Vienne : Eglise des Minorites, Volksgarten, Hofburg...

C'est encore une matinée où j'entends l'orgue de l'horloge animée, signe que je ne pars pas tôt après avoir saisi mes articles de la veille. Ce sera une petite journée. Je vais faire la queue au Staatsoper, il faut que je sois présent pas trop tard. 15:30, dernière limite !

Petite promenade en ville vers mon restaurant. Avec ce ciel bleu, la chaleur inattendue, c'est un plaisir. Les travaux de la Salvatorkirche sont achevés, tant mieux !

Je continue à repérer les personnages sur les façades. Ce n'est pas un exploit bien difficile !

Le centre-ville est un enchantement. Sur cette place, c'est le monument de l'holocauste qui se dresse au fond, représentant une bibliothèque aux livres retournés.

Déjeuner : Esterhazy Keller

C'est une de mes plus vieilles adresses de la ville, où je déjeune à presque tous mes voyages.

Lz restaurant sillonne dans les caves du Palais Esterhazy, d'où son nom.

La soupe est obligatoire dans les menus du déjeuner. Aujourd'hui, une spécialité bien locale, celle aux croquettes, un genre de mini-choux.

Avec les nockerln maison, le poulet à la hongroise, forcément relevé de paprika.

Opération Strudel pour terminer. Parfait : pâte fine, pommes pas trop cuites, léger parfum de cannelle.
Avec la bière, 17 € tout rond.

J'ai souvent mangé sur la placette si agréable !

Je poursuis vers la Hofburg. Incroyable, la Michaelerplatz n'est pas bondée !

L'église des Minorites

J'ai publié l'an dernier un article plus détaillé sur cette église, mais c'est une de mes préférées à Vienne et je ne peux m'empêcher d'y retourner en passant près de la Hofburg.

Son volume, lorsqu'on la découvre au détour de la rue, impressionne toujours.

La dernière fois, j'avais largement détaillé ce portail, qui m'enthousiasme toujours. Je renvoie à l'article précédent pour le texte.

J'étais cependant passé très vite sur les personnages de la partie inférieure. Les magnifiques évangélistes, par exemple. Je pense qu'il s'agit toujours du même artiste ou, à défaut, du même atelier.

Le portail central présente des saints en pied, avec leurs symboles pour être certain qu'on les identifie bien.

C'est la même (exceptionnelle) qualité de sculpture, qui sent fortement l'Europe du Nord. L'expression extatique est extraordinairement réussie.

Le visage de la Vierge est très loin des références italiennes plus connues, mais quelle expression de fierté modeste et quel mouvement chez l'enfant !

L'ange, timide, qui n'ose avancer, se prend presque les pieds dans sa robe. Il m'émerveille toujours, celui-là !

Ce visage incarne pour moi la sérénité, malgré une certaine sévérité. Je trouve que c'est une des grandes réussites de la sculpture gothique concernant les visages féminins. Je m'emballe peut-être…

J'aime beaucoup aussi  ce visage un peu ingrat, avec une expression presque gênée, tellement naturelle.

Pour l'intérieur, même discours, je renvoie à l'article précédent. je me contente de quelques compléments.

La Vierge en bois polychrome est bien conservée. Mais je la trouve vraiment moins réussie que celle du portail !

Quelques détails des blasons médiévaux préservés sur les murs.

Volksgarten

Il fait si beau que je ne résiste pas au plaisir de passer par le parc.

Le faux temple antique date du début du XIXe siècle, en pleine période romantique où l'Antiquité est redécouverte. Il fut conçu pour abriter une statue de Canova, aujourd'hui au Kunsthistorisches Museum.

Les rosiers sont bardés d'étiquettes, et les blanches rectangulaires n'indiquent pas le cultivar ; c'est en fait un parrainage du jardin par des particuliers.

Le Parlement, autre faux temple antique, est en travaux.

J'hésite à revenir vers la Hofburg par cette grande porte.

Finalement je me contente de jeter un œil et de continuer vers le Burggarten.

Ce dernier est beaucoup moins fleuri, mais très agréable et reposant.

L'hommage à Mozart est un spot incontournable.


Mais je dois me dépêcher ; ce soir, je vais au Staatsoper et il me faut faire la queue pour le Stehparterre, les places debout au fond du parterre. Je ne veux pas arriver trop tard pour être au premier rang.

Je trouve déjà une vingtaine de personnes mais beaucoup iront en galerie, donc je ne m'inquiète pas. Je termine les articles non publiés, je papote avec des Italiens, des Indiens du Rajasthan et des Japonais. Je ne vois pas le temps passer.

Au moment de prendre mon billet, stupeur ; j'ai préparé les quatre euros habituels mais le prix a bondi à dix euros. Cent cinquante pour cent d'augmentation ! Inimaginable.

Je suis bien au premier rang, et je bénéficie d'une soirée enchanteresse.

Un magnifique Midsummer night's dream !