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samedi 21 avril 2018

A Moscou!


Revenir à Moscou, c'est un projet qui n'était pas initialement prévu. Mais quand mon vol pour Saint-Petersbourg a été annulé et remboursé sans explication, j'ai eu soudain l'idée de revenir dans cette capitale pour y rafraîchir mes souvenirs. Tout a été bouclé assez rapidement, malgré des difficultés non négligeables pour les places de spectacle. Je n'ai jamais pu réserver sur le site du Novaya Opera, il m'a fallu me débrouiller autrement. Aucune solution trouvée pour le Stanislavsky. Mais mon programme fera l'affaire  avec un panorama large des salles moscovites... 


Partir ou ne pas partir ?


J'ai pu, hier, éditer sans difficulté mes cartes d'embarquement : KLM, Marseille-Amsterdam-Moscou. En dépit de ces précautions, et bien que mon trajet soit réservé depuis plusieurs mois, je découvre au moment de partir un SMS inquiétant.


Un vol décalé de deux jours ! Fichtre ! Voilà qui n'arrange pas mes affaires.

Tant pis, je joue le tout pour le tout et pars pour l'aéroport, avec l'espoir de résoudre ce problème sur place. Je réussis à pénétrer dans le parking, malgré des troubles récents (ma réservation avait disparu de mon compte, j'ai réservé dans un autre parking ; mais recevant un mail confirmant ma réservation initiale, j'ai réussi, in extremis, à annuler la seconde).

Effectivement le vol pour Amsterdam est très largement surbooké et la file d'attente des passagers déplacés s'allonge…

On me propose un vol par Paris qui arrive à 22:40 à Moscou. Ça ne m'arrange vraiment pas, je vais devoir prendre un taxi à Shremetyevo et je ne suis pas certain que la réception de mon hôtel soit encore ouverte.

Finalement, au milieu d'une foule de propositions parfois compliquées, parfois farfelues, une place se libère pour un CDG-Moscou à 12:50. Je saute dessus.


Enfin je ne décolle qu'à 10:20, j'ai largement le temps de prendre un café. Quand je pense que je n'ai dormi que quatre heures pour partir tôt !

Partir ! 


Je  dois affronter un contrôle un peu perturbé. Il me faut patienter un moment, la machine s'étant subitement bloquée. Je passe et repasse le portique. En prime, j'ai droit au contrôle des explosifs, la lingette sur les mains et la ceinture…

Me voilà installé dans un A320, bien bourré, où j'accepte avec plaisir le jus d'orange et la galette offerte.


Comme toujours, je m'endors vite. Je me réveille pour entendre le pilote s'excuser du retard.
Je sors de l'avion à 12:15 et l'embarquement dans le suivant a déjà commencé ; dans un autre terminal ! Encore une course éperdue dans les aéroports.

Je ne connais que deux versions dans les transferts : soit attendre des heures (mon record, vingt heures à Canton), soit subir un retard et courir comme un dératé, arriver rougeaud et aussi dégoulinant qu'un sorbet citron à une terrasse du mois d'août.

Pour une fois, Parafe, le système informatisé aux frontières, me laisse passer sans encombre.



Pas de panique. L'embarquement n'est pas achevé, et de toute façon, l'avion partira après une demi-heure de retard.

Je prends un Libé parmi les revues offertes, qui fait sa une sur le bilan du mariage pour tous.


Le plateau-repas n'est pas mauvais mais curieusement équilibré : taboulé aux amandes et carottes jaunes, boulettes servies avec des légumes et... du couscous. Camembert (Président doit avoir un sacré contrat avec les entreprises de catering) accompagnant une bouchée de pain nanifié et tarte aux fraises décevante, ramollie, trop sucrée, sans parfum. Excellent chocolat ghanéen Valrhona, tout de même.

Un honnête vin blanc du Sud-ouest accompagne tout ça.

Arrivée à Moscou



Le temps est tout à fait désagréable, pluie et vent, toutefois il ne fait pas froid. Le contrôle des passeports avance vite mais arrivé mon tour, il y a un problème. Il faut recommencer plusieurs fois le scan de mon passeport, passer des coups de fil. Je n'y comprends rien et redoute un moment d'être refoulé. Finalement tout se règle et j'ai la bonne surprise de trouver mon bagage sur le tapis. Vu la précipitation à Paris, ce n'était pas gagné.


De toutes les solutions pour gagner le centre-ville, celle de l'Aeroexpress me semblait la meilleure. J'achète au passage une carte Sim pour avoir un peu de data et me tirer de mauvais pas (450 roubles pour 15 Go chez Megafon, une affaire).



J'utilise les distributeurs automatiques, la providence du voyageur étranger, pour acquérir mon billet, 1000 roubles l'aller-retour.


Me voici dans un beau train rouge, dont l'intérieur rappelle beaucoup la navette de Schwechat, à Vienne.

 

La station Belorusskaya où il achève son parcours s'orne d'un élégant bâtiment, jaune comme à Saint Petersbourg.


Sur la place Belorusskaya, on retrouve le vert acide, également présent dans la ville des tsars.








Ayant bien préparé mon affaire, je me débrouille sans souci pour me diriger et changer dans ce prestigieux métro moscovite, une fierté de la capitale.

Apelsin Hotel


A l'arrivée, c'est un peu plus compliqué. J'ai bien repéré mon itinéraire sur Google Maps, mais je ne sais trop quelle sortie de métro emprunter.


 La nuit brouille ma piste et je ne retrouve pas la porte rouge que j'avais vue en photo. Aucun panneau n'indique l'hôtel. Les passants qui se hâtent sous la pluie battante n'ont jamais entendu ce nom-là.
Je finis par trouver. Effectivement l'hôtel, situé en étage d'un vaste immeuble XIXe, n'est pas signalé par un panneau, et la peinture a bien pâli depuis la photo.

J'utilise le code qui m'a été envoyé pour déverrouiller la porte sur la rue, grimpe au sixième étage.
Je suis efficacement accueilli, même si la jeune fille derrière le comptoir ne parle pas anglais. A priori, mon enregistrement devrait se faire sans problème (mais c'est payant). Voilà qui m'évitera les soucis de l'an dernier.


 Ma chambre est décorée en orange, le thème de l'hôtel, et je bénéficie d'une vue bien dégagée sur la ville.


Ce n'est pas tout ça, il me faut toujours retirer des roubles, et j'aimerais bien dîner.
Je pars donc dans le quartier.

Balade et dîner à Koslovitsa





Balade, c'est vite dit, le temps déplaisant n'incite guère à la flânerie. Mais le quartier semble montrer de belles constructions …

Sberbank, une des principales banques du pays, accepte de me délivrer 7500 roubles, pas au-delà. Avec ma carte bancaire N26, je devrais parvenir à me débrouiller.

Déjà à Saint Petersbourg, j'avais remarqué que la carte bancaire s'était bien généralisée. Ce n'est peut-être vrai que dans les grandes villes.





Sans préméditation, j'entre dans le premier restaurant venu, qui se trouve être... tchèque! Me revoici dans la gastronomie de Bohème… Bière pragoise donc de rigueur.



Je déchiffre la carte, remplie de mots inconnus. 



Une roulade de bœuf aux champignons et une tulipe de glaces, voilà de la cuisine bien faite et goûteuse.

Avec la bière, une histoire de quinze euros.

10 commentaires:

  1. Your life is a novel! A captivating post again!
    Annie

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  2. Que de péripéties en un seul jour ! Tu ne t'ennuies jamais en voyage !
    Bon séjour russe...
    Michèle

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    Réponses
    1. Merci Michèle ! C'est vrai. L'ennui, je connais rarement...

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  3. Maintenant que l'article des pépins de voyage est fait, on attend la suite avec impatience !
    Bisous
    Françoise

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  4. Je vais faire de mon mieux ! Bisous derechef.

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  5. Tu t'es bien débrouillé! On attend la suite... Bises

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  6. Un vrai roman feuilleton ! Aventures à Moscou.
    Gevor

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