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vendredi 4 octobre 2019

Paris : Charonne, Belleville, etc.


A peine arrivé à Paris, je file déposer mon bagage à l'hôtel. Cette fois, je loge quasiment sur la place de la Bastille, dans un hôtel rénové. A mon programme du jour, déjeuner de découvertes et visite de passionnants quartiers un peu excentrés.



Installation : Royal Bastille



 Il me semble que j'avais dormi il y a très longtemps dans son ancienne version, mais je ne garantis rien...

Déjeuner : korus



J'avais été très satisfait, en juin dernier, de mon déjeuner dans ce restaurant de la rue Amelot, et j'y retourne avec plaisir. Le succès est au rendez-vous, et je dois prendre place au bar. Je goûte l'Alsace Tout Blanc, un vin Rietsch qui assemble sylvaner, riesling, auxerrois et gewurztraminer de plusieurs millésimes. Résultat étonnant, un nez de citron vert et une bouche astringente très parfumée.


L'entrée est délicieuse : tartare de haddock, assaisonné à point, sur une crème de céleri très douce, une fort agréable association.


J'aurais bien choisi le saumon s'il n'y avait eu le cumin, avec lequel mon estomac ne fait pas bon ménage. J'opte donc pour l'agneau, servi très rosé, accompagné d'une sorte de couscous aux légumes, un mélange de frikeh et de courgette avec quelques pleurotes. La sauce est particulièrement réussie.


J'espérais bien trouver du riz au lait et chic, en voici ! Un seul regret avec ce dessert dont je suis gourmand, la portion que je trouve vraiment congrue.


Le café, toujours excellent, est accompagné d'une suave guimauve maison.

32 € avec le vin et le café : il s'agit vraiment d'une remarquable adresse, où on travaille avec soin et où le rapport qualité-prix reste excellent. Je compte bien y revenir !

Cour des Shadoks



Le Faubourg Saint-Antoine était autrefois célèbre pour ses arrière-cours et ses ateliers d'artisan. Il y a trente ans, on y voyait de rares professionnels exercer leur savoir-faire, avec le vernis au tampon par exemple. Les magasins de meubles, spécialité du quartier, se sont aussi raréfiés pendant que les cours ne cessent de se transformer.


Jacques Rouxel vivait ici ; il fut le créateur d'une série animée mythique, dans les années 1970, à la fois loufoque et impertinente, littéralement habitée par la voix de Claude Piéplu.


Cette cour bien proprette et agréablement verdoyante, au 71 rue du Faubourg Saint Antoine, lui rend hommage depuis 1998.

Mon intention initiale était de poursuivre à pied vers Saint Germain de Charonne, mais l'averse torrentielle qui s'abat soudain me pousse à me précipiter dans un bus, qui me dépose fort opportunément à quelques mètres de ma destination.


Je commence par visiter Saint Germain de Charonne, un des rares témoignages parisiens du gothique primitif. L'église est également fort connue pour être le lieu du mariage dans le film légendaire Les Tontons flingueurs.



Juste en face, voici Saint Blaise, une réalisation du XXe siècle. Une énorme église à deux niveaux, dont seul le bas est ouvert aujourd'hui.



C'est un quartier plaisant, réputé pour son ambiance bucolique.



Un ailanthe s'épanouit dans un bout de jardin. Cet arbre chinois, introduit au XVIIIe siècle, est visible aujourd'hui dans nombre de régions françaises.


Square Debrousse et Pavillon de l'Ermitage



Le château de Bagnolet, ancien hôtel particulier du XVIIe siècle, appartint à la maison d'Orléans. Le duc y fit même construire un théâtre dans lequel il joua. A la fin du XVIIIe siècle, le château fut détruit et il n'en demeure qu'une partie du parc et le Pavillon de l'Ermitage.



Le Pavillon de l'Ermitage est en fait une folie, une sorte de maison de campagne destinée à recevoir des invités ;  c'est même la dernière de style régence à subsister à Paris.


Son nom provient de peintures intérieures représentant des ermites. Il se visite grâce à une association et propose régulièrement des concerts.


Ma prochaine destination est une église de Belleville. Je profite de l'arrêt de la pluie pour continuer à pied, dans un quartier que j'ai rarement sillonné. C'est l'occasion d'intéressantes découvertes architecturales.





Hôpital Tenon et Square Edouard-Vaillant



L'hôpital Tenon date de la fin du XIXe siècle et porte le nom d'un chirurgien du XVIIIe siècle ; un bâtiment massif et fonctionnel apparemment. C'est ici que naquit Edith Piaf.


Le square Edouard-Vaillant, créé à la fin du XIXe siècle, est doté d'un kiosque à musique. Je me demande toujours si ces structures servent vraiment de nos jours, je n'y ai jamais entendu d'orchestre ou de fanfare.


La plaque commémore le souvenir des enfants juifs disparus à Auschwitz.


Une ravissante petite serre, peut-être ancienne, protège de fragiles plantes exotiques.




Rebaptisé MK2 Gambetta, ce cinéma était autrefois le Gambetta-Palace, une des grandes salles parisiennes réservées au septième art. Construit en 1920, il porte la patte de l'art nouveau.


Je dépasse la Place Gambetta et sa mairie d'arrondissement et remonte par la rue des Pyrénées. Quelques fresques murales apportent des touches de couleur.

Rue des Pyrénées



La rue des Pyrénées, une des plus longues de la capitale, de presque quatre kilomètres de long, permet de bien saisir les évolutions stylistiques entre la fin du XIXe et le début du XXe.


La poste de 1934 est caractéristique de cette période, avec sa frise d'éventails.



L'aquariophile de longue date ne peut s'empêcher de passer chez Paramount Aquarium, une des plus belles boutiques spécialisées de France. Avis aux amateurs d'espèces rares. Pour ma part, difficile de prévoir de maintenir des poissons dans un sac en plastique jusqu'à mon retour du dimanche soir.





Les poissons sont des animaux curieux, et les cichlidés sont particulièrement vifs et familiers.






Un curieux mélange, qui végétalise la place en superposant plantes véritables et peintures. J'aime bien la soudure entre les deux niveaux.


J'arrive enfin à Saint Jean-Baptiste de Belleville, pour moi la plus belle église néo-gothique de Paris, où je voulais retourner depuis plusieurs années. C'est chose faite !

L'heure tourne et j'ai encore un emploi du temps chargé. Je prends donc le métro à la station Jourdain, et descends à Rambuteau, juste à côté du Centre Pompidou. 

Dans le Marais





C'est à la Halle des Blancs Manteaux que se tient, pour le week-end, l'Expo4art.


Mon itinéraire tient un peu du zigzag, mais je repars dans l'autre sens vers le premier arrondissement. Voilà l'occasion d'emprunter la rue des Rosiers.



Si je me rappelle bien, c'est ici que se tenait autrefois le fameux restaurant Rosenberg, lorsque la rue était vraiment identifiée comme un des quartiers juifs de Paris. Il reste une synagogue à proximité mais des boutiques de vêtements anonymes ont remplacé les échoppes typiques. Toute la rue avait gagné en célébrité avec l'immortelle scène de danse dans la rue, dans le film Les Aventures de Rabbi Jacob.

L'Hôtel d'Angoulême (ou de Lamoignon), une des merveilles du Marais, fut édifié à partir de la fin du XVIe siècle. Au XVIIe siècle, c'était un lieu fameux de réunion de lettrés autour de Guillaume de Lamoignon, président du Parlement. C'est la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris qui l'occupe depuis 1968.




Ma place fétiche ! Comme d'habitude, je ne résiste pas au plaisir de passer par la place des Vosges.


Au Palais Royal



Pas très logique, mon itinéraire. Mais c'est à la Comédie Française que j'assisterai au spectacle de ce soir, et j'aime bien en profiter pour profiter de son délicieux jardin, un des plus plaisants de la capitale.


Si les fameux rosiers s'y épanouissent toute l'année, les autres plantes à fleurs sont sans cesse replantées par l'armée de jardiniers. Voici donc une déclinaison de roses (les couleurs, cette fois) pour annoncer l'automne.






Il est plus que temps de me préparer. Une merveilleuse soirée de théâtre m'attend avec La Puce à l'oreille !

11 commentaires:

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    https://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=75120_10
    Bonne reprise de vos promenades dès que possible.
    Signé ; Fred d'ici

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    1. Merci beaucoup, Fred d'ici. J'ignorais la présence des fresques de Zadkine à la Poste de la rue des Pyrénées ! Ce sera une raison pour y retourner. Merci de votre judicieuse contribution !

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