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mardi 9 avril 2019

Retour à Moscou


J'ai combiné ce week-end d'abonnement à Paris avec mon séjour à Moscou. J'ai un peu hésité car au moment de réserver les vols, je n'avais aucune idée des spectacles en cours, mais je m'étais vraiment régalé l'an dernier et il me restait tant à voir qu'un retour me paraissait bien nécessaire.



Ce matin, réveil très matinal pour quitter mon hôtel à 6:00 pile, car je me méfie du RER à horaire précoce après une mauvaise expérience. J'ai donc prévu large.

Etape 1 : Aéroport Roissy- Charles de Gaulle



Ce n'est pas le terminal 2 mais le 1, l'ancien anneau de béton, dans lequel j'embarque. Le seul avantage de cette sinistre construction est qu'elle est beaucoup moins fréquentée que l'autre, et d'ailleurs je fais très peu de queue à l'enregistrement.


J'ai le temps de déjeuner dans une succursale de la Maison Pradier, dont je connais bien plusieurs adresses parisiennes. Ils fabriquent un fameux éclair au chocolat ! Ce matin, ce sera sagement (!!!) croissant et café.

Queues invraisemblables au contrôle sécurité, car on fait passer devant une foule de retardataires, dont une mamie sur fauteuil roulant qui déclenche la sonnerie  alors qu'elle passe et repasse sous le portique, et surtout au contrôle des passeports. Non seulement le sas Parafe est une fois de plus en panne, mais en outre le nombre de guichets ouverts est visiblement très en-deçà du minimum indispensable.


Je m'embarque dans l'Airbus de Lufthansa, bien bourré comme toujours en période de vacances scolaires.


J'ai quitté la capitale avec un ciel couvert mais ici, à une poignée de kilomètres, il tombe une pluie battante.

Le vol me vaut une expérience peu banale ; je dors la majeure partie mais je me réveille juste au passage du chariot de boissons. Celui qui descend vers l'avant alors que je suis à l'avant-dernier rang. Je guette impatiemment le passage, le sandwich à la dinde fumée et le verre de vin blanc. Mais JUSTE AVANT mon rang, la distribution s'arrête soudain. En fait l'avion entame sa descente et le signal lumineux vient d'apparaître. Les hôtesses se précipitent pour récupérer verres et papiers des passagers qui ont eu droit à la collation. Pour nous, les douze malheureux derniers passagers, rien !


L'avion traverse la couche de nuage pour atterrir à Francfort.


Etape 2 : Aéroport de Francfort



Ca fait quelques années que je n'ai pas emprunté cet aéroport que j'ai beaucoup fréquenté avec son célèbre tunnel. Les images ont changé, on ne diffuse plus d'huiles essentielles. D'ailleurs la distribution de boissons chaudes gratuites est également un souvenir lointain. Je parle de l'aéroport, non de mon expérience du vol précédent. Signe des temps où on fait des économies au maximum !



Autre ambiance dans cet immense aéroport, toujours en course avec Heathrow pour la première place européenne.

Je file dare-dare car je n'ai qu'une petite heure entre les deux vols, mais c'est bien inutile. Mon second vol débute l'embarquement avec un bon quart d'heure de retard.


Me voici à côté de Marcel, un Allemand de l'Université de Francfort, qui voyage avec une énorme boîte sous les pieds. Nous papotons un peu et je cède à ma curiosité pour lui demander de quoi il s'agit, vu les énormes précautions qu'il prend, et l'inquiétude de l'équipage qui vient régulièrement prendre de ses nouvelles. Collection de bijoux ? Des pierres rares ? Pas du tout, ce sont des virus génétiquement modifiés qui font l'objet d'un échange avec l'Université de Moscou. Diantre ! Une vraie bombe à côté de moi !


Je n'étais pas certain du plateau-repas, et son arrivée rachète le coup précédent. On me propose comme d'habitude chicken or pasta, le choix immuable de la gastronomie aérienne. J'opte pour le chicken et me voici avec un poulet à l'aigre-douce, à la fois très sucré et très pimenté. Une vraie surprise. Une variante de la fricandelle avec des légumes et du houmous, un genre de cheesecake avec des légumes inconnus, du camembert bavarois. Bref, un repas pour le moins original. Le vin de Moselle est un délice. En général, les boissons sur Lufthansa sont de qualité.

Etape 3 : Aéroport de Domodedovo



Je ne connaissais que celui de Chremetievo mais c'est dans celui-ci, au sud, que Lufthansa s'est établie. Là encore, c'est une version plus petite. Et tout y est plus efficace. Devant l'affluence au contrôle des passeports, on ouvre précipitamment d'autres guichets. Ca change de ce matin !
Par rapport à mes histoires de l'an dernier, tout fonctionne à merveille.


J'achète mes billets pour l'Aeroexpress sans difficulté et me dirige vers une boutique de téléphone pour acheter une carte SIM. C'est une autre paire de manches. La demoiselle à l'information me renseigne dans un anglais acceptable, mais dans la boutique on ne baragouine que deux mots d'anglais. Mon russe s'avère tout à fait insuffisant pour comprendre tout le flot qu'on me déverse. Je finis par comprendre qu'on me conseille d'acheter un téléphone (offre déclinée), deux cartes SIM parce que la seconde est à moitié prix (pas davantage d'enthousiasme de ma part) et qu'il vaut mieux que j'achète la Megafon avec internet illimité. L'aimable jeune vendeur tient à insérer lui-même la carte dans mon téléphone. Je demande s'il y a un code pin (facile, Pinkod, je connais le mot) mais c'est 0000, pas de complication. Il m'explique comment l'activer, ça a l'air facile, je comprends qu'il me faudra attendre ensuite dieciat minut, dix minutes. La carte coûte 500 RUB, moins de sept euros, c'est vraiment un des prix les plus bas au monde.

Etape 4 : Aeroexpress



L'Aeroexpress est le jumeau de celui qui part de Chremetievo, un cousin du RER pimpant tout de rouge coloré. Je profite du trajet pour tester ma carte SIM. Ca ne fonctionne pas. Je tente diverses manipulations sans succès. Bon. Je verrai tout cela à l'hôtel.


La ligne traverse une semi-campagne assez construite. Je ne parviens pas à voir si ce sont des datchas, des cabanons de vacances, ou des résidences principales.



A la gare, pas de doute. Le panneau déclare qu'on est bien arrivé : MOCKBA, c'est Moskva, Moscou en russe.



Etape 5 : dans le métro


Encore un contrôle des sacs au rayon X, l'énième depuis ce matin, et un nouveau passage du détecteur sur le corps, et j'arrive à la gare de métro. Ma carte Troika, le sésame pour le métro moscovite, est toujours en usage (il n'y a qu'à New York qu'on est obligé de la changer chaque année, à ma connaissance), mais je rajoute quelques centaines de roubles pour ne pas être pris au dépourvu.


La descente dans le réseau très profond est toujours impressionnante. Je n'ai pas photographié la station, bien banale au regard de ses spectaculaires rivales disséminées dans la ville.

Etape 6 : à pied


Quand je sors, à Tverskaia, un des grands nœuds du réseau, le soir est déjà tombé. Je connais le quartier et je peux me diriger sans plan. Et sans erreur !



Je longe la grande salle de théâtre soviétique au bout de la place.


Eglise aux clochetons de charme et gratte-ciel stalinien, quel contraste !


Etape 7 : Hôtel Custos Petrovsky


Je n'ai pas grand mérite à trouver cet hôtel, je l'avais repéré lors de mes nombreux passages dans le quartier. Apparemment un rejeton d'une chaîne, mais décoré avec originalité. Le palais a été mis à nu à l'intérieur et les briques laissées apparentes. Quelques touches de couleur égaient l'ensemble.

Cette fois, l'enregistrement se fait sans problème et gratuitement. Je n'ai plus qu'à prendre une douche avant de ressortir manger un morceau.



J'aime bien ce contraste. On aurait pu trouver cela à New York ou à Londres. En tout cas, cela ne me revient pas plus cher que mon dernier hôtel parisien, beaucoup plus basique !



La Wifi est malheureusement très faible, un problème généralisé dans de nombreux hôtels. Il devient indispensable de régler mon problème de carte SIM pour pouvoir saisir mes articles.

Je passe un coup de téléphone en Wifi dans le hall où la réception est correcte.

Etape 8 : à table !



Mini-promenade dans le quartier. Les restaurants servent tôt en Russie mais je suis sûr de trouver une adresse ouverte sur Neglinnaia.



Ce n'est pas une stolovaya, j'avais eu bien du mal à en trouver à Moscou, mais un genre mini-cafétéria de luxe, plutôt branchée avec sa déco qui joue sur le naturel.




J'ai choisi le bortsch de canard (délicieux), un plat qui s'avère de la viande hachée avec du céleri, le tout gratiné avec une épaisse couche de fromage (agréable), et le strudel aux pommes (plus décevant car les fruits ne sont pas assez cuits). 510 RUB le tout.

Etape 9 : Retour à l'hôtel 



Retour vers l'hôtel en passant par l'autre côté du quartier.


Je réussis à régler le problème de carte SIM en farfouillant sur internet, toujours dans le hall de l'hôtel ; en fait, il suffisait d'éteindre et de rallumer le téléphone et attendre la réception d'un SMS avec un code.

Me voici donc au travail. Je comptais remplir mes articles de Paris en retard (et j'en ai toute une série tout juste entamés, je ne sais quand je pourrai les terminer), mais il est déjà minuit, heure russe, et j'ai du sommeil en retard. Il faudra se contenter de celui-ci !



4 commentaires:

  1. Captivating story Still an amazing experience to travel with you!
    Have nice time in Moscow ..
    And write many posts, I hope!
    Annie

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  2. Comme j'ai pris du retard, j'imagine que vous êtes rentré depuis un moment ! Mais même en version réchauffée c'est un plaisir de suivre vos aventures !
    Pierre

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    1. J'ai la chance de lire les commentaires en version "frais du jour ! Merci, Pierre!

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