Translate

jeudi 27 février 2020

Moscou, du sud au centre


Un grand itinéraire depuis le marché Danilovsky jusqu'au Stanislavsky.


Déjeuner


Ce n'est pas vraiment bon marché, et ce n'est pas une réussite. Rien de ce que je voudrais n'est disponible, on m'apporte autre chose. Je ne fais pas trop le difficile, beaucoup de restaurants sont fermés. Au moins ai-je mangé des légumes.


Quelques morceaux de viande dans une sauce fade avec deux cuillerées de riz. C'est la Portugaise, traduction du nom du plat.


Avec un latte, 1010 roubles, soit une quinzaine d'euros. A Moscou, on peut déjeuner bien mieux pour moins cher !

Déjà, le lundi, beaucoup de sites ferment, et comme aujourd'hui c'est férié, la situation est encore plus compliquée. Mais il fait beau, je vais en profiter. Mn projet est de descendre jusqu'au quartier de Danilovskoye en métro et de revenir à pied par le chemin des écoliers. Une dizaine de kilomètres, c'est jouable.



Je prends le métro à Tchekhovskaya, pittoresque station ornée de marquèterie de pierres dures, pour filer vers le sud.


A priori, Danilovskoye n'a évidemment plus rien du village excentré. Ici les constructions se dressent vers le ciel, je peux même repérer les légendaires barres d'immeubles soviétiques (peut-être plus récentes, en fait).



Erevan Plaza. Je ne sais pas trop si on y vend des produits arméniens, mais le centre commercial s'inspire d'une grande porte que j'avais photographiée dans ce pays-là.


Le marché Danilovsky



L'an dernier, je m'étais renseigné sur l'existence de marchés couverts à Moscou, et on m'avait orienté sur celui-ci. Je n'avais pas assez de temps pour l'y rendre, mais je ne voulais pas le manquer une seconde fois.




Extérieur comme intérieur, cela me rappelle fortement le marché de Tachkent, la capitale de l'Uzbekistan. Même style de décoration.




Les étals sont superbes, mais c'est un marché de luxe ! Les prix sont bien supérieurs au courant.


Je repars tout de même avec deux pots de miel et des cerneaux de noix.


Je suis toujours surpris par ces églises minuscules, souvent à quelques mètres d'autres bien plus vastes. Apparemment la concurrence ne pose aucun souci.


Et les pigeons ont trouvé un perchoir !


Première vraie visite de la journée avec le monastère Danilovsky, un des grands de Moscou, à l'histoire bien tourmentée.


Je croyais qu'il y en avait un autre juste en face ! C'en était un sans doute, et juste de l'autre côté de la rue. Mais il est aujourd'hui transformé en centre de vacances pour jeunes Russes.

Je remonte vers le nord, itinéraire prévu, et passe dans des quartiers bourrés d'immeubles séparés par des terrains vagues. La voirie y a un peu souffert.


J'oblique un peu pour revenir sur de "vrais boulevards". Sur celui-ci, les jardiniers ont procédé à un élagage drastique.


Et, même dans ce quartier très excentré, on trouve un théâtre. Les Moscovites sont des fous de théâtre, on en voit partout. Le Durovoy, celui-ci.


L'architecture me rappelle un peu le Palais des Congrès, dans le Kremlin. Version réduite, évidemment. Aucune idée de sa fonction !

L'église de l'Ascension du Seigneur derrière la porte de Serpukhov (Вознесения Господня За Серпуховскими Воротами)


Encore une église au nom pittoresque !


Elle est énorme ! Construite à la fin du XVIIe siècle, elle fut fermée pendant la période soviétique et rouverte dès le début de la perestroïka.



La surprise, c'est d'y trouver une iconostase en pierre, cette fois, et de belle qualité.


Les icônes me semblent plus courantes, en revanche.



Je pense devant la grande station de métro, un peu incongrue au milieu d'immeubles.



Bientôt quelques palais refont leur apparition, encore timide. Mais c'est un quartier d'ambassades, qui se sont installées dans ces anciennes demeures. Par conséquent, ils sont bien entretenus.


L'église Sainte Catherine



Et voici une autre église, avec de belles colonnes blanches sur fond saumon. Elle date de 1763 mais fut transformée au XIXe siècle par l'architecte Blank. C'est tout ce que j'ai trouvé !


L'intérieur a préservé quelques fresques qui paraissent assez anciennes.






Mais l'iconostase est apparemment plus moderne.







Le repas frugal de midi m'a laissé sur ma faim. J'aperçois une enseigne My-My, self-service où j'ai toujours correctement mangé, et je m'y précipite. Soupe de légumes, steack "à la française" avec des légumes, cheese-cake. Bien moins cher et bien meilleur que mon précédent repas.





C'est une visite prévue, après l'échec d'il y a deux ans ! Je peux enfin découvrir l'église de la Résurrection de Kadachi, et même tout savoir sur son appellation mystérieuse.


Je traverse la Moskova pour atteindre l'île.Vraie ou fausse, je n'en sais rien. Elle est peut-être seulement formée par un canal artificiel.




La mode des cadenas existe aussi ici ! Au lieu de les poser sur les rambardes, ce qui a posé des problèmes au Pont des Arts parisien, on a installé ici des "arbres" pour que les amoureux puissent y poser le leur.


De l'autre côté s'étend un vaste parc sur Bolotnaya Ploschad. Je n'ai pas noté le nom du peintre représenté ici, mais je pense qu'il s'agit de Perov.


On a trouvé une solution pour colorer le parc en hiver : pas de fleurs donc, on répand des fragments de bois  coloré.

Les enfants sont les victimes des vices des adultes.



C'est le titre de cette sculpture étonnante, offerte à la ville par Mikhail Chemyakin, un sculpteur qui vit maintenant à New York. Très éloquente, elle est conçue comme une allégorie du mal universel.


Le monument fut inauguré en 2001.





Je rejoins l'autre rive de l'île. Chouette vue sur le Kremlin et Saint Basile !

L'église Sainte Sophie



C'est le grand clocher-porche qui attire mon attention, une fois de plus.


Derrière, la cour abrite une petite église toute mignonne, avec kokochniki et coupoles. Le rose est décidément la couleur du jour !


Celle-là fut construite en 1682 et agrandie en 1892. Décidément le XVIIe siècle est une grande période d'édification religieuse, et le XIXe siècle opère régulièrement des transformations.


Aujourd'hui les intérieurs me réservent bien des surprises. Cette église n'est pas très spacieuse, en tout cas beaucoup moins que les précédentes, et pourtant abondamment décorée de fresques. Vierge à l'enfant entourée d'anges, ce n'est, en outre, pas le sujet traité en priorité.


L'ensemble des fresques me paraît bien dater du XIXe siècle, mais l'ensemble est d'un style uniforme et plutôt de bonne qualité.





L'iconostase me sidère tout autant. Elle occupe toute la hauteur, si bien que le sommet épouse exactement la forme de la voûte.


Et, comme les fresques, les icônes se signalent par leur unité stylistique.





Le clocher vu depuis la cour me plaît beaucoup. Je lui trouve un petit air d'architecture moghole (le Taj Mahal !) avec ces arcatures élégantes.


Je quitte l'île via le Grand Pont Moskvoretsky. Nouvelle vue sur Saint Basile.


Le Goum rutile de mille feux ! Et sans doute encore plus d'ampoules !



La fête bat son plein, cette fois.


Et après le match de hockey de l'autre jour, place aux patineurs. Doués. Ce ne sont pas leurs premiers pas sur la glace.

La Fête de la Martenitsa



Cette fête, répandue dans l'Europe de l'Est (je me rappelle l'avoir fêtée jadis, en cours de bulgare), s'attache à l'arrivée du printemps. Il est encore un peu tôt mais elle dure un mois ; ses couleurs traditionnelles sont le rouge et le blanc. Et, bien sûr, le nom Martenitsa est lié au mois de mars.


Ici, c'est l'occasion de présenter des métiers traditionnels, avec des artisans en costume à l'ancienne.


Le forgeron s'applique !


Ici, on travaille le tissu. Sur la table, le tissu est décoré avec une impression au tampon.



Décidément le gâteau à la broche est mondial ! J'en avais vu à Matsumoto, au Japon, mais dans ma famille la référence demeure la recette aveyronnaise.


Quel que soit le pays, le procédé reste le même.


L'hôtel Four Seasons est un des plus onéreux, mais quel triste bâtiment !


Je grimpe Bolchaya Dmitrovka, une rue plutôt chic où les marques de luxe ont pignon sur rue.


Ma destination, c'est ce théâtre Stanislavsky rehaussé de pilastres.


Au programme, une épatante représentation des Fiançailles au Couvent, un réjouissant opéra de Prokofiev !

1 commentaire:

  1. It is still the highest pleasure to walk close to you, to discover the treasures of Moscow.
    I loved that tour!
    Congrats!
    Annie

    RépondreSupprimer

Un grand merci de prendre le temps de laisser un commentaire. Je promets de le lire aussi vite que possible.
N'hésitez pas à signer votre message, ce sera encore mieux : je n'ai AUCUN moyen de connaître votre nom, votre e-mail, ou votre blog.
Si vous préférez que vos coordonnées n'apparaissent pas, mais que je vous réponde en privé, utilisez le formulaire de contact, accessible sur la version web du blog.