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vendredi 21 février 2020

Moscou : l'église de la Sainte Trinité


Une fameuse église du XVIIe siècle, originale et intéressante, représentative d'un style assez rare. J'ai bien aimé cette visite !

L'extérieur



Le village d'Ostankino avait évidemment son église, qui datait du XVIe siècle. Lorsqu'on édifia le palais, il était nécessaire que l'église voisine fût au goût du jour. Une version en bois fut d'abord construite, mais il parut rapidement inconcevable qu'on n'eût pas un bâtiment en dur comme partout.


Elle fut construite par étapes, d'après un plan original de Pavel Potekhine, un peu modifié en cours de route. Les absides en premier, la galerie à gauche et les deux porches ensuite. Finalement on démolit le clocher pour le remplacer par l'actuel, à gauche, avec le chatior.



L'église est un des rares représentants du style ouzorotche à Moscou (comme Saint Nicolas des Tisserands par exemple). C'est un style qui, sans être relié au baroque (qui apparaîtra effectivement à Moscou), en retrouve certains éléments : complexité des formes, richesse de l'ornementation, goût pour la diversité, renouvellement des motifs...


Variété de la couleur avec trois teintes dominantes.


On ne s'ennuie pas avec une construction ouzorotche. Pas un carreau de céramique n'est semblable à son voisin.


Des icônes complètent la décoration figurée. C'est plutôt rare à l'extérieur.


Quant aux fenêtres, pas un encadrement n'est semblable au suivant.




Sur le côté du parc, les arcatures de fenêtre bénéficient des mêmes variations sur un thème.

L'intérieur



Les ouvertures baignent la grande salle, décorée de fresques et d'une imposante iconostase, d'une douce lumière poudrée.


L'iconostase de 1692 présente inévitablement une structure dorée, mais la richesse ornementée du cadre est réservée au registre inférieur. Les autres me semblent plus sobres, presque déjà classiques.


Et le style montre également une rupture ; tradition de l'icône en bas, éléments davantage picturaux dès le niveau supérieur.


On voit même, de part et d'autre de la partie centrale, deux peintures circulaires, des tondi, qui ressemblent bien à des portraits.



Au registre inférieur toujours, le bois sculpté est traité de manière inhabituelle, avec des motifs végétaux. Les vignettes des portes s'échappent également de la tradition.


Les fresques sur les parois présentent des cadres en trompe-l'œil, procédé courant alors. J'aime beaucoup cette ambiance un peu feutrée, qui suspend l'instant.


2 commentaires:

  1. Such a lovely church! I love these red and green.
    Annie

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    Réponses
    1. I answer more than one year later, shame on me!
      Thanks, dearest Annie !

      Supprimer

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