Après mes déboires d'hier qui me voient sans téléphone, il est urgent de m'en procurer un. Je me verrais mal me débrouiller dans les villes japonaises inconnues sans GPS ! Sans parler de toutes les fois où, pour cause de Wifi défaillante, il m'a fallu remplir mes articles avec le téléphone. Mon billet d'avion, mes hôtels... Tout cela risquerait d'être beaucoup plus compliqué. Donc, l'opération téléphone constitue la priorité du jour.
Je passe devant un chantier qui indique le nombre de décibels émis. Une bonne idée ! Ca devrait être obligatoire.
Akihabara
Contrairement à de nombreux touristes, je n'ai pas d'affection particulière pour ce quartier, je me passerais volontiers de sa visite régulière. Mais, outre le change particulièrement intéressant, mes soucis chroniques avec l'électronique m'imposent de m'y rendre chaque année. Dans Electric Town, on trouve tout ce dont j'ai besoin pour résoudre mes difficultés !A tout hasard, en sortant du métro, je tente le Don Quijote, une chaîne réputée pour ses tarifs (que je ne trouve pas si formidables que cela). J'écume les multiples étages en découvrant tout autre chose que ce que je cherche !
Une partie est envahie de jeux à pinces. Sérieusement, on peut convoiter cette horreur ?
Massive publicité pour AKB48, le groupe pop vedette incontestée de la scène japonaise. La particularité de cette assemblée de vingt jeunes filles est de se renouveler régulièrement. A Akihabara, un magasin est exclusivement réservé aux produits dérivés de ce groupe.
Et même un étage de pachinko. Non, je n'ai pas quitté le magasin.
Si je recherchais DVD, jeux ou figurines, je serais servi.
Electric Town, une sorte de souk dévolu à l'électronique, on peut se procurer une foue d'articles. Mais pas de téléphone.
Je m'extirpe de cette zone colorée pour tenter le Yodobashi, ce magasin immense dont un étage est dévolu aux téléphones cellulaires. Le choix ne manque pas, mais les tarifs m'horrifient.
Je finis par me décider pour le second-hand market. En utilisant Google Translate, je parviens à communiquer avec le jeune homme et lui explique que je ne parviens plus à charger la batterie de mon téléphone. Il me dit que ça peut arriver quand une batterie est en charge pendant une secousse sismique. Le terme qui apparaît sur son téléphone est "surchargé" mais il s'agit peut-être d'une surtension.
Je fais donc emplette d'un téléphone d'occasion pour 11800 yens, un peu plus de 90 euros (maudit soit le cours de l'euro !). Batterie médiocre (3400 Ma) mais 64 G de mémoire. Pas de cordon, de coffret ou de mode d'emploi, mais tant pis. Je réussis à payer hors-taxe, en remplissant de fastidieux documents, et à payer avec la carte. Je n'entame pas le matelas de yens, toujours compliqué à renouveler.
Déjeuner à Yodobashi
Je retourne finalement à Yodobashi, pour déjeuner dans sa galerie de restaurants du huitième étage. J'opte pour un déjà testé, qui satisfera mon envie de viande grillée.
Bœuf japonais grillé et poulet karaage, avec quelques légumes (les pommes de terre paraissent toujours un article de luxe) précédés d'un bouillon savoureux et accompagnés du riz inévitable, 1380 yens, soit une douzaine d'euros. Un café glacé est également compris. Ca reste fort raisonnable.
Je peux reprendre mon programme de touriste. Je descends dans le métro car ma destination se situe à l'autre bout de la ville. Iwamotocho, changement à Jimbocho, descente à Shirokanedai. Ouf !
Un système de barrière limite les accidents. Cela se met en place à Paris, du moins sur la ligne 1.
Trois des quatre systèmes d'écriture utilisés au Japon : kanji (les caractères chinois), hiragana et romaji (les lettres romaines).
Un petit jardin public fait le bonheur des familles.
Ma destination, c'est la villa du Prince Asaka, une merveille qui m'a enthousiasmé !
Minato
Comme j'ignore tout de cette partie de la ville, je décide de ne pas utiliser le métro tout de suite et de me rapprocher un peu (un tout petit peu, vu la distance) à pied.
Cette forêt derrière l'édifice est expérimentale. Les scientifiques la laissent pousser sans intervention humaine pour étudier le comportement de la nature en milieu urbain.
Après les platanes rachitiques de dimanche, tous ceux que je repère aujourd'hui sont drus. Après tout, le platane vient d'Asie, non ?
Le quartier me paraît essentiellement résidentiel. Peu de monde à cette heure-ci. Les forçats du bureau n'ont pas encore fini journée !
J'ai pris cette photo car le problème me taraude depuis mon premier voyage. Comment se fait-il que les Japonais, peuple de jardiniers dans l'âme, prompts à transformer un bout de trottoir en création paysagée, laissent tous ces balcons vides et, à franchement parler, plutôt laids ?
J'avais fini par penser que le climat, qui alterne hiver rigoureux et été torride, empêchait la culture sur balcon. Mais cette façade montre bien que sur la partie collective, les plantes se développent avec luxuriance. Les balcons mitoyens n'en sont que plus désolés.
Donc, le mystère reste entier. Un problème culturel, peut-être ?
Pas de cimetière dans les environs, mais un marbrier, oui.
En voilà, des platanes enthousiasmants !
Au milieu de cette modernité, une rescapée des programmes des promoteurs.
Jardin sur balcon, jamais, mais jardin suspendu, dès que possible.
Décidément, on en trouve partout dans le monde !
Tout à coup, en fin de journée (le soleil se couche bientôt, il ne faut pas croire la luminosité fabriquée par l'appareil photo), les rues s'emplissent de salarymen qui sortent en masse du bureau. Uniforme pour tous. Et encore, les manches courtes et l'absence de cravate seraient un progrès récent.
Je ne suis mécontent de ma balade dans ce quartier sans touriste, qui me livre une image différente de la ville.
Happy to see your problems are solved!
RépondreSupprimerNice walk in unknown Tokyo!
Annie
Thanks Annie. Sorry for the delay!
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