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samedi 28 avril 2018

Moscou : Musée des Beaux-Arts Pouchkine


Le grand musée de la ville, avec le trésor de Troie et la peinture classique européenne, Botticelli, Rembrandt, Le Lorrain...
La "galerie européenne" avec les collections Morozov et Chtouchkine, notamment les peintures impressionnistes, est dans cet article-là. 

Ce matin, le temps est épouvantable. Il pleut à seaux, le vent souffle à dégonder les portes, c'est une horreur. C'est décidé, je fais des visites en intérieur aujourd'hui. Je prends donc prudemment le métro.



 Et je descends à Kropotkinskaya, station qui évoque vaguement les pylônes des temples égyptiens.

La Cathédrale du Christ Sauveur 



 C'est une cathédrale construite pour fêter la victoire de la Russie sur Napoléon, début XIXe siècle. Mais la construction prit du temps, et elle ne fut achevée qu'en 1883 ! L'architecte, un certain Ton, voulut un monument qui témoignât de l'identité nationale. Résultat, Staline la fit détruire. Un grand trou demeura longtemps, transformé en piscine dans les années 1960. Il fallut attendre la perestroïka pour qu'on décidât de la rebâtir. A la fin des années 1990,le projet fut déterminé. Une souscription nationale fut rapidement montée, et hop, en 2000, c'était réglé.

Ces dernières années, elle fut mise à la une avec l'affaire des Pussy Riots qui y réalisèrent leur happening avec le résultat qu'on sait.


 Comme d'habitude, c'est no photo, et des gardiennes suspicieuses traquent toute tentative. J'abandonne. Pas d'image de l'intérieur donc (décor très riche pourtant, c'est dommage). J'essaierai de dénicher des photos sur la toile plus tard.

Galereya Il'i Glazunova, la Galerie Galounov, un autre musée de peinture


Le Musée des Beaux-Arts Pouchkine

Ce très célèbre musée est presque en face ! Sans y être jamais venu, j'ai vu des expositions qui lui étaient consacrées, et son nom apparaît souvent dans les prêts. C'est donc une de mes visites indispensables dans mon séjour.


Et une nouvelle entrée façon temple grec ! Décidément, ce doit être le modèle le plus répandu pour les musées de peinture.

portail de la Cathédrale de Freiburg

 La surprise, c'est qu'à la base, c'est un musée de moulages, avec des copies (d'excellente qualité) de monuments et statues célèbres. J'en verrai tout au  long de la visite.

Michel-Ange, David
Une copie du David, avant -goût de la salle Michel-Ange.

Salle des antiquités grecques
Un petit tour en Grèce Antique...

L'Antiquité

L'Egypte

Portraits du Fayoum

 Ça commence avec une belle salle de portraits du Fayoum, en volume ou sur panneau.

Portraits du Fayoum


Portraits du Fayoum
 Ces témoignages de l'Égypte antique sont toujours saisissants. Tous les musées avec des collections égyptiennes un peu importantes en possèdent. A la fois, on est saisi par la modernité de la technique (le portrait a finalement très peu évolué) et tout d'un coup l'Antiquité devient proche. Bien sûr, on sait que cette période a intellectuellement plus d'un point commun avec la nôtre, mais l'image a un autre pouvoir.

Portraits du Fayoum

Portraits du Fayoum

 Je trouve que même les expressions montrent combien l'humain a peu changé !

Portraits du Fayoum

C'est certain ; les gens de l'Antiquité sont nos semblables. C'est toujours plus évident avec ces peintures qu'avec les grandes sculptures de marbre.

Broderie copte
 Une belle série de tissus coptes, aussi, et un fort rare linceul peint qui mêle les styles.
Linceul peint égyptien

 Le trésor de Troie

Pièces du trésor de Troie
Pièces du trésor de Troie

 Une des gloires du musée, c'est le trésor de Troie, découvert, puis rapporté par Schliemann à Berlin au prix d'une incroyable opiniâtreté. A la chute de Berlin, les Soviétiques s'en emparèrent comme trésor de guerre. Pour l'instant, il reste à Moscou.


Statuette du trésor de Troie

Une petite parenté stylistique avec les statues provenant des Cyclades…

Bijou du trésor de Troie

Bijou du trésor de Troie

Bijou du trésor de Troie

 Les bijoux filigranés montrent toujours beaucoup de finesse et de minutie. C'est ce qui m'impressionne le plus dans l'orfèvrerie antique.

Hache du trésor de Troie

Coupe du trésor de Troie

Statuette du trésor de Troie

Coiffe du trésor de Troie

Bijou du trésor de Troie

 Chypre

Statuettes, Chypre

 L'art de cette petite île est si particulier ! Les collections du Metropolitan Museum en montrent des merveilles. Voici quelques-unes de ces statuettes en argile, souvent un peu cocasses.

Statuettes, Chypre

Les Etrusques


Acrotère, art étrusque

 Une vraie civilisation à part entière, très complexe et puissante, qui donna à Rome ses premiers rois, mais dont le souvenir fut éclipsé par les Grecs et les Romains. Ce qu'on voit dans les musées reste toujours la preuve d'une expression artistique aboutie. J'avais mis un certain nombre de photos dans la section correspondante du Metropolitan Museum.

Urne funéraire, art étrusque

 Les urnes funéraires conservent souvent des traces de polychromie.

La Grèce


Rhyton, Grèce antique

On ne quitte pas l'Italie puisqu'une grande partie des objets présentés provient de Campanie, la région de Naples colonisée par les Grecs. Ci-dessus, un beau rhyton, l'ancêtre de la chope.

 Pose inhabituelle et expressive.

Vase à la gorgone, Grèce antique

 Un vase comme je n'en ai encore jamais vu ! Quelle était la marque du rouge à lèvres ? En fait, il s'agit d'une tête de gorgone.

Statuette de Tanagra, Grèce antique

 Les statuettes provenant de Tanagra sont justement fameuses. Des bijoux de petite taille, avec des détails soignés, un peu de couleur. Souvent les postures ont une variété et un naturel que les statues plus grandes ne possèdent pas. Ce jeune homme au chapeau a un air de berger baba cool !

Statuette de Tanagra, Grèce antique

Statuette de Tanagra, Grèce antique

Quelle charmante demoiselle…

Statuette de Tanagra, Grèce antique

Rome


Sarcophage Uvarov, Rome antique

 Sans être immense, la collection comporte de fort belles pièces. Parmi les sarcophages, celui appelé Uvarov frappe par l'opulence de la décoration.

Elément de frise en terre cuite, Rome antique

Avec les couleurs, c'est tout de suite plus impressionnant.

Elément de frise en terre cuite, Rome antique

La peinture


Je ne montre pas d'icône, j'en ai inséré un assez grand nombre dans les autres articles du blog, même s'il y en a à nouveau de magnifiques. Passons à la peinture européenne donc. Sans surprise, on retrouve les grandes écoles, avec beaucoup de grands noms. Les collections, sans avoir le volume et les stars de Ermitage, réservent de belles découvertes. 

L'Italie

Simone Martini, Marie-Madeleine

 Simone Martini, un des pères fondateurs, parti du gothique international qu'il explore peu à peu et dont il repousse les limites. J'aime beaucoup cette expression un peu mélancolique qu'ont souvent ses personnages.

Giovanni di Bartolomeo Cristiano, Vierge à l'enfant

Giovanni di Bartolomeo Cristiano, un artiste du XIVe siècle, joue souvent avec la couleur. Intéressant témoignage des instruments de musique de l'époque.

 Neri di Bici, L'Ascension

Ordonnancement très méticuleusement préparé et organisation des couleurs qui se répondent en X. Tentative aussi de singulariser les personnages.

 Vittore Crivelli, Vierge à l'enfant et Saints



Vittore Crivelli (pas Carlo, dont j'ai souvent horreur) ; beau travail sur les tissus.
Licinio, Portrait de dame

Licinio, un portrait de trois quarts réussi.

Botticelli, Annonciation

De Botticelli, une Annonciation que je ne connaissais pas ! C'est pour moi un des peintres de toute l'histoire de l'art à avoir le mieux illustré la grâce.

Cima da Conegliano, Vierge à l'enfant

 Cima da Conegliano, un de mes favoris, qui peint toujours de magnifiques Vierges.

Cima da Conegliano, Lamentation sur le Christ mort

Du même, une bouleversante Lamentation sur le Christ mort. Il ose peindre une Vierge âgée, et s'emploie à montrer des réactions toutes différentes. Quelle douceur dans les gestes ! Superbe tableau.

Savoldo, La Tentation de Saint Jérôme

 Les écoles du Nord avaient beaucoup exploré ce registre du fantastique diabolique, et Savoldo s'en est emparé avec réussite.

Licinio, Salomé avec la tête de Jean-Baptiste

Voilà une Salomé très érotique. Curieuse composition de théâtre, comme devant un rideau peint.

Titien, Vénus et Adonis

Titien peignit plusieurs versions de Vénus et Adonis, où la déesse tente de retenir son amant, déjà tiré par les chiens. La National Gallery de Washington et le Prado de Madrid ont chacun la leur.

Paris Bordone, L'apparition de la Sibylle à l'empereur Auguste

 Outre la composition peu banale, j'ai été sensible au plaisir qu'avait apparemment pris cet excellent peintre à échafauder son architecture en perspective. La Sibylle aurait prédit à Auguste la venue du Christ, d'où le succès du thème. A Rome, l'église de l'Aracoeli fut édifiée pour fêter l'événement.

Allori, Portrait d'enfant

Pas toujours mis en avant, encore un bon peintre qui sait y faire.

Garofalo, L'Adoration des bergers

 C'est intéressant de voir comment le peintre a catégorisé socialement ses personnages. Garofalo, c'est le Tisi des cruciverbistes, un maître ferrarais qui adore utiliser les couleurs complémentaires.

Giovenone, Sainte Cécile avec un donateur

Sainte Cécile, une jeune Romaine de l'Antiquité qui entendait des chants dans sa tête n'a pas été enfermée mais est devenue la sainte de la musique ! Ce qui nous vaut toujours d'instructives représentations d'instruments. Elégant panneau tout en contrastes.

Balducci, L'Adoration des Mages

Belle composition rythmée par les masses colorées des somptueuses capes. Le Florentin Giovanni Balducci travailla dans sa ville natale avant son départ pour Rome et termina sa carrière à Naples où il peignit les fresques du couvent du Carmine. 

Les peintres du Nord

On trouve comme d'habitude Allemands, Flamands et Hollandais réunis. Des trésors m'attendent !

 Johann Koerbecke, La Flagellation

 Efficace composition circulaire et beaucoup de mouvement.

Martin Schongauer, Marie-Madeleine et Saint Jean l'Evangéliste

 Plus connu par ses dessins et ses gravures, c'est l'occasion de voir comment Schongauer, fabuleux dessinateur, traite les couleurs.

Maître Johan, Portrait de Friedrich le Sage

Friedrich le Sage paraît plus concentré sur son objectif que vraiment sage, mais quel superbe portrait !


Anonyme souabe, L'incrédulité de Saint Thomas

Le jeu des regards offre des surprises…

Cranach, Le Calvaire

La composition en biais avait déjà été testée par les Italiens, mais c'est un thème rarement traité par ce peintre. Ce qui n'est pas le cas d'Adam et Eve, sa vraie spécialité.

Cranach, Adam et Eve

Süss von Kulmbach, Anges

La richesse des couleurs sur fond noir est fabuleuse.

Jan Mostaert et son école, Ecce Homo

 Jan Mostaert, c'est le fameux Mabuse. Sens du récit et pittoresque des expressions.

Corneille de Lyon, Portrait d'homme

Le fond vert ne trompe pas pour repérer Corneille de Lyon ! On le retrouve avec le portrait de la Wallace Collection et celui de la Collection Bemberg, entre autres.

Anonyme d'Anvers, Adoration des Mages

 Moi, j'adore cette période dans la peinture flamande, avec cette minutie dans la représentation et l'éclat de la palette.

Aert van der Bossche, Saint Crépin

Un tableau de guilde avec les deux membres revêtus de leur sobre tenue. Des cordonniers, je crois. Crépin, c'est leur saint patron, non ?

Adriaen Isenbrant, Vierge à l'enfant

 D'Adriaen Isenbrant, une vierge en petit format comme il en a fait des quantités. C'est le lieu qui m'a intrigué, cette porte avec des cornes suspendues. Mais où sommes-nous ?

Brueghel le Jeune, La trappe aux oiseaux

Sujet traité par l'Ancien, et c'est ici un régal de suivre la minutie de ce reportage hivernal.

Brueghel le Jeune, Jardin maraîcher

Du même, un vrai cours de jardinage.

Van Dyck, Portrait d'homme

 Van Dyck, un de ses parfaits portraits.

Snyders, La boucherie

Snyders s'est souvent spécialisé dans la peinture "de bouche", où la profusion des produits clame haut et fort l'opulence des Pays-Bas, à une époque où une partie du peuple européen n'avait jamais goûté ces morceaux-là de sa vie.

Rubens, Bacchanale

 Rubens s'en est donné à cœur joie ! Les satyres qui tètent, en bas à droite, valent le détour !

Siberechts, La Charrette

Tableau social qui montre bien qui va à pied…

Teniers, Le Fou

 Teniers, un des peintres les plus prolifiques de l'histoire, reporter hors pair de la vie paysanne et du petit peuple.

Teniers, Scène d'auberge

 Les auberges sont un sujet mille fois exploré chez lui…

Teniers, La Fête au village

 Ainsi que les fêtes au village... Tiens, on retrouve le Fou de tout à l'heure !

Elève de Rembrandt, Le bénédicité

Superbe économie de moyens, et quelle lumière !

Bol, Judah et Tamar

 Couleurs luxuriantes, je crois inhabituelles chez lui.

Aert de Gelder, Loth et ses filles

La luminosité des toiles de Aert de Gelder a poussé à en prendre plusieurs pour des Rembrandt.

Rembrandt, Incrédulité de Saint Thomas.

Justement... Une série de magnifiques Rembrandt, à commencer par cette Incrédulité de Saint Thomas. Puissant contraste de lumière qui dramatise la scène.

Rembrandt, Portrait de dame

Rembrandt, Le Christ chassant les marchands du Temple

 Extraordinaire cadrage qui accentue la violence du mouvement !

Rembrandt, Portrait de dame

Rembrandt, Esther et Assuérus

Esther et Assuérus, un de ses tableaux fameux. Quel génie ! Rembrandt se sert de l'éclairage pour montrer comment Esther confond Haman, face à elle, qui baisse la tête dans l'ombre. Le roi, au milieu, est pris à témoin et doit trancher.

Rembrandt, Portrait d'homme

Le portrait d'homme fait la paire avec la dame précédente.


 Lastman, c'était le prof de peinture de Rembrandt, qui a été presque tout de suite dépassé par son élève. A Amsterdam, j'ai vu de vraies croûtes de sa part ! Ici, malgré une composition lourdaude, le tableau n'est pas si mal. Le roi en impose, avec sa masse colorée.

van Ostade, Meurtre à l'auberge

 Un déchaînement de violence inconnu chez van Ostade.

Terbruggen, Un berger

Beaucoup de musiciens dans l’œuvre de cet excellent portraitiste.

Heda, Nature morte

D'accord, Heda n'a peint que ça toute sa vie, mais il l'a fait avec une perfection rare ! Je n'ai jamais vu un tableau médiocre de ce peintre. A comparer avec les exemplaires du Metropolitan Museum de New York, du Petit Palais de Paris ou de la collection Thyssen

Salomon van Ruysdael, La rivière

 Salomon van Ruysdael,, c'est le paysage qui l'a occupé. Parfait, toujours.

van Goyen, Vue de Nimègue

 van Goyen, encore un spécialiste de son sujet.

Emanuel de Witte, Marché du port

 Emanuel de Witte n'est pas toujours un peintre qui m'enchante mais ce tableau très rigoureusement construit, plein de vie et avec une lumière savamment distribuée, m'a emballé.

Salomon van Ruysdael, Le Bac


Pieter de Hooch, Matin dans une chambre d'enfants

Récit soigneusement détaillé d'un artiste hors-pair.

Pieter de Hooch, L'Enfant malade
 
Autre petit chef-d'œuvre.

Jan Steen, Le vieillard malade

On voit où on devait aller se soigner !

Dou, La vente des harengs

Minuscule tableau, comme une fenêtre sur le réel. Impeccables portraits comme toujours chez Gerrit D'où, un grand maître. 

Van Kessel, Le blanchiment du lin

C'est la technique qui m'a happé, avec cette peinture liquide, invisible, ces grands aplats. Singulier tableau.

Au milieu des moulages


Collection de moulages, Grèce antique

 Je passe à l'étage, où plusieurs salles exaltent le savoir-faire des artisans du plâtre. Même le faux bronze est confondant !

Collection de moulages

Collection de moulages, Michel-Ange

On peut avoir les œuvres célèbres de Michel-Ange dans une seule salle !

Collection de moulages, Michel-Ange

Collection de moulages, Michel-Ange

Collection de moulages, Moyen-Age

Collection de moulages, Moyen-Age

Collection de moulages, Moyen-Age

 Même les mosaïques sont reproduites. On reconnaît Theodora à Ravenne.

Collection de moulages, Rome

 La peinture française


Mlle Rivière, La Femme à la Lyre

Encore une de ces "peintresses" talentueuses dont le nom est oublié. Son portrait par Ingres est plus connu !

Boilly, L'évanouissement

On voit ce que cette peinture doit aux Hollandais. Cela complète bien la série du musée Cognacq-Jay.

Vernet, Marine

 Et le ciel dans cette peinture de Vernet, alors ?

Drolling, Jeune femme copiant un dessin

Moi aussi, petit, j'ai fait la même chose ! Occasion de varier le thème de la femme à la fenêtre.

Vigée-Lebrun, La grande duchesse Anna Fyodorovna

La vie mouvementée de Vigée-Lebrun l'a conduite en Russie quand elle fuyait la Révolution, elle est donc bien représentée dans les musées russes. Encore une fois (je le fais depuis la belle rétrospective du Metropolitan Museum), sa biographie, accessible sur le net, est passionnante à lire !

Greuze, L'aveugle trompé

Beaucoup de Greuze ici, dont les horribles jeunes filles en extase. Mais sa peinture sociale, en lien direct avec les ouvrages de Diderot, est un pan intéressant de son œuvre.

C'est avec ce tableau qu'il fit ses débuts au Salon de 1755, une toile morale relevant plutôt de la peinture de genre. Il faisait partie de la collection du Palais Yusupov de Saint Pétersbourg, dispersée à la Révolution.

Fragonard, Préparation du repas familial

Plein d'humour ! Et toujours cette extraordinaire rapidité dans les coups de pinceau.

Caffieri, Portrait de Corneille

Un brin suffisant, peut-être, mais je suis ravi de le voir ici !

Desportes, Chiens

Desportes dans son sujet préféré. Un des meilleurs peintres de chiens.

Lancret. "L'amoureux a des dettes."

Je me suis fait avoir, jamais je n'aurais pensé à Lancret. Lancret humoriste, ce n'est pas fréquent !

de Troy, Suzanne et les Vieillards

Suzanne et les Vieillards, un des sujets de la peinture religieuse qui autorisait un peu de liberté dans la peinture du corps féminin. Ici, on est à l'opposé de Rembrandt ou de Poussin. En pleine lumière, d'abord !

Rigaud, Portrait d'homme

Chouette portrait, vivant, expressif, apparemment très naturel, par Rigaud, le peintre officiel de Louis XIV
.
Poussin, Renaud et Armide

Là encore, surprise. La palette n'est pas l'habituelle (plus chaude ici) et surtout, les personnages n'ont pas les yeux Poussin (un regard vide, pour moi l'indice le plus caractéristique).

Le Lorrain, Bataille sur le pont.

Un Le Lorrain superbe, encore une fois. Mais ce qu'on voit, bien sûr, c'est le ciel et la mer, comme toujours.

Moulage des fonts baptismaux de Liège

Même en sachant que c'est du plâtre, je suis confondu !

Moulage des fonts baptismaux de Liège

Les derniers Italiens

Je croyais avoir fini, mais non ! Allez, je résiste à la faim et à la fatigue. Je tiens à terminer les collections !
Les vedutistes italiens sont bien représentés, avec tous les grands noms : Bellotto, Montagna, et évidemment Guardi et Canaletto.

Bernardo Bellotto, Vue de Pirna avec la Forteresse de Sonnenstein

Moins célèbre que d'autres vedutistes vénitiens, Bellotto se forma auprès de son oncle Canaletto, et il n'est pas toujours facile de distinguer leurs tableaux. Il voyagea un peu partout en Europe, fut invité par Marie-Thérèse en Autriche et Stanislas Poniatowski en Pologne. Ce sont d'ailleurs ses toiles qui furent utilisées pour servir de référence lors de la reconstruction de Varsovie après la seconde guerre mondiale.

Bernardo Bellotto, La Place du marché à Pirna

Il peignit plusieurs vues de Pirna, une ville de Saxe, lors de son voyage à Dresde. La maîtrise technique, dans la perspective, les lumières, les matières, saute aux yeux.


Canaletto, Venise, les Îles de la lagune, vues du Campo San Pietro di Castello, avec l’Arsenal

Cette toile avec l'habituelle succession de plans, mais une plus grande profondeur de champ qu'à l'accoutumée, est souvent présentée dans les expositions thématiques. Je l'ai vue à Londres, et je crois à Aix lors d'une belle rétrospective à l'Hôtel de Caumont.



Strozzi, La vieille coquette

Sujet rare, mais un tableau finalement cruel.

Strozzi, La multiplication des pains

Un tableau de la fin de la vie de Strozzi vers 1630, minutieusement réalisé (virtuosité de la main, postures, regards, lumière).

Giordano, Le Martyre de Saint Laurent

Saint Laurent, personnage historique, est célèbre pour deux scènes-clef : les aumônes ou la charité et le martyre, où on le torture sur le grill. On voit à peine le brasero mais l'essentiel est dans la force du contraste. Luca Giordano, peintre du baroque romain et napolitain, célèbre pour sa rapidité, reçut le surnom de Fà Presto !


Mao Salini, Le couronnement d'épines

Une vraie découverte chez ce peintre surtout représenté dans les réserves des musées ; j'ai tout de même le souvenir d'un beau Saint Nicolas de Tolentino dans une église romaine, Sant'Agostino je crois !
La tension de la construction en lignes, la force de l'éclairage, le contraste entre les deux personnages. C'est vraiment une "grande" peinture qui ne renie pas ce qu'elle doit au Caravage, avec qui Salini entretint une relation agitée. Respect ! Un de mes coups de cœur du musée.

Le Guerchin, Saint Sébastien

Le Guerchin est un peintre qui me séduit toujours, et qui s'efforce d'offrir toujours quelques variantes à ses sujets obligés, archi-rebattus. Pour bien localiser ce saint romain, le Château Saint-Ange est représenté en fond.

Le Guerchin, La trompette du jugement dernier

Scène bien dramatisée, force de l'instantané. Incroyable tableau, tout de même !

Guido Reni, Adoration des bergers

Je termine avec une belle Adoration des bergers, de Guido Reni. Comme d'habitude, il fait figurer Joseph en bonne place (c'est le seul artiste que je connaisse à avoir exécuté plusieurs toiles de Joseph papa !), bien reconnaissable avec son uniforme, cape ocre drapant une robe bleue !

Bon, j'ai pris beaucoup de plaisir. Mais il fait faim... Une pause me fera le plus grand bien.

8 commentaires:

  1. AAAAAA++++++++
    A GREAT POST! I LOVE IT!
    Annie

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    1. Thank you Annie. Your comment is full of positive energy!

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  2. Dommage que tu ais un temps pourri ! Mais les musées que tu visites sont magnifiques. Merci de ton long article tres détaillé. J'imagine que ca doit représenter un énorme travail en voyage !
    Françoise

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    1. C'est du boulot, c'est sûr. Mais avoir des lecteurs et des commentaires c'est une récompense !

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  3. Merci de me faire découvrir des peintres que je ne connais pas et combien de chefs-d’œuvre dans ce musée… un vrai régal.
    La nourriture culturelle fait parfois oublier la faim, mais pas après des heures de visite. Bon appétit.
    Mam

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    1. Merci beaucoup ! Heureusement je n'ai pas eu à attendre trop longtemps...
      Bisous

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  4. Merci pour tes commentaires ! Tu donnes des pistes pour regarder les œuvres. C'est tout l'intérêt de ton blog !
    Bravo
    Bruno

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