Translate

lundi 14 août 2017

Japon : Hirayu Onsen

Changements de programme


J'avais, à l'origine, prévu ce jour complet à Takayama pour faire une excursion à Hirayu Onsen, un village de montagne où l'eau chaude jaillit dans tous les coins. Du coup, il y a des onsen partout, souvent en plein air. Depuis que j'ai vu des photos de ces bassins à l'air libre, les rotenburo, je suis taraudé par l'envie de les expérimenter.



Mais lorsque je mets le nez dehors, il pleut. Se baigner sous la pluie s'avère nettement moins excitant. Je remonte dans ma chambre poser mes serviettes (celle du corps et celle de tête, indispensable dans un onsen). Plan B : visiter le musée Showa, sur la civilisation japonaise des années 20 aux années 50, que j'ai jusqu'ici gardé en réserve. Alors que je m'approche du musée, la pluie cesse brusquement. Bon, retour au plan A.

Je reviens récupérer mes serviettes, pars à la gare routière, achète le billet de bus (1570 yens l'aller simple, pas d'aller-retour disponible). Du coup, avec ces atermoiements, le prochain ne part qu'à 10:30.

Je monte dans le bus Nouhi, vite complet, et c'est parti pour une grimpette dans les montagnes. Paysage verdoyant où les rizières existent tant qu'on peut trouver du terrain plat.









Hirayu Onsen


Nous débarquons vers 11:45 dans ce petit village de montagne étalé le long de la route. Je fais un petit tour pour me dégourdir les jambes.



 Ici aussi, on fabrique du saké ! Je reconnais la sugidama, la balle de genévrier, à l'entrée de la kura, la distillerie.




Pas de problème pour faire cuire les œufs !

Je cherche à manger et tombe sur un restaurant absolument désert. La carte n'est qu'en japonais, avec des kanji écrits à la main, je suis noyé (déjà que je n'en connais pas beaucoup !) ; je repère le mot miso, je suis sauvé ! Je vais avoir quelque chose à me mettre sous la dent.


Je choisis donc le truc avec le miso, 1818 yens, je survivrai.



En fait c'est une très bonne affaire, une vraie cuisine de spécialités locales, servie avec une extrême gentillesse par une dame qui fait le maximum pour que je comprenne ce que je mange.


J'ai droit à tout un assortiment de légumes frais, préparé avec différents types de miso ; un œuf dans l'eau soufrée, entre mollet et cocotte ; un bouillon dashi ; le fameux Hoba, que je n'avais pas encore goûté ; ce sont des champignons, légumes et herbes, avec bien sûr du bœuf de Hida, sur une pâte miso, le tout mis à cuire sur une feuille de magnolia. Je dois moi-même réguler la cuisson sur mon petit réchaud.






Une portion de pamplemousse pour terminer ; en accompagnement, je bois une autre spécialité locale, le thé de shiitakés. Oui, de champignons !

C'est vraiment le hasard qui m'a conduit là, mais je suis enchanté de ce déjeuner raffiné, avec vraiment des plats typiques et pour moi inconnus. Une excellente découverte.

Hirayu no Mori


J'avais un peu prospecté avant le départ et repéré ce sento, un onsen public, vaste (seize bassins en tout) et d'un prix raisonnable. J'avais également vu qu'ils  comptaient les serviettes en supplément, raison pour laquelle j'ai apportés les miennes.


C'est visiblement le plus connu ; des placeurs orientent à l'entrée les véhicules sur les grands parkings.

J'achète mon ticket à une machine (500 yens + 100 pour le casier) et suis le rituel habituel : déshabillage dans un vestiaire commun (je rappelle qu'on est intégralement nu mais que les onsens ne sont pas mixtes), douche sur les petits tabourets (une trentaine de douches ici), et je commence mon test de bassins par le plus grand, à l'intérieur.

L'onsen a un débit de 7500 litres / minute, donc l'eau est vraiment renouvelée ; sa température varie selon les bassins, mais elle est partout remplie de petits filaments de soufre qui s'accrochent aux poils, et c'est forcément assez odorant. Ce soir, en écrivant l'article, ma peau est encore toute parfumée !
Le charme de cet onsen provient cependant surtout des rotenburo, les bassins extérieurs. Ils ne sont pas immenses mais on ne s'y bouscule pas.

Comme toujours dans les onsens, je n'ai pas pris de photo pour d'évidentes raisons, mais j'en ai trouvé sur internet.


L'aspect laiteux est dû à ces fameux filaments de soufre.





L'onsen fonctionne toute l'année et rencontre, paraît-il, un grand succès avec les skieurs.



Je reste en tout deux heures, en comptant un bref passage au sauna. Et je dois avouer que, comme le relatent les curistes dans les stations thermales, je ressors absolument crevé.

Je marche (dou-ce-ment) jusqu'à la gare routière, fais un tour dans la boutique gigantesque, où j'achète une de ces merveilleuses pêches japonaises et m'efforce de ne pas m'endormir en attendant le bus.


Je sombre dès que j'ai pris une place et ne me réveille qu'en attendant le haut-parleur annoncer Takayama.

Yakiniku


Je suis - provisoirement - reposé, mais, aussi incroyable que cela paraisse, j'ai une faim de loup. Il n'est que 17:30, mais les restaurants ont commencé à servir depuis un petit moment.

Dernière occasion de me régaler de bœuf de Hida ! Justement je passe devant une boucherie.



On voit que même chez le boucher, cela reste une viande onéreuse, puisque les prix sont indiqués aux cent grammes.

Je fais un tour pour comparer les prix, vu que tout le monde sert du bœuf de Hida ici. Finalement, je choisis de retourner dans un restaurant de yakiniku (barbecue) qui m'avait enchanté l'an dernier.


 Salade avec vinaigrette au miso (c'est super-bon, je referai à la maison).


 Les petites choses à faire griller ; j'ai opté pour cette formule qui permet de goûter deux parties de viande différentes : 2 x 60 g, divisés en petits morceaux.


Et c'est parti ! Et, super, j'ai de la courge de Hokkaido, dont je suis fan. Le potiron au barbecue, c'est fabuleux.


Le dessert est un genre de mochi, très proche des loukoums turcs. Pourtant, au lieu de gomme arabique, c'est le riz gluant son principal constituant.

Tout cela pour 2320 ¥, ce qui est vraiment un des meilleurs rapports qualité-prix de la ville. Ceux qui veulent plus de renseignements peuvent me contacter directement !

Dernière balade


Le crépuscule est déjà là, même si ça ne se voit guère sur les photos. Une dernière promenade dans cette ville que j'apprécie tant, avant de me coucher, et pas trop tard ce soir…











Surprise : devant le jinya, un petit orchestre traditionnel en action !

Et, sans aucun rapport : ceci est le 150e article du blog.

4 commentaires:

  1. You are very brave and know so many adventures ! It is so nice to follow you. Better than watch a TV show !
    Best Annie

    RépondreSupprimer
  2. Très vivant, un plaisir de vous lire !
    Mathilde

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup Mathilde pour ce très gentil commentaire !

      Supprimer

Un grand merci de prendre le temps de laisser un commentaire. Je promets de le lire aussi vite que possible.
N'hésitez pas à signer votre message, ce sera encore mieux : je n'ai AUCUN moyen de connaître votre nom, votre e-mail, ou votre blog.
Si vous préférez que vos coordonnées n'apparaissent pas, mais que je vous réponde en privé, utilisez le formulaire de contact, accessible sur la version web du blog.