Quelques déconvenues aujourd'hui qui me contraignent à modifier mon programme, mais une belle promenade dans des quartiers historiques.
J'ai essayé de rattraper un peu de mon retard ce matin, et je décolle donc tardivement de l'hôtel. Je décide de retenter la visite de Santa Maria Maggiore, si la queue est moins importante.
Victoire ! Il n'y a quasiment personne. La proximité de l'heure de la messe y est peut-être pour quelque chose.
Je dois me presser un peu dans ma visite, mais je suis ravi d'avoir pu pénétrer dans cette magnifique basilique. Mon article sur Santa Maria Maggiore en est, j'espère, une démonstration éloquente.
Je poursuis ma promenade dans ces rues écrasées de soleil. La chaleur est étouffante et je ne croise quasiment personne. De toute façon, ce n'est jamais un quartier envahi de touristes.
Dans la via Cavour, cette volée d'escaliers conduit à un palais des Borgia. Juste derrière, c'est San Pietro in Vincoli, Saint Pierre aux Liens, que je compte mettre à mon programme demain, avec le Celio et l'Aventin.
Déjeuner : Wanted
Une pizzeria guette désespérément le client ; c'est d'ailleurs une généralité actuellement. Je m'avance, et je serai le seul durant tout mon repas.
Je découvre, comme l'étiquette l'indique, une bière originale, recette piémontaise, au riz et à la myrtille. Je l'ai goûtée par curiosité, mais elle est vraiment délicieuse, avec juste une pointe de myrtille qui n'apporte pas pour autant de sucre.
Un peu en mal de légumes, j'opte pour la pizza aux légumes grillés ; en général, ils sont plus nombreux mais la recette du restaurant est assez savoureuse, avec une pâte parfaite.
Je descends doucement vers le Colisée, un des rares endroits de Rome où on voit vraiment des touristes actuellement.
Mais je ne m'y arrête pas ! Je tente le parc du Colle Oppio pour voir si la Domus Aurea, fastueuse réalisation de Néron, est ouverte. Et non, hélas. Tant pis, je traverse le parc et son ombre bienfaisante.
Les Thermes de Trajan
Les Thermes étaient très nombreux à Rome et jouaient non seulement une fonction hygiénique, à la manière des hammams ou des onsen (tout dépend de la zone géographique) et surtout une fonction sociale ; un authentique lieu de rencontre, souvent doublé d'une bibliothèque et d'équipements sportifs.
Ceux de Caracalla sont absolument énormes, ceux de Dioclétien bien conservés grâce à la transformation en église. Ceux de Trajan sont un peu ruinés, quoique les vestiges permettent encore de s'en faire une bonne idée. Trajan s'était lancé dans un vaste programme de constructions urbaines, bien plus significatif que la colonne qui lui reste associée.
La coupole a été arasée au fil des siècles, mais les traces des caissons sont encore bien visibles.
On peut vérifier, une fois de plus, que le principal matériau de construction antique, c'est la brique ! Le marbre n'était utilisé qu'en parement, comme la mince feuille de bois sur du contreplaqué.
Les chats de Rome semblent s'être volatilisés mais j'associe bien davantage les pins à cette ville. Toute la zone de l'Aventin et autour en est inséparable ! Chaque parc de la ville a droit à ses cèdres et à ses pins parasol.
Je me dirige à grands pas vers San Clemente, sûr de mon coup. C'est une église que j'adore particulièrement ; superbes fresques dans la nef, et un sous-sol incroyable qui fait descendre dans des étages antiques, jusqu'à un mithraeum. Une visite super.
Hélas, voici une nouvelle victime du Covid. L'église ne rouvrira que fin août. Il me faudra revenir à Rome !
A partir de là, deux solutions ; soit les Quattro Santi Coronati, une autre de mes préférées, ou le Latran. Je retiens ce dernier, je pourrai toujours inclure les Santi dans mon programme de demain.
Un autre obélisque égyptien : je suis arrivé !
Le Latran n'est pas un ensemble adoré de tous les visiteurs, qui le trouvent souvent massif, austère et froid. J'ai toujours aimé cet ensemble, un peu théâtral, mais superbement gradué. Le baptistère est un bijou et le cloître des Vassaletto une vraie merveille.
Il me fallait bien trois articles pour en venir à bout ! Voici donc le baptistère...
Puis le cloître....
Et enfin celui concernant la basilique.
L'église de la Scala Santa est, une fois de plus, fermée. Parce que travaux.
J'ai l'impression de l'avoir toujours vue en travaux !
La Porta Asinaria
La muraille d'Aurélien, du IIIe siècle, fut un efficace appareil défensif, dont de larges morceaux sont conservés, permettant de circuler. A Rome, on fait avec les vestiges.
La Porta Asinaria tire son nom de la famille des Asinii (je crois bien que ce nom désigne aussi les ânes...) qui possédait une importante propriété.
A l'origine une simple ouverture dans la muraille, elle fut transformée durant la période honorienne, vers l'an 400, en un système fortifié qui protégeait les établissements du Latran.
On doubla alors sa hauteur (on voit encore la trace du premier niveau) ; on érigea, d'un côté, ces deux tours cylindriques de quatre étages, et de l'autre une contreporte bien gardée. L'intérêt était multiple : on pouvait surveiller à longue distance, d'autant que le Latran dominait la vallée, on pouvait installer toute une garnison, et les étapes successives rendaient le dispositif imprenable. C'est d'ailleurs l'efficacité de ces murailles protectrices qui les ont maintenues debout depuis l'Antiquité.
J'ai bien mérité une pause ; chez Riva Reno, je goûte un excellent assortiment de parfums. Gianduja (chocolat et noisettes grillées), sorbet à la pistache (et qui a pour une fois goût de pistache, c'est si rare) et crema fiorentina, un mélange paradisiaque de ricotta, cédrat confit et amandes grillées.
Moins original que chez Fata Morgana, mais quel délice. C'est de la glace ****. 3,50 € la coppetta, comme d'habitude.
Je remonte vers la place Vittorio Emanuele, dans un quartier où d'anciens palais cultivent souvent des jardins en terrasse.
Voici donc la place avec ses vestiges en travaux.
Et je termine en débouchant, sans y être préparé, sur l'aquarium de Rome. Un palais néo-, cette fois, qui pourrait bien être construit à Moscou !
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