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vendredi 30 juillet 2021

Athènes : le Musée de l'Acropole


 Que de merveilleux chefs-d’œuvre dans ce musée ! Voici une petite sélection...

AEsclepios, l'Esculape des Romains, était le très vénéré dieu de la médecine. Fils d'Apollon, il voulut ressusciter les morts et pour ce forfait (!) fut foudroyé par Zeus. Sa fille Hygeia, à l'origine de notre nom hygiène, bénéficiait aussi d'un grand renom. Un sanctuaire lui fut érigé sur les pentes de l'Acropole, d'où les quelques belles œuvres présentées.


La plus célèbre des chouettes de l'Antiquité ornait la couverture de mon livre de grec ! C'est un choc de la retrouver ici.

Une base d'autel pour sacrifice ; on voit nettement l'affaissement au centre pour procéder à l'opération.


Une superbe paire de danseuses. Le mouvement des voiles de celle de gauche est vraiment rendu avec un réalisme ébouriffant. Quelle réussite !


Quoique fragmentaire, ce fronton présente des statues exécutées avec maîtrise qui, chose rare, ont conservé quelques-unes de leurs couleurs. C'est un témoignage de l'époque archaïque, du VIIe au Ve siècle, lorsque le gouvernement évolua de l'aristocratie à la tyrannie pour arriver, enfin, à la démocratie. Le Parthénon de cette époque était consacré à la déesse de la cité, Athéna Promachos, l'Athéna guerrière.

Héraklès, l'Hercule des Romains, ne se contente pas de ses fameux douze travaux ; ici il affronte un triton, une créature mi-homme, mi-animal aquatique (comme la sirène d'Andersen, en gros, mais en version moins sympathique).

Massacre ! Des lions, dont on ne peut rater les grosses pattes griffues, s'acharnent sur un bœuf déjà à terre.


La tête de la Gorgone est toujours reconnaissable ! Je ne sais s'il y a un lien artistique, je trouve à ces réalisations de l'Antiquité grecque une étonnante proximité avec les représentations égyptiennes de Bès. Rien à voir, en tout cas, avec les versions plus modernes, comme celles de nos artistes de la Renaissance (comme Peruzzi à la Farnesina, à Rome) ou ceux du XIXe-XXe (comme l'étonnant Marqueste à Lyon)

Cette assiette est une réalisation du peintre Lydos qui raconte le combat entre Thésée et le Minotaure. J'ignore si cela effraie Ariane qui semble se tirer en douce ou si sa main levée est une incitation destinée au héros.



Les artistes savaient se débrouiller pour insuffler de la vie à leurs statues et leur conférer un vrai regard, même lorsque la pupille n'est que percée. Cependant, lorsque l'oeil se pare de couleurs, l'impression devient saisissante.


L'Athéna pensive, appuyée sur sa lance, est un des emblèmes du musée. Magnifique expressivité effectivement.

Une statuette d'enfant, vraiment bien exécutée.

Le musée s'élève au-dessus de restes dégagés. Les sols vitrés permettent de chouettes vues.

Deux galeries de chefs-d'oeuvre où rien n'est médiocre.  Ici, c'est une partie du fronton du temple d'Athéna Polias, érigé dans la période archaïque.

Phidias avait conçu pour l'Acropole une statue phénoménale d'Athéna de treize mètres de haut (c'est la valeur maximale, j'ai lu également dix et une guide, sur l'Acropole, parlait de huit), en bois et en ivoire, bien faite pour épater les visiteurs. Abondamment louée, elle disparut néanmoins mais sa perfection lui valut d'être beaucoup copiée, dans des tailles bien plus réduites. En voici une, parmi la série que compte le musée.

Cette douce créature est Agrippine, la mère de Néron, empoisonneuse célèbre et inoubliable personnage de Britannicus. Bien différente du portrait exposé à Lyon dans l'exposition consacrée à l'empereur Claude.

Fulvia Plautilla épousa l'empereur Caracalla, qui la récompensa en la faisant assassiner.

Bien belle tête ! Pourtant le nom du personnage, Sauromates II, ne me dit strictement rien. C'était un roi du Bosphore, contemporain de Caracalla.

Fabuleux portrait d'Alexandre le Grand, le plus grand conquérant de l'histoire, qui combattit jusqu'en Inde et se maria avec une princesse du cru. Le modèle de tous les empereurs conquistadors à venir.


 Les offrandes étaient nombreuses. Souvent il s'agissait d'ex-voto, c'est à dire d'un cadeau lié à un vœu : soit un coup de pouce pour aider à sa réalisation, soit un remerciement "après coup" pour gratifier le dieu de l'avoir exaucé.

Ces admirables statues étaient offertes par les grandes familles aristocratiques, mais des témoignages plus humbles montrent que toutes les classes de la société participaient aux offrandes. Les plus remarquables sont ces korês, des statues de jeunes femmes d'une souveraine élégance. Il semble qu'identifier telle ou telle déesse ne soit guère aisé de nos jours.


La fameuse statue du Moschophore, le porteur de veau, date de 570 avant J.C. .




La statue de gauche est l'original, avec quelques couleurs préservées. Celle de droite est une restitution des couleurs de l'époque, réalisée au XIXe siècle.






Ce jeune garçon est vraisemblablement l’œuvre du grand Kritias, une des stars du Ve siècle. On la date de 480 avant J.C. précisément.











Les plus célèbres caryatides au monde sont sans doute celles de l'Erechtheion, un temple construit au Ve siècle pour remplacer celui d'Athéna Polias.. Son nom vient du roi mythique  Erechthée, une autre des victimes du courroux de Zeus. Il s'agit de korês, de statues de jeunes filles donc.

Sur place on voit les copies alors que celles-ci sont les originaux. Juste un poil érodé, mais la finesse de la sculpture et la minutie des détails (les chevelures par exemple) ne laissent aucun doute.



La galerie du Parthénon fait l'objet d'un article à part !

3 commentaires:

  1. Amazing. Just perfection, out of words.
    Thanks
    Annie

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  2. On est en extase devant ces statues si parfaites, certaines avec humour. Je ne pensais pas qu’il y avait autant de grandes beautés.
    Pour moi une riche promenade
    Grosses bises. Mam.

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    Réponses
    1. C'est vraiment un chouette musée, qui ne déçoit pas !
      Merci beaucoup, gros bisous.

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