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samedi 16 février 2019

New York : La Fille du Régiment (Metropolitan Opera)


Ce soir, je retourne au Met pour un opéra que j'adore, une œuvre du bonheur, qui fait sortir de la représentation dans un état euphorique.




J'ai le plaisir de rencontrer Leslie, une dame du Maine qui a voyagé dans ma région et connaît même les villages reculés…

La production de Laurent Pelly



Autrefois, j'assistais à cet opéra dans des productions différentes, mais, hormis celle de Vincent Vittoz à Toulon, je ne vois plus que celle-ci depuis presque quinze ans.

J'avais fait un article sur ma dernière fois, à Barcelone, avec le même Camarena.


Ce n'est que justice, tant la réussite de cette production est totale, bourrée de gags, nourrie aux anti-dépresseurs d'un bout à l'autre, sans négliger les moments d'émotion.


 C'est à  New York qu'elle est le plus mise en valeur, vu la taille de la scène.


Et il me semble même que des gags supplémentaires ont été ajoutés ici. Je me demande si on peut surpasser cette production.

Un plateau *****



Tout le monde est impeccable ce soir, même le Caporal de Yohan Yi.


La Duchesse de Crackenthorp est un savoureux rôle parlé où se sont illustrées des légendes de la scène. A Vienne, c'était Montserrat Caballé qui s'y était collée. Le Met a eu l'idée d'engager l'actrice Kathleen Turner, qui fait une sensationnelle composition avec un français improbable !


Très réussie également, la composition de Paul Corona, un Hortensius hilarant.


Steephanie Blythe, que j'ai vu dans Fricka, Baba the Turk ou Jezibaba, a un français très respectable et sa voix énorme fait toujours sensation. Elle sait très justement doser le comique et vaut vraiment le détour !


Alessandro Corbelli est le seul rescapé de la distribution d'origine et il a donné un peu partout son Sulpice, cocktail parfait de comique et d'émotion tendre. Son français absolument impeccable, y compris dans les dialogues, sa maîtrise de ce répertoire en font un artiste du dessus du panier. Dans quasiment tous les rôles où je l'ai entendu, je le considère comme une référence.


Javier Camarena, avec sa voix de velours super-projetée et ses aigus rayonnants, impose toujours son immense Tonio, à mon avis le meilleur depuis Juan Diego Florez. Il bisse Pour mon âme à chaque fois que je l'entends (donc dix-huit contre-uts offerts au public). Artiste généreux, émouvant. De grande classe.


Je n'avais jamais entendu Pretty Yende dans cet opéra. Si sa Teresa m'avait moyennement convaincu, son Elvira m'avait emballé, Elle a vraiment amélioré son français, et sa voix explose en une pyrotechnie éblouissante, avec sans cesse des variations qui montrent l'intelligence du chant. Emotion au rendez-vous avec un magnifique Il faut partir, maîtrisé de bout en bout, superbe de ligne, de tenue du souffle, de variété dans les colorations.





Enrique Mazzola, le chef de Montepulciano, dirige ce répertoire avec énormément de plaisir, fait vivre son orchestre avec le plateau, anime sans cesse la musique.  Parfait.



Décidément une merveilleuse soirée !


Enrique Mazzola

Kathleen Turner

Staphanie Blythe

avec Alessandro Corbelli

avec Javier Camarena

avec Pretty Yende (nouvelle coiffure !)

4 commentaires:

  1. I own a DVD of the show, bought after your post from Barcelona, and this productiin is a making-happy show.
    Great post again and again. I can't imagine you've met Kathleen Turner!!!
    You look handsome on the pics.

    Annie

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  2. Splendide article!
    🏆🏆🏆🏆🏆

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