Le chargé de l'opération, sur son fauteuil, n'évoque en rien l'Antiquité. Charmant paysage romain à l'arrière.
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Mattia Preti, La Mort de Sophonisbe
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La reine numide Sophonisbe accepta la coupe de poison, et son renoncement stoïque fut moultes fois représenté. C'était une des occasions de représenter les dégâts d'un empoisonnement, des attitudes contrastées, de la stupeur à l'horreur. Mattia Preti est un excellent peintre, un des Napolitains qui intégra rapidement l'héritage du
Caravage.
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Mattia Preti, La Mort de Sophonisbe, détail |
Preti a même ajouté un enfant, qui semble avoir été en partie dissimulé derrière la jambe, au gros œil stupéfait.
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Pietro da Cortona, César remet Cléopâtre sur le trône d'Egypte |
Une Egypte complètement imaginée pour une scène entre deux rivales. Arsinoé, à droite, avait été élue par la population, mais César a préféré la destituer pour placer Cléopâtre sur son trône. Un peu trop de galanterie dans les personnages, mais j'ai bien aimé l'attitude et l'expression courroucée d'Arsinoé. Et je suis enchanté par cette palette de
Pietro da Cortona, le grand peintre baroque qui domina la scène romaine au cours du XVIIe !
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Giuseppe Maria Crespi, Sainte Madeleine |
Giuseppe Maria Crespi, un peintre de Bologne à cheval entre XVIIe et XVIIIe, ne m'emballe pas toujours avec un clair-obscur très prononcé. Mais ici, quel magnifique tableau ! Le visage est pour le moins ingrat (sans parler des mains), mais il dégage une telle concentration, une telle expressivité. L'étroitesse de la palette sert parfaitement son sujet.
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Francisco de Zurbaran, Saint François débout, momifié |
Les représentations de moines par Zurbaran sont des joyaux de l'histoire de la peinture. Le pape Nicolas V déclara avoir visité la crypte à Assise qui abritait un Saint François intact, debout. Le peintre sévillan, mystique, a réalisé un grand nombre de peintures religieuses, notamment des portraits de religieux, et encore plus précisément plusieurs toiles représentant Saint François. L'économie de la palette, le contraste hérité du Caravage, et toujours une solennité immobile me fascinent à chaque fois. Cette espèce de temps suspendu dans la pénombre me donne un sentiment de silence. C'est toujours un effet curieux d'"entendre" un tableau, et pourtant le bruit comme son absence me paraissent perceptibles dans une image.
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Att. Jusepe de Ribera, Le Repentir de Saint Pierre |
Ribera ou non, un magnifique travail de clair-obscur ; Ribera, l'Espagnol qui vivait à Naples, fut un des premiers à assimiler les leçons du
Caravage, et à les diffuser dans l'école napolitaine..
France, de Bourdon à Vouet
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Sébastien Bourdon, Le Sacrifice de la Fille de Jephté |
Jephté a promis à Dieu de sacrifier la première personne qui sortirait de sa maison à son retour, s'il obtenait la victoire contre les Ammonites. Sur ce sujet biblique, Carissimi a composé de la fort belle musique, et
l'œuvre de Haendel est pour moi un chef-d'œuvre absolu. Le tableau du Montpelliérain Sébastien Bourdon est un peu dispersé, mais j'ai été sensible aux multiples sentiments manifestés, et j'ai trouvé sa fumée particulièrement réussie.
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Jacques Blanchard, Danaé |
La
Danaé de Blanchard est bien différente de
celle de Tintoretto mais je la trouve vraiment réussie. Cadrage au plus près qui minimalise le décor, personnages en opposition. Un serviteur qui tente de récupérer les pièces d'or, comme chez Tintoretto, un Cupidon qui écarte le rideau pour faciliter la fécondation divine, mais surtout une Danaé offerte, abandonnée, aussi érotique que
celle d'Artemisia Gentilleschi.
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Simon Vouet, L'Incrédulité de Saint Thomas |
Un excellent peintre que ce Simon Vouet, bien rarement mis en avant malgré la qualité de sa peinture. Depuis l'excellente exposition parisienne des années 1990, je ne crois pas qu'il ait été ainsi valorisé.
Son long séjour en Italie le familiarisa avec les maîtres transalpins, dont Le Caravage, et il reçut des commandes pour de multiples églises romaines, et même pour la basilique Saint Pierre. Cette
Incrédulité est bien plus tardive et fut exécutée dix ans après son retour en France. Il me semble pourtant y percevoir une familiarité avec l'école de Bologne, dans sa palette chaude et ses larges aplats.
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Simon Vouet, La Crucifixion |
Beau clair-obscur pour une
Crucifixion plus baroque, construite avec virtuosité pour creuser l'espace (presque tous les personnages sont placés en biais). Émouvante Vierge terrassée au premier plan.
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Simon Vouet, La Cène |
Encore de l'originalité dans la construction de cette
Cène qui évite la vision frontale (celle de Léonard de Vinci en est l'exemple le plus célèbre) et resserre l'espace, quitte à éliminer des apôtres en route.
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Simon Vouet, Autoportrait |
Fameux autoportrait, chevelure libre et regard droit.
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Philippe de Champaigne, L'Invention des reliques de Saint Gervais et de Saint Protais |
Jacques de Voragine raconte dans la
Légende dorée, ce best-seller médiéval, l'histoire de ces deux saints bienfaiteurs assassinés sur l'ordre de Néron. L'évêque de Milan, Ambroise, fit déterrer leurs corps (le mot invention désigne cette exhumation) pour les replacer dans la basilique qui lui sera dédiée plus tard.
Philippe de Champaigne a réalisé un vaste tableau, en fait un carton de tapisserie (un modèle) pour
l'église des deux saints à Paris ; il l'a construit en registres horizontaux, où les réactions de la foule semblent compter davantage que les corps exhumés. Riche collection d'expressions diverses, d'oppositions ; couleurs et lumières sont menées avec une grande rigueur, par exemple ces bleus qui se détachent nettement.
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Philippe de Champaigne, L'Adoration des bergers |
Cette
Adoration des Bergers est également conçue en deux registres, et avec des expressions variées, mais ici les personnages se serrent dans un cadre étroit et intime, et c'est l'humilité qui est essentiellement manifestée.
Le tableau date de 1629, l'année où le peintre bruxellois reçut sa "lettre de naturalité" qui en fit un citoyen français.
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Eustache Le Sueur et Thomas Goussé, La Flagellation de Saint Gervais |
Second carton prévu pour l'église Saint Gervais-Saint Protais, où Le Sueur, le père de la peinture classique française, a requis la main de son élève (et beau-frère) Goussé.
La rigueur des arcatures stabilise une scène complexe, avec des groupes bien séparés. Concernant ce que j'écrivais plus haut, le mouvement et la foule me donnent ici une impression de bruit.
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Jean Jouvenet, Les Marchands chassés du Temple |
Encore une scène bien animée avec ce tableau de Jouvenet, un des peintres ayant infatigablement œuvré au château de Versailles. Un coup de pinceau plutôt rapide mais un travail efficace pour indiquer la panique avec ces lignes partant dans toutes les directions. Les animaux affolés sont très réussis !
Flandres, Rubens et Jordaens
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Peter Paulus Rubens, Saint Dominique et Saint François d'Assise préservant le monde de la colère du Christ |
Un Rubens caractéristique avec cette palette multicolore et des lignes virevoltantes.
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Peter Paulus Rubens, L'Adoration des Mages |
Je préfère cependant cette tendance-ci. L'Adoration des Mages est le sujet religieux le plus fréquent chez Rubens, on en dénombrerait quinze versions en comptant les esquisses. Celle-ci réussit bien l'effet de foule construit en diagonale avec un effet de perspective, barrée comme un X par la flamboyante robe du roi.
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Jacob Jordaens, La Visitation |
Le sujet que je connais le mieux chez Jordaens, ce prolifique peintre flamand, c'est
Le Roi boit, scène de banquet festive visible dans de nombreux musées. Sa
Visitation est bien éloignée des scènes médiévales. Ici les vêtements et le cadre transforment la scène en visite courtoise entre deux nobles dames.
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Jacob Jordaens, Mercure et Argus |
Le sujet est un classique des Métamorphoses d'Ovide. Jupiter s'est épris, encore une fois, d'une mortelle, la jeune Io. Junon, encore une fois jalouse, l'a transformée en génisse et c'est Argus, le géant aux cent yeux (d'où le nom de l'argus, l'estimation en regardant partout) qui la surveille. Mercure s'est déguisé en berger pour l'enlever et a endormi le puissant gardien avec sa flûte. Il se prépare à lui couper la tête…
Jordaens rassemble ici les éléments du récit : le chien et le chapeau de berger, la flûte, la génisse blanche, le gardien assoupi, et fait un arrêt sur image au moment dramatique.
France, Poussin, Stella et Cretey
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Nicolas Poussin, La Mort de Chioné |
J'ai toujours beaucoup aimé Poussin, ce peintre entre France et Italie. Ici il raconte un sujet également issu des
Métamorphoses (présent aussi chez Apollodore ou dans l'Odyssée). Comme Apollon et Hermès sont tous deux amoureux de Chioné, la fille du roi Daedalion, elle se proclame plus belle que Diane. La jalousie de la déesse est telle qu'elle lui décoche une flèche sur la langue.
Je me rappelle un très beau dessin présenté à la grande rétrospective du Grand Palais, il y a plus de vingt ans. Ce tableau est différemment composé, avec beaucoup de maîtrise dans la construction de l'espace. Diane, volant comme un super-héros, a déjà décoché sa flèche qui pend de la bouche de l'orgueilleuse, immédiatement blêmie (sans doute une preuve de ses super-pouvoirs). Deux enfants empêchent un homme affligé de s'en approcher. Sans avoir de super-divination, je pense que ce sont les rejetons que Chioné a eus de ses deux amants, et que c'est le papa qui se lamente.
Toile beaucoup plus froide que d'habitude, avec un très fort contraste.
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Nicolas Poussin, La Fuite en Egypte |
C'est une palette plus familière, lumineuse, qui est à l'œuvre dans cette
Fuite en Egypte. Au fond, portiques, peut-être même le rocher avec l'aigle, à droite, évoquent la Rome antique familière au peintre.
La diagonale divise le tableau entre ombre et lumière, univers céleste clair avec un ange directeur et monde terrestre sombre et incertain.
A pied ou sur le mulet, un point commun à toutes les Fuites en Egypte : on va toujours à droite !
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Jacques Stella, Salomon et la Reine de Saba |
Moins célèbre, Jacques Stella naquit à Lyon mais travailla pour les Médicis à Florence, avant de partir à Rome où il rencontra précisément Poussin et devint son ami. Malgré une grande différence de style, plusieurs œuvres de Stella se retrouvèrent cataloguées comme des Poussin.
Ici l'architecture antique, avec des chapiteaux ioniques bien visibles, sert de cadre à l'arrivée fastueuse d'une Reine de Saba sous le feu des projecteurs. Le roi Salomon reste dans la pénombre.
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Louis Cretey, La Vision de Saint Jérôme |
Cretey est encore moins fameux, un peintre lyonnais qui fit aussi le voyage en Italie où il laissa de nombreux tableaux romains. C'est là qu'il apprit sans doute l'héritage de Caravage, transmis par les peintres ténébristes et leur fort clair-obscur.
C'est un peintre très singulier, où la pâte compte davantage que le dessin, n'hésitant pas à traiter ses sujets avec beaucoup de liberté et même à déformer ses personnages.
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Louis Cretey, Le Christ au Jardin des Oliviers |
La peinture est si peu finie qu'on croirait une esquisse. Mais quelle expressivité, quelle violence lumineuse ! Quelle audace dans le pinceau !
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Louis Cretey, Bacchanale |
Choix d'un sujet rare, traitement tout aussi virtuose. Franchement, trouve-t-on l'équivalent dans la peinture française de cette époque ?
Flandres et Pays-Bas
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David III Ryckaert, La Peseuse d'or |
Au XVIIe siècle, dans ces contrées, le développement de la bourgeoisie et plus particulièrement des marchands les amène à décorer leurs maisons. Les pièces ne sont pas immenses, il faut de plus petits formats. Et les sujets antiques, c'est démodé.
Quelques allégories, à la rigueur. Mais ce qu'on veut, ce sont des images qui montrent la vie du moment.
Explosion générale du marché qui demande des peintres toujours plus nombreux. Dans la famille Ryckaert, tous artistes à Anvers, voici David III (le fils de… David II !), un spécialiste de la peinture de genre. Les sujets avec des personnages au travail dans des intérieurs assombris sont courants chez lui, et la nature morte au premier plan (balance, pièces, poids, livre de comptes, sacs et boîte de pièces, table entaillée) est peinte avec beaucoup de minutie. Mais ce qui est plus rare, c'est ce personnage à tête de sanglier à l'arrière-plan. Je me demande s'il ne faudrait pas voir ici une représentation de l'avarice.
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Brueghel de Velours, Les quatre éléments |
Le deuxième fils du grand Pieter, Brueghel l'Ancien, a choisi le travail familial et sa grande maîtrise des fondus et dégradés lui a valu le surnom de Brueghel de Velours. Parmi sa vaste production figurent des scènes allégoriques, comme les cinq sens ou ces quatre éléments.
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David Teniers, Joueurs de trictrac |
Scène d'auberge, le sujet majeur de la famille Teniers, sans doute parmi les peintres les plus prolixes de l'histoire. Ces joueurs de trictrac devaient rencontrer un énorme succès, à voir le nombre de versions que j'en ai vues.
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Gerard Ter Borch Le Jeune, Femme lisant une lettre devant un messager |
Le peintre néerlandais a souvent représenté ces scènes intimes, où la demeure remplace l'auberge de Teniers. Sans toucher à la perfection de Vermeer, c'est un excellent peintre, dont les personnages, rarement de face, me semblent toujours un peu mystérieux.
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Abraham de Vries, Etude pour le portrait de Simon de Vos |
Un magnifique portrait qui semble montrer un de nos contemporains, à notre époque de barbus !
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Gerrit Adriaensz Berckheyde, La Place du marché à Haarlem |
Berckheyde, un des élèves de Frans Hals, a souvent représenté sa ville de Haarlem, à côté d'Amsterdam (oui, celle dont un quartier de New York reprend le nom). C'est un artiste qui soigne toujours ses architectures, et ici sa composition en plans attire l'œil avec sa succession d'ombre et de lumière.
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Willem Cornelisz Duyster, La Sentinelle endormie |
Duyster mourut jeune de l'épidémie de peste et c'est un peintre dont je connais peu d'œuvres, toutes dans la pénombre.
Cette
Sentinelle endormie me paraît bien énigmatique. Quel est ce personnage à l'arrière qui nous fixe ? Que fait-il exactement ? J'hésite : il semble pincer le nez du dormeur, mais peut-être lui fait-il respirer des sels. Sujet rare, en tout cas.
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Jacob van Ruysdael, Paysage avec cascade |
Ce n'est sans doute pas les Pays-Bas, fameux "plat pays", qui sont représentés dans ce paysage de montagne.
Comme toujours avec
ce peintre, une grande maîtrise de la lumière.
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Simon Jacobsz. de Vlieger, Côtes rocheuses |
Je ne connais pas du tout ce peintre, et son tableau ne manque pas de défauts, mais je me demande si ce n'est pas la première fois que je vois des phoques sur une œuvre du XVIIe !
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Jan van Bijlert, L'Entremetteuse |
Van Bijlert, un des peintres d'Utrecht, fut un des "caravagesques du Nord" au début de sa carrière, et comme chez le génial italien, il peignit plusieurs scènes où les conditions variées se rencontrent autour d'une table, occasion de jeux de regards.
France, XVIIIe siècle
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François Boucher, La Lumière du monde |
Je ne suis pas toujours fan de
Boucher et de ses
Baigneuses à la chaîne, mais j'ai été bluffé par cette toile. Le sujet est un mélange de nativité, sans âne mais avec beaucoup de monde, et d'adoration des bergers, mais venus sans leur troupeau. Et surtout, c'est une vraie famille qui est représentée, dont un enfant au centre, concentré sur le bébé. Elle est venue avec des cadeaux, un coq mort et deux œufs, ce qui pourrait symboliser la naissance et la résurrection. La colombe que tient l'enfant au centre est l'antique signe de paix tout droit sorti de l'épisode du Déluge.
Ce qui est le plus fascinant est le traitement de la lumière, qui a sans doute donné le nom à ce tableau, qui semble émaner de l'enfant Jésus et baigne toute la partie supérieure d'une clarté chaude. Cette harmonie est confortée par la construction en courbes. Une très charmante toile.
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Jean Raoux, Portrait de femme soulevant un rideau |
Le Montpelliérain Raoux était un fin connaisseur des influences européennes, italienne ou nordique, qu'il synthétisa dans sa propre peinture. Ses portraits, très finement éclairés, furent célèbres et lui valurent l'admiration de Voltaire.
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Hyacinthe Rigaud, Portrait du graveur Pierre Drevet |
Rigaud, pour tout le monde, c'est avant tout
le peintre de Louis XIV. Le portrait de son ami Pierre Drevet, graveur du roi, a été extrêmement soigné : splendeur du velours, qualité du visage marqué par un regard franc, mais c'est un aussi un tableau à message qui souligne les liens d'amitié. On voit, en effet, l'autoportrait de Rigaud en arrière-plan, qui fut d'ailleurs gravé par Drevet.
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Jean-Baptiste Siméon Chardin, Nature morte |
Le maître de la nature morte dans la France du XVIIIe, c'est Chardin, qui me semble toujours avoir bien retenu les leçons de Rembrandt. Ce n'est pas qu'un peintre de nature morte, bien sûr, ses portraits sont célèbres.
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Jean-François de Troy, Le Christ et la Samaritaine |
Beaucoup de sujets religieux chez Jean-François de Troy, le fils de François qui était surtout connu pour ses portraits. Il traite ici avec originalité ce sujet classique du Christ avec la Samaritaine (rencontre où Jésus demande de l'eau à une femme de Samarie, méprisée par les Juifs, ce qui l'étonne beaucoup). Son Christ est presque patelin, jambe tendue, mais c'est sur la femme que tombe la lumière.
Et encore…
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Jan Frans van Dael, Fleurs dans une corbeille |
Une salle propose une large série de tableaux floraux, ce sujet puisé dans le répertoire des Pays-Bas mais épanoui aussi en France, propre à montrer les trésors de l'horticulture, dont une opulente tige de fritillaire.
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Simon Saint-Jean, Fleurs dans un vase de bronze et fruits |
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Jean-Baptiste Greuze, La Dame de charité |
Sujet bien moral du Bourguignon Greuze, parfois à la limite de la mièvrerie. Tableau rigoureusement divisé en deux parties, la famille du malade et les visiteuses. La réserve de la petite fille crée un peu d'animation ici.
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George Romney, Sophia Cumberland |
Romney, le rival de Reynolds, fut le plus célèbre portraitiste d'Europe à la fin du XVIIIe siècle. On évalue le nombre de ses portraits à plus de deux mille. J'en ai vu beaucoup moins !
Celui-là n'est pas mon préféré, mais c'est peut-être dû à son modèle...
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sir Thomas Lawrence, Miss Sweeting |
Thomas Lawrence acquit aussi une immense célébrité en tant que portraitiste, qui l'amena à voyager partout en Europe pour peindre rois et reines, et même à être anobli.
Cette fois, je suis conquis par ce portrait, la douceur de la palette et la franchise de l'expression. J'ai toujours le sentiment devant les toiles de Lawrence que c'est un des solides précurseurs des portraits impressionnistes.
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Bernardo Bellotto, Le Grand canal à Venise |
Bellotto, un des
vedutistes vénitiens dans la lignée de Canaletto dont il était le neveu, fut admiré partout pour sa maîtrise de l'architecture. Je crois avoir déjà écrit dans le blog qu'après la guerre, les vieux quartiers de Varsovie furent reconstruits en utilisant les toiles de Bellotto.
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Jean-Honoré Fragonard, Le Rocher |
Surprenante toile de Fragonard qui semble due à un peintre hollandais du siècle précédent ! On voit aussi bien ici ses qualités d'excellent dessinateur (je n'ai pas oublié
l'impressionnante exposition new-yorkaise) et son talent à figer l'instant.
La carriole en bas à droite se détache nettement, mais ce n'est qu'en regardant attentivement que j'ai trouvé le second groupe dans l'ombre du rocher. La partie un peu plus claire, à la hauteur du personnage qui gesticule, est en fait le postérieur d'un bœuf.
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Hubert Robert, Ruines antiques, jeunes filles devant une statue de l'Abondance |
Hubert Robert et ses ruines. Toujours un peu le même tableau, toujours quelques variantes. Un bon peintre, en tout cas.
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Thank you, dear Anonymous I think you are a loyal reader but I don't know your name...
SupprimerIt is a pleasure to read your nice comment!
A great post, with a fine text to understand each painting!
RépondreSupprimerKnowledge with pleasure...
Congratulations.
Annie
A great comment, once more! Thanks a lot, dear Annie.
SupprimerUn gros article, très riche, qui guide les lecteurs sur les traces de la peunture ancienne. Des stars et des inconnus mais toujours un choix intéressant accompagné de textes judicieux. Un vrai plaisir d'érudition souriante.
RépondreSupprimerPierre
Cher Pierre, le plaisir de vous lire est déjà un excellent motif pour produire des articles.
SupprimerUne fois encore, vous méritez tous mes remerciements.