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lundi 29 octobre 2018

Vienne : églises des Augustins et Saint Michel


A priori c'est avec l'église des Augustins (Augustinerkirche) et l'église Saint Michel (Michaelerkirche)
 que je devrais terminer mon cycle des édifices religieux viennois qui m'ont été réclamés. 
Ce sont parmi mes préférées ! Direction donc la Hofburg.


 Au passage, une joyeuse vitrine qui présente des objets à pendre au sapin, hors de prix.


 En face, c'est l'ancienne Dorotheekirche, devenue Temple Evangélique.


Le Dorotheum de la même rue est le plus ancien Hôtel des Ventes d'Europe.


Dans le quartier, les boutiques d'antiquaires se serrent les unes contre les autres. J'ai aperçu cette belle aquarelle dans une vitrine. Assez chère tout de même.

Augustinerkirche (L'église des Augustins)


Directement enchâssée dans la Hofburg, seuls le clocher et ces deux arcades signalent l'église.


C'est un édifice du XIVe siècle, mais largement transformé par la suite. On commence à en avoir l'habitude.

L'intérieur



 J'ai toujours aimé cet intérieur haut et clair qui me rappelle les églises d'Europe du Nord. La nef est due à un certain Dietrich Landtner.


 C'est Canova qui réalisa ce tombeau pour une des filles de Marie-Thérèse. Il a repris le symbole de la pyramide funéraire (le modèle célèbre était celle de Cestius, à Rome), en y ajoutant un cortège funèbre de personnages éplorés qu'on voit courbés sous le poids du chagrin. Même le lion s'est joint à la tristesse générale, consolé par un ange.


 L'église servait de paroisse à la famille impériale. De nombreux mariages fastueux furent célébrés ici. J'ai constaté que le faste était maintenu, en assistant  à une répétition de cortège nuptial, il y a une dizaine d'années. Je n'ai jamais vu de telles tenues à un mariage !


Le secret d'une église lumineuse, ce sont les grandes verrières. On voit bien qu'on les perçait dès que c'était possible.


 Le retable du chœur est un bijou gothique aux tourelles ajourées.


Ou cette Nativité a été terriblement obscurcie par la fumée des cierges, ou le peintre était un disciple des Bassano, famille de peintres dont le credo devait être "Noir c'est noir" !



J'ai suivi ici une messe chantée et assisté à plusieurs concerts d'excellentes qualités. Schubert et Bruckner créèrent ici une messe chacun, avec ces orgues-là.


La tradition musicale est activement maintenue : des notes tous les jours !


Michaelerkirche (L'église Saint Michel)





 J'ajoute ces deux photos, faites en y revenant, pour avoir un peu de ciel bleu. Et c'était dommage de ne pas avoir de gros plan du Saint Michel énergique sur le fronton.


Seconde église paroissiale de la famille impériale,  elle est située sur la place à l'entrée de la Hofburg. Un corridor permettait d'accéder directement aux tribunes sans devoir se mêler à la populace.

L'intérieur



C'est une église encore plus composite que toutes les autres, dans la mesure où des vestiges des différentes époques y sont visibles. Roman, gothique, baroque, néoclassique (la façade de 1792), on voit un peu de tout. Malgré tout, elle ne manque pas de charme et offre une oasis de paix dans ce quartier qui fourmille de touristes.



Chapelle baroque ; stucs et ors, et un espace entièrement recouvert. Une belle Pietà au milieu de tout cela.


Je suis toujours partagé devant cette peinture, que j'appelle l'ange au canon. Mais peut-être ne s'agit-il que d'un rouleau de parchemin...


Ouh, les vilains pécheurs précipités dans les enfers ! Beaucoup de mouvement et un emploi très dynamique de la couleur rouge.


Sans doute XVIIe, une chaire très sage face à ses concurrentes viennoises. On est loin de celle de Saint Pierre !


Un groupe classique, cette fois.


Une pierre tombale qui fleure le XVIe siècle.


Le chœur est étonnant, avec sa masse de nuées éclairées par les verrières. L'effet est saisissant. On voit les tribunes impériales, à gauche.


La chapelle de droite contient des statues gothiques.


Sainte Catherine d'Alexandrie, facile à identifier avec sa roue brisée dans la main droite.


Fresques d'origine, témoignant de l'époque où l'intérieur était entièrement peint.


Celui-là, je ne le reconnais jamais ! C'est Saint Nicolas de Myre.


Encore un charmant buffet d'orgues. A gauche, une seconde tribune pour la famille impériale.


Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Un Christ au vase ? Une évocation de la tombe avec un flacon d'huile pour l'onction ?

Les mains sont extraordinaires. Je suis dénué de tout renseignement. Si quelqu'un a une idée, je suis preneur !


Belle fresque romane. Vierge à l'enfant, la pesée des âmes et un diable qui suit, sans doute pour tenter d'en récupérer.


Autre fragment, moins bien conservé.


Et une autre statue gothique ! Très belle facture d'ailleurs.


Dans le petit passage, comme à la Kirche am Hof, on maintient la tradition des boutiques encastrées dans les flancs de l'église.


Et, comme à la Cathédrale, un grand bas-relief du Christ au jardin de Gethsémani. La composition est très voisine mais les détails diffèrent ; ici les scènes suivantes sont représentées en haut. Le Christ est arrêté à droite, enfermé ; il porte sa croix à gauche et on termine avec le calvaire, tout en haut, avec les traditionnelles figures de la Vierge et de Saint Jean.

6 commentaires:

  1. Toujours la première pour te féliciter de ce magnifique article. La première église me plaît beaucoup aussi !
    Bises
    Michèle

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  2. Votre connaissance de l'art religieux est renversante ! C'est incroyable la quantité d'informations que vos lecteurs acquièrent dans vos riches articles !
    Un grand merci.
    Pierre

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    Réponses
    1. J'ai peur que mes remerciements soient pâles envers vos si chaleureux compliments !

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  3. Churches again, but very different from the others. Not so much gold! But still a captivating text in your post.
    Annie

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