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samedi 5 août 2017

Japon, Tokyo : Akihabara, Ginza, Senso-Ji



Le jetlag, le décalage horaire redouté, a fait son effet et je suis resté réveillé trois heures cette nuit. Je suis donc moyennement frais aujourd'hui (normal, il fait 32,10 °C ce matin). Je prévois donc une journée de petit joueur, sans grosse visite.

Une fois le p'tit déj' avalé, il me faut me livrer aux démarches indispensables. Je me dirige donc vers la station de métro d'Asakusa, en passant devant le Senso-ji, ce grand temple où j'espère m'attarder ce soir. Le Kaminarimon, sa grande porte, est célèbre avec son énorme lanterne.

Akihabara


 Et me voici donc dans le métro, avec un seul changement à Ginza.


Opération yens


J'ai cherché longtemps pour dégoter un changeur qui pratique un taux convenable. J'ai fini par dénicher Ninja Money, une officine confidentielle dissimulée au cinquième étage d'un immeuble. Mais ça vaut vraiment le coup ! Le Ninja en question me propose 129 yens pour un euro quand Travelex, le plus connu, m'en donnait 121. Sur un budget de trois semaines, ça me fait pas mal de repas offerts ! On peut facilement trouver leur site via un moteur de recherche, tout y est clairement expliqué.



Le ciel est assez couvert et limite un peu la montée es températures, tant pis si les photos ne sont pas très ensoleillées.

 

Opération carte de téléphone 


Ma prochaine étape est Yodobashi, où je vais acheter ma carte Sim-data japonaise, pour me connecter à internet sans wifi. Je discute (merci Google Translate, mon japonais est dépassé par les événements) avec un vendeur qui me recommande Freetel. Je choisis sagement la carte à 2 gigas, ça devrait bien me suffire. Je compte surtout l'utiliser pour me localiser avec GoogleMaps.
Je paie ma carte et demande au vendeur de me l'installer. Et là... même scénario que l'an dernier : rien ne marche ! L'antenne liée à la carte n'apparaît même pas. Je reste une heure avec le vendeur à tenter de multiples essais, rien ne fonctionne. Selon lui,  la version Android de mon téléphone serait trop ancienne. Bizarre... Il est équipé de la précédente, ce n'est pas si vieux. 

Et, bien entendu, comme la carte a été déclipsée, elle n'est plus remboursable.

Je fais néanmoins un tour dans l'immense magasin, où les prix s'avèrent effroyables (130 € une carte SD de 32G), mais qui propose beaucoup d'articles inconnus chez nous.





Le rayon des cuiseurs à riz.


Queue interminable pour la sortie d'un jeu vidéo.

Opération déjeuner 

Ce n'est pas tout ça, il commence à faire faim. Heureusement ces grands magasins sont toujours emplis de galeries de nombreux restaurants de tout style.


 Pourquoi pas un restaurant de viande ? La carte offre de multiples options, ce n'est pas évident de se décider.


 Finalement ce sera le combo avec poulet Teriyaki et bœuf Wagyu. Une tuerie pour une dizaine d'euros !


 Je profite pour utiliser ces merveilleuses toilettes japonaises, avec siège chauffant et les deux possibilités de nettoyage du fessier. Les essayer, c'est les approuver ! Et une douce musique est même diffusée pour masquer les bruits... euh, inconvenants.


Promenade dans Akiba

Je fais un tour dans le quartier, spécialisés dans les dérivés des anime et mangas divers. Je ne suis ni fan ni connaisseur, je prends néanmoins quelques photos car je sais que ça va parler à certains/certaines de mes lecteurs/lectrices.








 J'entre dans un magasin d'informatique, à la recherche de mon connecteur. Plusieurs sont présentés, à des prix renversants. Et juste derrière le rayon des clés USB…


Ah oui mais on les recharge avec la prise USB ! C'est donc bien un article d'informatique... Hum, hum, hum.


 Première "écolière" du quartier. La dernière fois, j'en avais vu davantage, de ces maids qui font du racolage pour les maid cafés. A ce que j'ai lu, on paie une somme rondelette pour que la demoiselle vienne vous sourire et écrire votre nom au ketchup sur une omelette. Typiquement japonais. Non prévu dans mon budget. Et puis franchement, des écolières qui écrivent mon nom, j'en ai gratis toute l'année.




Quelle architecture originale !



Ce n'est ni Ginza ni Omote-sando, mais quelques réalisations architecturales valent le coup d'œil.


 Précisément, c'est vers Ginza que je compte me diriger. Un coup de métro (je rentabilise ma carte) et j'y suis rapidement.

Ginza

A peine sorti, je découvre un chat qui prend ses aises sur le panneau.


 Les Japonais adorent les neko, les chats. L'an dernier, j'étais souvent tombé sur des bars à chats. Non, les chats n'y boivent pas, mais on paie un coquet supplément pour en voir, en photographier, exceptionnellement avoir le droit de les caresser. Celui-ci, en tout cas, a droit aux honneurs de Meryl Streep sur les marches de Cannes.



Je tente de réitérer mon programme de l'an dernier.  Mon espoir de visiter la Ginza Graphic Gallery est toutefois réduit à néant. J'avais repéré sur son site une exposition qui m'intéressait, mais celle-ci est exceptionnellement fermée. ???

Shiseido Gallery

Je me rabats sur la Shiseido Gallery. La fameuse marque de cosmétique possède dans son luxueux immeuble une pâtisserie élégante et, au sous-sol, une petite galerie d'exposition.


 Ce ne sera pas la découverte du siècle. Il s'agit aujourd'hui de photographies, façon blanc sur blanc, et d'une énigmatique projection qui emmène le spectateur dans des salles uniformément blanches. Ca m'évoque furieusement la pièce Art de Yasmina Reza !



 Je ressors donc pour poursuivre ma promenade dans un des plus luxueux quartiers de la capitale nippone.



Uniqlo

 Je pénètre dans un Uniqlo. Cette marque est maintenant diffusée partout dans le monde, mais celui-ci compte douze étages !


La présentation n'a rien de commun avec les magasins du Marais parisien ou de Londres que je connais bien !



Une demoiselle robot accueille les clients à l'entrée opposée.

Ginza Sixt


De l'autre côté de la rue se dresse un grand magasin, très chic, où je compte bien aller boire un verre. C'est une toute nouvelle réalisation, qui n'a ouvert que depuis quelques mois. Ce Ginza Sixt est dû à Yoshio Taniguchi, l'architecte du Horyu-ji du Musée National de Tokyo et du MOMA de New York.




 Il n'y a pas à dire, ça sent le luxe et l'argent. Des sculptures flottantes de Kusama Yayoi (une artiste internationale, fêtée par des rétrospectives au Centre Pompidou parisien, à la Tate Modern londonienne ou au Whitney Museum de New York) décorent le vaste espace central.




 Je trouve mon bonheur dans un café-librairie extrêmement agréable et convivial, où je bois un thé glacé au yuzu. Sucré malheureusement.


 Je n'ai pas testé les bars à chats, ni à chouettes, ni à serpents (si, si, j'ai vu tout ça au Japon), mais les cafés-librairies, j'en connais à New York, à Londres, à Berlin. Je regrette beaucoup que celui que je fréquentais à Paris ait fermé. Je discute un peu polar avec mon voisin, en train de lire un Thorarinsson en anglais. J'ai dévoré les romans de cet Islandais ; c'est l'occasion de discuter littérature, ce n'est pas si fréquent en voyage single.


Quel lieu agréable ! Je serais un client régulier si j'habitais dans le coin. Aucune chance, vu les prix astronomiques. Ginza est le quartier où le logement est le plus onéreux au monde.


 Le bonsaï me semblait trop spectaculaire pour être vrai ; j'ai touché les feuilles. Eh bien oui, il était authentique !

 

 Secteur objets (d'art, peut-on dire), voici deux sabres. 32 500 000 yens les deux. Le prix d'une maison !



Les structures de Kusama Yayoi, vues du dessus, évoquent un peu des citrouilles. C'est joyeux et coloré, en tout cas.


 Déjà photographié l'an dernier. Je crois que ce bâtiment à l'heure Seiko fut un des tout premiers grands magasins du Japon. L'équivalent de notre Bon Marché, quoi.

 Asakusa

Retour vers Asakusa, version fainéant. La carte de métro continue à chauffer.

Je passe tout de même vers le Senso-ji, ce vaste temple spectaculaire. Les portes sont fermées, la fontaine aux ablutions ne coule plus, mais on peut déambuler paisiblement sans la foule de la journée.


 Dans le métro est exposée la sculpture utilisée pour les processions.


 Les shotengai, galeries couvertes, une des spécialités emblématiques du Japon.




La première porte étincelle le soir venu.




 Les figures monstrueuses sont des grands classiques de ce type de temple.



 Il y a encore des fidèles qui viennent tirer les baguettes de prédiction. Si elle est mauvaise, on doit tenter de conjurer le mauvais sort en attachant la prédiction sur un chevalet proche. Les Japonais sont moyennement religieux mais très superstitieux.




Et me revoici dans un shotengai...


Dîner raisonnable chez Yoshinoya, une chaîne aussi correcte qu'abordable. Bol de riz, soupe miso, gyudon (bœuf émincé aux oignons), saumon grillé pour 580 yens, moins de cinq euros. Ce n'est pas ce repas qui va exploser le budget.


Fin de journée routinière : douche, onsen, blog.

2 commentaires:

  1. Still a real pleasure to follow you !
    The best travel blog :)
    Best, Annie

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    Réponses
    1. Thank you, it is a privilege to receive this review !

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