J'aime beaucoup
Luisa Miller, cet opéra de Verdi assez rarement représenté, même si j'ai de belles soirées lyriques dans mes souvenirs.
Le San Carlo de Naples proposa au compositeur d'adapter une pièce du XVIIIe siècle de Schiller,
Kabale und Liebe (Intrigue et amour), auteur déjà à la base de
Giovanna d'Arco et de
I Masnadieri, qui sera plus tard la source du génial
Don Carlos. Ce livret, quoiqu'assez simple, est efficace et avec suffisamment d'arrière-plans pour susciter l'intérêt.
Verdi a mis en œuvre tout son talent mélodique pour créer des mélodies que j'ai toujours en tête. Opéra plein de créativité aussi, dans lequel le compositeur expérimente un duo de basses, des ensembles inventifs dont un a capella, et les airs (dont un bijou pour baryton,
Sacra la scelta, et le merveilleux
Quando le sere pour ténor) sont irrésistibles.
Deux représentations d'un coup, et un des plus beaux plateaux imaginables actuellement, l'occasion était trop belle. Me voici donc au
Liceu pour la première de cette série de représentations.