Translate

dimanche 21 octobre 2018

Barcelone : concert Gubaidulina et Bruckner à l'Auditori


L'Auditori

Barcelone, l'Auditori : la façade

 Si l'extérieur n'est pas spécialement attrayant, l'Auditori est un bâtiment plein de surprises.



Barcelone, l'Auditori

 Les piliers sont décorés aux couleurs de la saison.


Barcelone, l'Auditori

 La cour intérieure est habillée d'une structure en toile tendue, qui devient une sculpture lumineuse.

Barcelone, l'Auditori : la salle

Et surtout la salle de bois blond est une merveille à l'excellente acoustique. L'Orquestra Simfonica de Barcelona y Nacional de Catalunya y tient ses quartiers. C'est toujours lui que j'ai entendu ici.

Un programme inventif


L'Orquestra Simfonica de Barcelona y Nacional de Catalunya

Le programme est basé sur la fameuse Neuvième Symphonie de Bruckner, avec ses coups de boutoir du second mouvement et son troisième d'une créativité déconcertante. Cette dernière symphonie (c'est toujours l'histoire de la malédiction de la Neuvième !) est inachevée puisque Bruckner est décédé avant d'en être venue à bout. Malgré l'absence du dernier mouvement prévu, c'est une œuvre d'une incroyable puissance, pleine de contrastes mais avec des fortissimi éclatants, et une dimension spatiale rare.

C'est plutôt difficile à assortir pour monter un concert. Le chef a eu l'idée d'un couplage inédit, avec une œuvre de Gubaidulina de 2003, The Light of the End, dont il a assuré la création espagnole à Madrid. Excellent choix, une pièce à la fois classique (quelques percussions inévitables, certes, mais un effectif sans surprise par ailleurs) et très singulière par sa création sonore d'associations inédites. Son ampleur et sa puissance évocatrice ne pâlissent pas aux côtés de Bruckner. Je ne connaissais pas du tout ce morceau mais j'ai été séduit dès les premières notes, et captivé jusqu'au bout. Certains passages sont d'une beauté sidérante, comme un solo de violoncelle extrêmement exigeant (rejoignant ainsi celui du Bruckner). Une merveille.

Un beau travail


Robert Trevino

C'est un chef texan qui dirige ce soir, Robert Trevino, l'actuel titulaire de l'orchestre d'Euskadi. Baguette rigoureuse et ample, un chef qui veille avec humilité à rendre le caractère de chaque passage et à donner le plus de lisibilité possible aux œuvres. Le thème ostinato du second mouvement est soigneusement martelé, les solos bien mis en valeur, et la structure d'ensemble n'est jamais perdue de vue.

Le programme s'avère extrêmement exigeant pour les instrumentistes, cordes avec des traits rapides ou vents qui doivent souffler dans des phrases longues ou donner toute leur puissance pour rendre ces effets d'orgue que Bruckner affectionnait.

On ne peut que louer le travail accompli et la grande qualité de l'orchestre. D'excellents pupitres partout, d'excellent titulaires de la flûte basse et des trombones m'ayant particulièrement marqué. Les cordes solistes nous gratifient de phrases jouées avec une grande musicalité.


Robert Trevino

Programme rare et passionnant, belle interprétation, que réclamer de plus ?



8 commentaires:

  1. A wonderful concert hall for a great concert again !
    I Don't know any music from these composers, but it seems very interesting again !
    Today I heard Puritani on YouTube and it is a lovely music. Music for love !
    Thank you. I find new interests in life !
    Annie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. What a great message you have sent ! A high privilege to read such texts.
      All my warmest thoughts.
      Many thanks, Annie !

      Supprimer
  2. Encore des découvertes ! Je ne connais rien à ces compositeurs. Dommage qu'on n'ait pas le son !
    Merci pour ce bel article.
    Pierre

    RépondreSupprimer
  3. Super ! Un chouette concert comme tu les aimes
    Bises
    Michèle

    RépondreSupprimer
  4. Superbe concert apparemment !
    Merci pour ce bel article.
    Françoise

    RépondreSupprimer

Un grand merci de prendre le temps de laisser un commentaire. Je promets de le lire aussi vite que possible.
N'hésitez pas à signer votre message, ce sera encore mieux : je n'ai AUCUN moyen de connaître votre nom, votre e-mail, ou votre blog.
Si vous préférez que vos coordonnées n'apparaissent pas, mais que je vous réponde en privé, utilisez le formulaire de contact, accessible sur la version web du blog.