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jeudi 2 septembre 2021

Naxos : installation et promenade dans le Kastro

 


Arrivée à Naxos, installation et première visite du délicieux Kastro médiéval.

Arrivée à Naxos

Le meltemi a agité la traversée et verdi les traits de quelques passagers, mais je n'ai pas souffert et ai pu faire ma sieste.

Déjà nous arrivons à Naxos. La ville de Chora semble un village blotti autour de la colline avec quelques murailles du fort médiéval, le Kastro. C'est une impression trompeuse. La ville, la principale de la plus grande île des Cyclades, est bien plus vaste et elle ne se contente pas de longer le port.

A gauche, voilà tout ce qu'on voit du temple d'Apollon : un carré abstrait qui semble une sculpture contemporaine.


 J'ai choisi Naxos après avoir lu des blogs enthousiastes. J'étais aussi marqué par Ariane à Naxos, archétype de l'épouse délaissée, qui a laissé tant de traces artistiques. Des tableaux, comme celui de Luca Giordano ci-dessus, et de merveilleuses œuvres musicales, comme la cantate de Haydn ou l'opéra que j'adore de Richard Strauss.

 Je suis apparemment un des rares à venir à Naxos en ce but. Elle est abandonnée une fois de plus et l'île ne la met nulle part en avant. Pas une statue, pas un panonceau, rien même au musée archéologique. Elle n'est plus un atout publicitaire, hélas. Le voyageur culturel est devenu une rareté.

Nous accostons et le ferry déverse sa cargaison. Google Maps me conduit sans faute vers ma destination, un peu plus éloignée que ce que je le pensais.

C'est tout de même une très bonne adresse que ce Windmill Naxos. L'hôtel est une maison aux volets bleus nichée dans une ruelle tranquille, et ma grande chambre est même dotée d'une kitchenette. Cela dit, je n'ai aucune idée de l'endroit où se dissimule le windmill, le moulin, en question !



L'unique bémol est la salle de bains, avec une douche qui englobe les WC. Impossible de se laver sans inonder la cuvette !

Le patron, Georgos, est souriant et serviable. Il porte mon sac, me demande de le retrouver à la réception où il me remet un plan en me donnant toutes sortes d'informations : les arrêts de bus, les horaires, les possibilités de promenade.

Pour le programme immédiat, il me conseille de visiter le Kastro et de terminer par le temple d'Apollon au coucher de soleil. Je me méfie un peu car mon expérience à Oia de la veille m'a un peu refroidi. Mais il éclate de rire en m'assurant que Naxos et Santorin, ça n'a rien à voir !

Je reviens donc vers le port, les mains libres qui me permettent de prendre quelques photos.

Ma première impression de Naxos est très favorable ; un tourisme certes bien présent mais qui n'a pas effacé la vie locale, et sur la petite place se retrouvent bien des habitués et pas seulement des voyageurs étrangers.

Ca sent le vivant, par ici !

Les couleurs de la baie sont déjà adoucies par le couchant. J'ai intérêt à ne pas trop traîner si je veux arriver au temple d'Apollon avant la nuit.

Dans le Kastro

Le terme Kastro dérive du latin castrum, la forteresse, et désigne celle que le Vénitien Marco Sanudo fit édifier au XIIIe siècle quand il décida que Naxos serait la capitale de son duché.

La forteresse a beaucoup souffert et n'a pas l'allure de celles de Mystra, de Palamidi ou de Larissa, mais c'est un délicieux lacis de ruelles bien vivant malgré ses boutiques et ses restaurants. Après les artifices de Santorin, j'ai plaisir à retrouver une Grèce authentique.



Par endroits, on a préservé la muraille de Sanudo. Le propriétaire des lieux a placé un écriteau pour éviter que les deux-roues ne stationnent devant son coin de jardin.

Je retrouve ces plafonds de bois qui soutiennent les étages dans les porches obscurs.


La bougainvillée a trouvé ici une rivale, le Campsis radicans qui porte une multitude de noms vernaculaires : bignone, trompette de Virginie, trompette de Jéricho, jasmin-trompette. Une plante grimpante à la floraison aussi généreuse que sa consœur.

Au hasard des rues on découvre des demeures médiévales, vénitiennes ou byzantines. C'est un vrai plaisir.

Étroite impasse qui doit dispenser un jour chiche aux minuscules fenestrons.

MONH, je crois que c'est le monastère en grec.

Des fenêtres dans le porche ! Je me demande finalement si elles ne sont pas plus destinées à aérer la demeure qu'à l'éclairer. A Akrotiri, c'était une de leurs fonctions.



Reconvertie en magasin d'antiquités, cette demeure vénitienne a conservé un superbe linteau bardé de blasons.



Exquise ruelle patinée par le temps.

Un détail curieux : l'arcade a été modifiée pour une version arrondie et diminuée. Est-ce un problème de poids de la structure ? Ce n'est pas très fréquent qu'on voie une telle réduction.


La petite lectrice s'est aménagé un recoin pour lire à son aise, malgré la pénombre. Outre que je suis toujours enchanté de voir des enfants plongés dans un livre, c'est une touche de vie qui m'enchante !

2 commentaires:

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