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samedi 31 juillet 2021

Athènes : une journée dans l'Antiquité

 

Avec quelques enquiquinements imprévus, une journée passée à découvrir avec délices de fameux vestiges antiques...


Les soucis commencent dès le matin, lorsque je constate en consultant le plan sur mon téléphone que je n'ai pas de connexion avec la carte acquise hier. Je parviens  à capter un wifi public, assez pour trouver l'adresse d'une boutique Vodafone et expliquer mon problème. Longue tractation, les employés ne comprennent pas ce qui a pu se passer. Finalement on accepte de me la remplacer, ouf.

Le second pépin se produira dans l'après-midi, lorsqu'en cherchant une photo je constaterai que ma carte mémoire s'est vidée. Instantanément je passe sur le second appareil que je prends la précaution de trimballer avec moi. Hier soir, grâce à un programme de récupération, je parviens à obtenir à peu près la moitié de mes photos du jour. Heureusement je sauvegarde chaque soir !

Grâce à la gentillesse du personnel du Musée de l'Acropole, j'ai pu y retourner et refaire une visite express pour refaire une série de photos. Mais j'en ai perdu pas mal dans la journée, notamment les extérieurs du Céramique, ce que je regrette beaucoup.

Athènes semble une ville en transformation nécessaire. Beaucoup d'immeubles semblent délabrés, même en plein centre, et pour certains, la rénovation est en cours.


En fait, on pourrait se trouver dans n'importe quelle ville méditerranéenne, en Espagne ou en Italie...

La spécificité est apportée par les dômes des églises orthodoxes.

Un amateur de caryatides a tenté sa propre version.


Et Athènes est indiscutablement une ville de chats !




Le Céramique (Kerameikos)


On m'a vigoureusement recommandé le billet groupé qui comprend l'entrée de l'Acropole, et d'éviter de débuter par ce dernier site. Il coûte 30 € alors que la visite de l'Acropole seule en coûte 20, et on évite la longue queue devant les guichets du site le plus fameux.

Le Céramique, c'est une nécropole du quartier des potiers, un site tout à fait charmant qui comprend un beau petit musée.


Comme dans toute nécropole, les stèles abondaient ici, avec des groupes sculptés plutôt bien préservés.




Je me demande toujours si ce sont les Grecs de l'Antiquité qui ont inventé la poignée de main. J'ai l'impression récurrente que c'est avec la civilisation hellénique que ce geste apparaît, en signe d'accord ou de conciliation. Significations toujours présentes, d'ailleurs.

La stèle de Démétris et Pamphile montre vraiment un travail remarquable, avec un relief très creusé qui permet de détailler le fauteuil et de varier les postures. Les deux femmes sont déjà dans un autre monde, loin des contingences du nôtre et montrent des expressions rêveuses et détachées.


Le cavalier Dexileos fut tué à l'âge de vingt ans près de Corinthe, lors d'une bataille contre les féroces et redoutés Spartiates.


Sur cette stèle du Ve siècle, Ampharetes est représentée avec son petit-fils. Représentation pas si courante.






Belle statue de Sphinx qui couronnait une stèle.


Magnifique taureau, sidérant de vigueur et d'ardeur.


Seule une de mes photos a survécu du reste. Le musée expose de nombreux "trésors" trouvés dans les tombes, avec des bijoux, évidemment, mais aussi cette plus rare boîte de terre cuite.

Je suis allé pêcher sur la toile quelques images pour donner une petite idée du site.


On retrouve in situ une copie de la stèle de Dexileos, ainsi que le taureau ci-dessous.








L'Agora romaine

Lorsque les Romains occupèrent Athènes, ils y allèrent de leurs propres constructions ; elles ne diffèrent guère car ils avaient largement assimilé l'art grec, qui demeurait pour eux la référence absolue.


Je suis revenu en fin de journée faire quelques photos, ne sachant pas ce que je pourrais récupérer. L'article mêle donc deux moments de la journée, ce qui explique la différence de luminosité des photos. D'ailleurs, les vespérales me semblent bien meilleures.

L'agora était un important lieu de circulation et sitôt qu'on avait passé la porte d'Athéna Archegetis, on se retrouvait sur un marché animé.

On reconstitue facilement la structure de l'ensemble grâce aux bons vestiges de la colonnade.







Comme je l'ai écrit dans mon premier article, la Tour des Vents fut conservée grâce à sa tranformation en chapelle. Le panonceau plus explicite détaille son fonctionnement, prévu comme une petite station scientifique. La girouette indiquait les vents que les bas-reliefs sur les côtés de l'octogone montrent en allégorie.


A l'intérieur, un fonctionnement complexe reposait sur une horloge hydraulique. Le commentaire compare ce mécanisme à la machine d'Antécythère, un ancêtre antique de l'ordinateur que j'ai découvert grâce à un captivant documentaire d'Arte. Cela me semble un peu présomptueux ou le texte n'argumente pas suffisamment en ce sens.


Les latrines occupaient un vaste espace. Longtemps l'urine a été un matériau précieux, utilisé comme détergent ou désinfectant, parfois revendu, et ces urinoirs publics étaient là pour la récupérer et non pour l'évacuer. On les appela longtemps Vespasiennes, du nom de l'empereur qui eut cette brillante et fructueuse idée.



Toujours sur le même site, une petite mosquée rappelle l'occupation ottomane. Un bâtiment modeste et sobre, où seule la niche du mihrab, à l'intérieur, vient indiquer la religion musulmane.


La Bibliothèque d'Hadrien

Empereur cultivé et profondément amoureux de la culture grecque, Hadrien fit construire un grand centre, le plus important bâtiment érigé à Athènes sous son règne. Il comprenait des auditoriums, des salles de conférence et une bibliothèque qui renfermait une importante collection de rouleaux de papyrus. Une vision bien moderne d'un lieu de culture vivante.

Malheureusement tout cela nous est restitué de manière très fragmentaire et seuls ces vestiges, certes, monumentaux, nous permettent d'imaginer la taille du bâtiment.

Ce mur du fond était celui de la bibliothèque proprement dite. Heureusement la reconstitution aide à se représenter la bâtisse d'origine !







Après le petit déjeuner copieux de ce matin, je me reconstitue légèrement, avec un wrap au poulet et aux légumes qui me calera pour le reste de l'après-midi.

Je n'ai pu sauver que quelques photos de ces ruelles pleines de charme sur mon chemin vers l’Acropole.






La visite se poursuit avec des sites d'importance.

 

 

Le Musée de l'Acropole est une merveille pleine de chefs-d’œuvre.

La Galerie du Parthénon permet d'admirer de près ses fameux bas-reliefs.


Je termine par une visite de l'Acropole en fin de journée, site attendu qui ne me décevra pas.

Sur le chemin de retour, je tente une visite d'église, mais celle-ci est occupée par une cérémonie de mariage.




J'aboutis enfin sur la place Monastiraki et ses nombreuse tavernes, bien peu remplies.

C'est le moment pour se refaire une santé avant les travaux du soir.

La salade d'aubergines est une sorte de caviar où les aubergines sont peut-être cuites au feu de bois, avec une saveur légèrement fumée. Je goûte le pastitsio, en fait un gratin de pâtes un peu trop bourratif.


Sans que je l'aie commandé, le serveur m'apporte un dessert offert par la maison, un gâteau de semoule avec du yaourt onctueux et du miel. Bien savoureux tout ça.

Seize euros avec la bière, Eza megalo (vous remarquez, je parle grec !!!), bien désaltérante car la chaleur est encore bien torride.

1 commentaire:

  1. A travel without any trouble should be abnormal to your eyes! A great day with amazing pictures.
    A pleasure to read this post !
    Annie

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