Un intéressant musée, bien présenté et clairement documenté, qui présente une foule de raretés. Un plaisir.
Le Portique d'Attale a été reconstitué pour abriter les collections.
La personnification de l'Iliade. Si ça, ce n'est pas une allégorie...
Pose suggestive et magnifique drapé pour cette Aphrodite du IVe siècle (c'est toujours avant Jésus-Christ, je ne vais plus l'écrire...).
Visage attachant pour cette Artémis du Ve siècle.
Ca me rappelle les crèches napolitaines dans les coquillages... Hermès tend l'enfant Dionysos aux Nymphes dans la grotte de Pan. Il s'agit d'un bas-relief votif, offert par un certain Neptolemos.
Superbe pyxide en ivoire montrant une attaque de griffons. La date laisse pantois : XVe siècle ! Avant notre ère, je le rappelle une dernière fois.
De la même période, des poteries en provenance de chambres funéraires de Mycènes. Quelle sobre élégance, quelle pureté de ligne !
Voici une tombe, justement. Le meilleur moyen pour conserver de la poterie en bon état...
VIIIe siècle. Le cheval a toujours été un animal de prestige.
On croirait nos bottes actuelles ! Ces modèles en terre cuite datent du Xe siècle.
Incroyable !
VIIIe siècle. Une créature qu'il ne devait pas faire bon de rencontrer. Elle semble en transe, avec ses yeux écarquillés. Le visage, en relief, a une forte expressivité. Et les serpents ajoutent une touche inquiétante.
VIe siècle, dans le genre de Lydos, un peintre de poteries fameux.
Harmodios et Aristogeiton tuèrent le tyran Hipparchos en 514. Cela leur vaut le nom de tyrannicides et ils étaient honorés en héros car cet acte ouvrit la porte à la démocratie. Ils furent les premiers mortels à être statufiés en bronze, honneur qu'on réservait aux dieux. Le musée de Naples expose également une statue fameuse des deux hardis révolutionnaires.
Le buste appartenait à une Nikê, une Victoire ailée, comme celle de Samothrace.
Ces tessons de poterie, des ostraka, servaient pour un vote : lorsqu'on voulait se débarrasser d'une personnalité qui risquait de devenir un tyran, on inscrivait son nom sur le tesson. Il fallait un quorum de six mille votes pour conduire l'opération à son terme. Protection contre le despotisme, mais protection aussi contre les manœuvres apparentées à un coup fourré. Son nom, l'ostracisme, vient directement de celui du tesson.
Ici, tous unis contre Themistocle !
Objet bien connu mais très rarement présenté, la clepsydre où horloge à eau.
La vie et le mouvement. Remarquables kylix du peintre Charias, un vrai maître du VIe siècle.
L'âne a toujours été une monture peu luxueuse. Elle est ici montée par un Silène, qui avec ses Ménades représente son plus fréquent cavalier dans la céramique grecque.
Visiblement l'animal rechigne à avancer et les grands coups du cavalier n'est font rien. Cela ne manque pas d'humour !
Un bouclier qui a servi, appartenant à un hoplithe qui l'utilisa, peut-être dans leur bataille contre les Perses. Le panonceau précise judicieusement que le harnachement militaire totalisait trente kilos.
Jambe provenant d'une statue équestre, avec force détails (quel laçage complexe!) et des traces d'or.
Trois scènes assez rares : nettoyage (ou faudrait-il dire raclage) avec le strigile, conduite d'un cheval par un jeune garçon, danse d'un adolescent devant un homme assis.
Un four. On voit bien l'ancêtre de nos barbecues couverts.
Héraklès-Hercule dans sa pose favorite, avec massue et peau du lion de Némée pour qu'on ne fasse pas d'erreur.
La déesse Hécate, Ier-IIe siècle.
Un prêtre d'Isis. Le culte égyptien s'était répandu comme une traînée de poudre de ce côté-ci de la Méditerranée.
Un jeune satyre très réaliste.
IIIe siècle, deux vases en forme de tête d'enfant. Je trouve que l'enfance est souvent très justement représentée dans cet art grec antique.
Un aperçu des réserves. Il en reste à montrer !
Une vue sur le Temple d’Héphaïstos si bien conservé.
Adorable petit Eros endormi.
Alexandre le Grand. La tête n'est pas mal, mais je préfère largement la superbe version du Musée de l'Acropole !
On suppose un portrait d'Allius Verus, adopté par Hadrien pour lui succéder, mais qui décéda auparavant.
Ce serait le portrait de Gordien III, un jeune Syrien.
J'ai bien failli ne pas le reconnaître. Certes, la peau de lion est bien là à la bonne place, mais j'ai rarement vu un Héraklès - Hercule jeune et fluet comme celui-ci.
Ce bel éphèbe (avec un regard pas vraiment subtil) est Helios, le dieu solaire.
Riche expression, en revanche, pour cette dame pas toute jeunette.
L'empereur Antonin le Pieux, dont je n'arrive pas à me fourrer la physionomie dans la tête. A chaque fois, je me dis : Bon sang ! Mais c'est bien sûr !
Ce musée n'est pas du tout connu et il semble extraordinaire d'après votre article. Les ostraka, la clepsydre, les bottes (merci d'avoir attiré notre attention sur ces objets incroyables, comme vous l'écrivez !).
RépondreSupprimerMerci pour cette belle et captivante publication.
Cécile et Paul, en pleine préparation de voyage !
D'ailleurs votre blog nous est très utile pour combiner notre itinéraire. Pouvons-nous vous demander des renseignements en privé ?
Merci beaucoup, Cécile et Paul !
SupprimerN'hésitez pas à utiliser le formulaire de contact. Je ne réponds pas toujours immédiatement mais je fais de mon mieux.
Et surtout, bon voyage à venir.