cuir tanné.

Maison inachevée, à vendre. Un exemple entre mille. Je suppose que la crise économique grecque et l'inactivité due au Covid ont stoppé de nombreux chantiers.

Les moulins semblent bien restaurés mais, malgré le vent énergique, aucune aile ne tourne. Je n'en aurai pas vu un seul en activité en Grèce.

Ca change un peu des yeux porte-bonheur et des coquillages ! On trouve de l'artisanat tout à fait charmant au pied de Chora.

 Je me dépêche car le monastère de Saint Jean le Théologien ferme à 13:30 aujourd'hui !

Je profite évidemment de la visite pour visiter le musée du monastère.

Pour être franc, je me perds un peu et finis par me rendre compte que je fais plusieurs fois le tour du monastère.

Chora, c'est vraiment un plaisir. Les ruelles étroites ne laissent passer que quelques véhicules, quad ou vélomoteur, fort rares à cette heure cuisante.

Je profite très tranquillement de la promenade. Je rencontre une Allemande qui vit ici une partie de l'année, parce que "it's all dead in winter".

Chora est un village exquis mais, franchement je ne l'envie guère. L'étroitesse des rues, c'est très bien pour le calme, mais guère pratique pour transporter son réfrigérateur ou ses bidons d'eau (celle de conduite n'est pas recommandée et son goût pas franchement agréable). Et, une fois qu'on est coincé à Chora, que fait-on ?

Cette photo pourrait provenir du Moyen-Orient sans problème. C'est un aspect qui ne m'avait jamais frappé sur les photos et qui me semble récurrent ici.

Un clocher sans cloche. Je me demande même si c'est toujours une église !