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vendredi 30 juillet 2021

Athènes, Musée de l'Acropole : la Galerie du Parthénon


Le splendide Musée de l'Acropole consacre un étage entier aux sculptures du Parthénon. Une visite indispensable !

Le Parthénon fut une formidable réalisation pour l'humanité du Ve siècle avant Jésus-Christ. Mis en valeur sur le plateau de l'Acropole, et le nom "plateau" a bien ici son double sens, c'était l'occasion de mettre en vitrine la puissance politique et artistique de la Grèce. Accessoirement religieuse aussi, n'oublions pas qu'il s'agit d'un temple, mais je me demande si cette première raison d'être (et on sait la puissance du clergé à cette époque) n'était pas un peu un alibi pour exposer un monument aussi prestigieux.

L'élite artistique est alors conviée pour réaliser ce chantier monumental ; à la tête de la troupe, rien moins que le sculpteur Phidias, sans doute la crème de la crème. Le gros des sculptures est en hauteur, dans les métopes, les zones approximativement carrées séparées par trois bandes - les triglyphes - et dans la frise intérieure.

Ce haut témoignage de l'art humain n'est malheureusement reconnu comme il devrait au cours de l'histoire. Certes, sa transformation en église ou en mosquée selon les époques lui vaut d'être préservé, mais il est pris pour cible de tir et finalement démantibulé par Lord Elgin qui emporte sa série de sculptures au British Museum, où elle constituera une des plus célèbres salles. Motif de fâcherie contemporain entre la Grèce et le Royaume-Uni, la première accusant la seconde de pillage et exigeant le retour de ses sculptures. Je me garderai bien de prendre partie, je considère qu'il y a autant d'arguments valables d'un côté que de l'autre. Et si chaque œuvre était restée sur place, on aurait eu sans doute moins de facilité à former les vaillantes écoles d'archéologie qui ont tant contribué à la sauvegarde de ce patrimoine-là.


Les reconstitutions proposées ne correspondent guère aux vestiges exposés mais donnent une bonne idée. Entre moulages, oeuvres originales ou complétées, la galerie parvient à faire saisir à la fois la monumentalité de ce projet artistique et à faire percevoir les qualités de la réalisation.

Les deux espaces sont reconstitués : la frise à l'arrière, les métopes en haut.

 


Les frontons occupent les deux parts opposées du rectangle : l'ensemble est donc fidèle aux emplacements d'origine, et j'imagine bien que l'étage, et peut-être le musée tout entier, a été conçu pour cette proposition.
 

Beaucoup de fragments, certes, et nombre de corps décapités, mais les têtes préservées rendent hommage à l'art de la tribu réunie par Phidias.



La tête équestre qui sort du cadre est un motif fameux du Parthénon. Finalement, grâce au musée, on peut l'admirer de près !








L'ensemble constitue un véritable population : deux cent vingt animaux, trois cent soixante-dix-huit personnages !


De nombreux cavaliers sur leurs chevaux forment le gros de la troupe. On remarque que les personnages semblent souvent frères jumeaux, sans doute l'idéal était un modèle presque unique.

Mais les positions, les expressions varient sans cesse et donnent vie à l'ensemble.

Des porteuses d'eau purificatrice se suivent en colonne. La frise de personnages est presque toujours sur un seul plan, c'est souvent la caractéristique des bas-reliefs antiques.






On peut mesurer ce souci de variété dans cette série d'équidés ; pas un n'a la même posture !



Restauration ou ajout récent ? Cette tête blanche interroge.

Quel réalisme dans ce cavalier qui freine sa monture ! C'est un régal de suivre ce récit conté avec maestria.






Les Centaures combattent avec ardeur.


Un des derniers métopes arrivés ici. Il s'agit apparemment d'un métope resté longtemps en place (un fameux, souvent montré sur les photos du Parthénon), mais finalement mis à l'abri dans le musée. La détermination et la puissance du Centaure sont décrites avec précision, ce qui est finalement étonnant pour une sculpture exposée très en hauteur !

Le texte fait les comptes des trésors liturgiques, quant au culte de plusieurs dieux dont Athéna. L'image scelle un accord d'une poignée de main, entre Erechtheus et Athéna.


Même histoire, cette fois ce sont Athéna et Héra qui, quoique souvent d'avis dissemblable, n'hésitent pas à se serrer la pince !

2 commentaires:

  1. Incredibly fantastic! you ate so lucky to see these wonders! thanks for your great sharing!
    Annie

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