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lundi 25 mars 2019

Washington : Peintres italiens 2 (National Gallery, aile ouest)




Andrea Mantegna


Andrea Mantegna, Judith avec la tête d'Holopherne

Les débuts de la Renaissance avec le grand Andrea Mantegna, ce magicien du trompe-l'oeil et du détail. Ici, il se montre fabuleux coloriste, en osant un fond complètement noir pour détacher ses masses colorées. Sa Judith aux cheveux courts, presque masculine, expose une farouche détermination.

Andrea Mantegna, L'Enfant Sauveur

Curieux tableau que ce petit enfant sauveur, avant tout un garçonnet joufflu, présenté dans une étroite harmonie de couleurs.

Andrea Mantegna, Portrait d'un homme inconnu

Portrait de profil qui rappelle les maîtres anciens, avec un modelé extrêmement soigné.

Bernardino Luini


Bernardino Luini, Portrait d'une Dame

 Luini, ce peintre lombard, a sans doute été élève de Léonard de Vinci et ses visages féminins montrent plus qu'un air de famille.

Bernardino Luini, La Madeleine

Bernardino Luini, Cycle de fresques de Procris et Cephale

 Le Musée du Louvre possède également des fresques de Luini. Ici c'est un récit de la mythologie grecque qui est illustré, une histoire de jalousie à la fin tragique, Céphale tuant sa bien-aimée d'un coup de javelot, croyant avoir entendu une bête féroce. Luini illustre sa maîtrise de la représentation du décor, paysage ou architecture.

Luini était un fresquiste réputé, et je suis toujours ébloui chaque fois que je vais voir San Maurizio à Milan, une merveille absolue où éclate son originalité.

Bernardino Luini, Cycle de fresques de Procris et Céphale

Bernardino Luini, Cycle de fresques de Procris et Céphale

Bernardino Luini, Cycle de fresques de Procris et Cephale

Dosso Dossi


Dosso Dossi, Circé et ses amoureux

 Dosso Dossi, c'est un peintre ferrarais qui a travaillé à la cour d'Este, qui  prit le nom de sa villa familiale.


Un homme cultivé, ami de l'Arioste et du Titien, qui s'illustra dans des genres divers. Il exécuta plusieurs tableaux sur le thème de la magicienne Circé, dans cette période de redécouverte des sujets antiques. Dans l'Odyssée, Homère raconte qu'elle transforme les marins en porcs. Ici Dossi a choisi des animaux plus séduisants...

Att. Dosso Dossi, Portrait d'un homme

Garofalo, Le Christ lavant les pieds des disciples

Je trouve parfois chez Benvenuto Tisi, dit Garofalo, un autre peintre de l'école de Ferrare, un style qui annonce les chromos du XIXe siècle. Question de palette, un goût pour les couleurs intenses, particulièrement associées en complémentaires. C'est un artiste habile, à la fin tragique puisqu'il perdit un œil avant de devenir complètement aveugle, devant alors renoncer à la peinture.

Le Corrège, Le Mariage mystique de la Vierge

La Renaissance à Parme s'articule autour de deux grands noms,  Parmigianino et son professeur, Correggio. Ce dernier, un peintre créatif, retient souvent des figures sensuelles aux contours doux.

Lorenzo Lotto


Lorenzo Lotto, Sainte Catherine

J'affectionne tout particulièrement ce peintre vénitien, attachant, toujours prompt à introduire de petits détails surprenants et à tenter de varier les canons de la peinture. Ici, on voit aussi sa grande technique pour représenter des matières, la puissance de sa palette (un rouge fluo audacieusement soutenu par la couleur complémentaire). Pour la symbolique, juste l'essentiel : la palme du martyre et la roue qu'on entrevoit à peine.

Lorenzo Lotto, La Nativité

Lorenzo Lotto, Allégorie de la Chasteté

J'aurais cru qu'il s'agissait de Danaé avec la pluie d'or ! J'aime bien tenter d'identifier auteur et sujet avant d'avoir lu le cartel. En fait, le putto dans les airs verse des pétales de fleurs, et les deux hommes sont des satyres sur pattes.

Sodoma, Saint Georges et le Dragon

Sodoma, ce peintre voyageur qui travailla avec Luca Signorelli ou Raphaël, ne m'emballe pas toujours avec ses constructions pas très rigoureuses et son dessin souvent très perfectible. Mais, si la princesse à gauche est de qualité moindre, le héros et son cheval sont impressionnants de vigueur et d'expressivité. La scène la plus emblématique de l'iconographie de Saint Georges provient d'une traduction inexacte !

Sodoma, Saint Georges et le Dragon (détail)

Sodoma, Saint Georges et le Dragon (détail)

On note le soin du détail pour renforcer la valeur du héros !

Giovanni Larciani, Scènes d'une légende non identifiée

Ce nom-là ne me dit rien du tout, et le sujet reste plein de mystère. La structure du polyptyque est très étonnante, et on voit ici un bon paysagiste. Une énigme à résoudre !

Amico Aspertini, Saint Sébastien

Le Bolognais Aspertini s'est souvent illustré par son goût pour l'Antiquité, bien évoquée ici par le bas-relief et les fragments de colonne. Ce Saint Sébastien, un éphèbe tranquillou, me paraît moins réussi.

Bachiacca, La Récolte de la manne

Retour à Florence pour cet élève du Pérugin, né dans une grande famille d'artistes. Son truc, c'est d'incorporer des motifs provenant généralement de gravures, parfois d'Europe du Nord. Sa palette demeure italienne, mais il parvient ainsi à faire une synthèse entre différents courants. Peintre un peu méprisé, avec souvent des carnations un peu pâlottes, mais c'est parfois un régal de détailler ses tableaux aux multiples personnages. Ces roses annoncent déjà le maniérisme.

Raphaël


Raphaël, Saint Georges et le Dragon

Raffaello Sanzio, le grand peintre d'Urbino, est un des peintres les plus réputés. Ses nombreuses Vierges à l'Enfant furent souvent reproduites et son égale maîtrise du trait et de la couleur, parfaitement équilibrés, me semble sa principale caractéristique.

C'est intéressant de voir, après Sodoma, les mêmes éléments qui aboutissent à une telle différence de traitement. Je préfère ce tableau-ci mais le cheval de Sodoma valait le détour !

Raphaël, Vierge à l'Enfant (la Madone d'Alba)

Dans ce tondo, le paysage doux, aux couleurs fraîches, entoure une Vierge à l'Enfant accompagné du petit Jean-Baptiste, porteur de sa toison pour qu'on le reconnaisse bien. Au premier plan, les violettes symbolisent l'humilité de la Vierge et les ancolies rappellent traditionnellement la Passion du Christ.


Raphaël, Vierge à l'Enfant (la Petite Madone Cowper)

Dans les bras de sa mère, avec qui il montre une forte ressemblance, un enfant au sourire réservé gigote. Sa mère le soutient mais demeure pensive. Autour, un délicat paysage de collines et d'une église rappelle l'influence de Leonard de Vinci.

Raphaël, Vierge à l'Enfant (la Grande Madone Cowper)

Pour la différencier de la précédente, qui appartint également à Lord Cowper, celle-ci est nommée Grande, ou parfois Niccolini Cowper.

Quasiment aucun paysage cette fois, des postures et des personnages différents. L'enfant me semble nettement plus grand. Et l'ambiance est moins mélancolique. L'enfant, presque jovial, dirige franchement les yeux sur le spectateur, et c'est bien lui que sa maman regarde.

Raphaël, Portrait de Bindo Altoviti

On a longtemps cru que c'était un autoportrait ! Mais les chercheurs en histoire de l'art sont d'inlassables perceurs de mystère. C'est donc le portrait d'un golden boy de l'époque, devenu riche propriétaire de banque à dix-sept ans. A cette époque, les millionnaires sont cultivés, et Altoviti se montrera un généreux mécène. Dans son cercle d'amis, on trouve aussi Michel-Ange ou Benvenuto Cellini, excusez du peu !

Quant à Raphaël, il avait d'autres banquiers parmi ses mécènes ; je pense notamment à Agostino Chigi, qui lui fit exécuter sa chapelle à Santa Maria del Popolo et les fameuses fresques de Galatée et de Psyché à la Farnesina.

Les maniéristes


Domenico Beccafumi, La Sainte Famille avec des anges

 La mort de Raphaël et le saccage de Rome (on parle couramment du sac de Rome) en 1527 déclenchèrent un mouvement nouveau, le maniérisme, où s'imposèrent quelques traits caractéristiques : l'espace flou et diffus, les coloris acides (vert anis et rose acidulé), les corps en S (la fameuse figure serpentine, un de mes profs à la fac en parlait tout le temps), et toute une série d'allusions savantes qui s'adressent à un public lettré. Beccafumi, un des premiers maniéristes siennois, ne montre pas tout à la fois mais question image trouble, on est servi ici.

Andrea del Sarto, La Charité

 Andrea del Sarto, fascinant maniériste florentin, montre bien ici aussi les caractéristiques du genre.

Agnolo Bronzino


Agnolo Bronzino, Portrait d'une dame avec son fils

 Autre grand maniériste florentin, élève de Pontormo, Bronzino a fasciné des générations de visiteurs des Offices par ses exceptionnels portraits, comme le fameux Eleonore de Tolède. Celui-ci s'en rapproche, même composition de la mère avec son fils avec une robe au tissu presque palpable (les matières de Bronzino sont toujours éblouissantes), même fond presque monochrome.

Agnolo Bronzino, La Sainte Famille

J'aurais bien cru que cette toile provenait de son maître Pontormo, que j'identifie souvent avec ces larges aplats, ces surfaces lisses et cette couleur orangée. Raté ! Bronzino a reçu son surnom avec la couleur de ses cheveux, faut-il voir un lien avec ceux de l'enfant Jésus ici ?

Pontormo, Portrait de Monsignor della Casa

 Ben, cette fois c'est Pontormo, mais je ne l'ai pas reconnu ! Peut-être le liseré rose, à la réflexion. Un beau portrait en tout cas, dont l'effet de clair-obscur sous le bras droit m'a impressionné.

Giorgio Vasari, Saint Luc

 Vasari, le peintre écrivain, premier biographe des peintres (façon encyclopédie), mais aussi un maniériste caractéristique : acidité du vert, arrière-plan obscur, contours flous…

Rosso Fiorentino, Portrait d'un homme

 Le Florentin Roux est bien connu chez nous pour avoir travaillé au château de Fontainebleau, devenu Premier Peintre du Roi et Chanoine de la Sainte-Chapelle. Selon Vasari, il se serait suicidé à la mort de son ami, mais on a des doutes. Ce qui est sûr, c'est que son rival Le Primatice profita de sa mort pour faire disparaître la majorité de ses réalisations au château.

Sebastiano del Piombo, Portrait d'un humaniste

 Formé à Venise, appelé ensuite à Rome, cet ami proche de Michel-Ange est réputé pour sa synthèse entre les deux écoles : palette vénitienne, monumentalité des volumes à la romaine. Pendant le sac de Rome, il ne déserta pas la ville comme beaucoup, et sa fidélité lui valut d'être chargé du sceau pontifical, recevant alors son surnom de Piombo, le plomb du sceau. Au contact avec une élite lettrée, il put réaliser ce sobre portrait d'un humaniste inconnu.

Sebastiano del Piombo, Le Cardinal Bandinello Sauli, son secrétaire et deux géographes

Intéressante assemblée qui mêle une figure ecclésiastique, un cardinal avec sa pourpre pour l'identifier clairement, et deux géographes en train de débattre. Je n'en sais pas davantage, mais le sujet étonnant mériterait quelques explications. La National Gallery n'en donne aucune, hélas.

Giovanni Battista Moroni


Giovanni Battista Moroni, Portrait de Gian Federico Madruzzo

Je me rappelle très bien quand j'ai découvert pour la première fois les saisissants portraits de ce peintre, au musée de Bergame que je visitais pour sa collection de Lotto. J'en ai revu dans tous les grands musées, et beaucoup m'ont ébloui. Le duc d'Albuquerque de Berlin, c'est une peinture qu'on oublie pas. Pour moi, c'est vraiment un des plus grands portraitistes de l'histoire.

Moroni rencontra Titien, autre maître au sommet, et ses portraits peuvent s'en rapprocher, avec cependant des différences sensibles. Je note le même souci de transmettre une psychologie du personnage, mais chez Moroni la galerie de portraits est plus large, des grands de ce monde aux plus humbles, et il cherche toujours à présenter son personnage avec son cadre de travail, ses outils parfois (instruments d'architecte, de tailleur…) Ses personnages nous regardent, plantent leurs yeux dans les nôtres, et c'est peut-être cette complicité créée avec le spectateur qui m'émeut le plus chez lui.

Un super-grand.

Giovanni Battista Moroni, Portrait dit du Maître d'école de Titien

Jacopo Bassano, La Pêche miraculeuse

Encore une surprise ! Pour moi, les Bassano, ce sont des peintres au clair-obscur maximisé, qui touche presque au noir charbonneux. Je ne connais pas cette tendance chez Jacopo, avec cette vive palette avec quelques touches acides (qui sentent encore un peu le maniérisme), cet arrière-plan aussi profond que dégagé.

Girolamo da Carpi, L'Apparition de la Vierge

Encore un Ferrarais, élève de Garofalo, qui insère le classicisme dans le maniérisme à la mode. Tableau dramatique, avec une prieuse qui voit la Vierge entourée d'anges parmi une nuée épaisse.

 Le Titien (Tiziano Vecellio)

Par le volume de son œuvre, sa position dans l'histoire de l'art vénitien, et de l'art tout court, la maîtrise de ses portraits, et la vie qu'il sait créer dans des représentations bien rebattues, c'est normal que le Titien occupe une telle place. Autour de lui on retrouve des noms connus : Giovanni Bellini, dont il est élève très tôt, Giorgione, son ami proche qui meurt très tôt de la peste. Paris Bordone est son élève direct, mais son art révolutionnaire influencera des générations de peintres, du Tintoret à Tiepolo, de Rubens à Rembrandt, jusqu'à Delacroix. Au XXe siècle son héritage est toujours perceptible.

 Le Titien, Portrait de Vincenzo Cappello

Le portrait officiel doit énormément à Van Dyck et au Titien, qui élaborent séparément deux solutions ingénieuses, en privilégiant la grande taille. Progressions techniques (amélioration de la toile, pigments, peinture à l'huile venue du Nord, importée par Antonello da Messina et développée par Bellini) et volume des pièces permettent des tableaux plus grands, donc des représentations plus hautes, et le portrait en pied se développe. On la voit de plus loin, et donc le détail compte moins. Le soin de la ligne demeure cependant, et Titien réconcilie cet antagonisme entre le trait florentin et la couleur vénitienne, sujet d'un vif débat à l'époque.

 Le Titien, Portait d'une dame

A priori, une dame inconnue, mais je lui trouve un air de famille avec plusieurs portraits du Titien.
Même sa Madeleine pénitente me paraît lui ressembler. Est-ce un type répandu à l'époque ?

 Le Titien, Portrait du Cardinal Pietro Bembo

Titien était réputé pour mettre en valeur les traits de caractère de ses sujets, et l'acuité de ce regard-là reste fascinante.

 Le Titien, Venus et Adonis

Le Venus et Adonis du Titien rencontra un tel succès qu'il en donna plusieurs versions, dont celle du Prado, à Madrid, et celle du Musée Pouchkine de Moscou. Le même fameux déséquilibre de la Vénus, le groupe des chiens… Cette toile me paraît plus contrastée, avec un ciel différent.  Les rayons lumineux, en particulier, sont traités tout autrement.

 Le Titien, Vénus au miroir

La grande mode de ces Vénus bien dénudées, c'est enfin l'occasion d'introduire le nu féminin dans la peinture. Il me semble encore trouver un air de famille avec la dame précédente !

 Le Titien, Portrait de Ranuccio Farnese

Un fameux portrait d'un garçon de douze ans, commandé par l'évêque de Brescia pour être offert à la maman. Malgré son jeune âge, le descendant de la prestigieuse famille venait d'être nommé prieur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Titien montre bien tout cela, l'innocence de l'enfance mêlée de la gravité des responsabilités nouvelles, et le manteau bien trop grand semble peser sur de frêles épaules. La réussite du portrait permit à Titien d'élargir son carnet de commandes, en accédant à une puissante famille.

Le Titien et atelier, Portrait d'Irene di Spilimbergo

Irene di Spilimbergo fut une femme peintre, élève du Titien.

Le Titien et atelier, Venus et Cupidon

La version de la Wallace Collection est bien plus réputée que celle-ci, apparemment une œuvre à plusieurs mains. Le fond manque un peu de consistance, c'est vrai, mais le sujet est bien traité et j'aime beaucoup ce Cupidon qui appuie sa tête sur l'épaule.

Le Titien et atelier, Portrait d'Emilia di Spilimbergo

Après Irene, sa sœur aînée, Emilia. Irene venait de décéder, ce qui est évoqué à l'arrière-plan avec le voilier dans la tempête.

Paris Bordone, Le Baptême

Peintre voyageur qui reçu des commandes en Allemagne et en France, Paris Bordone fut donc un temps élève du Titien, mais il le quitta rapidement car il trouvait que celui-ci ne consacrait pas assez de temps à ses élèves. Couleurs intenses et maîtrise de la lumière figurent parmi ses grandes qualités. L'ange me paraît ici superfétatoire mais la luminosité aveuglante (un vrai effet de projecteur) et ce paysage à la flamande, comme un souvenir des maîtres du passé, me plaisent beaucoup.

Véronèse (Paolo Caliari)


Véronèse, Rebecca au puits

Un des grands noms du XVIe siècle, dont on ignore toujours le patronyme réel, puisque même Caliari serait un pseudonyme. La version courante, Veronese, vient de sa ville natale, Verona.

Ce tableau date de la toute dernière période, quand Véronèse est un maître reconnu, qui ose défier la puissante Inquisition (l'affaire de la Cène refusée, qu'il rebaptise simplement Repas chez Levi). On y mesure bien encore les caractéristiques du maniérisme et le contraste accentué qu'il a développé.

Véronèse, L'Annonciation

Après tant de versions, l'Annonciation demeure un sujet obligé. Mais avec Véronèse, palette claire et décor illusionniste d'un palais dallé de marbre sont au rendez-vous.

Veronese, Martyre et dernière communion de Sainte Lucie

Sainte Lucie, c'est une histoire bien semblable à celle de Sainte Barbe : elle veut donner ses biens aux pauvres, refuse de se marier, affirme qu'elle restera vierge. Colère de la famille plus du promis, un vrai salaud qui la dénonce aux autorités. Châtiment terrible : on ordonne de la violer dans le lupanar (miracle ! elle est intransportable), on verse de la résine bouillante sur son corps, on tente de la faire rôtir sur le bûcher, on lui enfonce une épée dans la gorge. On lui arrache les yeux (un de ses symboles, souvent présentés sur un plateau, qui lui vaudra d'être la patronne des oculistes).
 En fait, elle mourra seulement après avoir reçu la dernière communion.
En pleine Réforme de la religion catholique, cette histoire édifiante est souvent retenue et c'est bien évidemment le passage de la communion qu'on privilégie.

10 commentaires:

  1. Wow! All great masters! Wonderful highlights and your clever texts, once more !
    A great pleasure.
    Annie

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  2. Great tour amongst wonders !
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    1. Thanks, dear Anonymous !
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  3. Quel plaisir, à nouveau, de suivre votre visite guidée ! Beaucoup de grands noms, et de magnifiques peintures. C'est un plaisir de s'instruire et de profiter de vos exceptionnelles connaissances. Je ne savais pas exactement ce qu'était le maniérisme, me voilà bien informé.
    Chaque fois, on attend le prochain article avec gourmandise !
    Pierre

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    1. Je rougis de plaisir, Pierre ! "Exceptionnelles connaissances", ça me paraît quand même un peu exagéré. Je suis loin d'un conservateur de musée ou d'un prof à l'université. Un amateur avec quelques lumières, c'est déjà beaucoup.
      Je suis déjà ravi si mes explications sont compréhensibles et si les lecteurs parviennent au bout de l'article sans s'être ennuyés.

      Une fois encore, un grand merci.

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  4. Captivating art lesson!
    Congratulations for this highest-ranking post!

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    1. Thank you very much, dear Anonymous, it is such a kind message!

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  5. Hi fredailleurs!
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    I must congratulate you for your great work!
    Rant

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