L'Auditori
Barcelone, l'Auditori : la façade |
Si l'extérieur n'est pas spécialement attrayant, l'Auditori est un bâtiment plein de surprises.
Barcelone, l'Auditori |
Les piliers sont décorés aux couleurs de la saison.
Barcelone, l'Auditori |
La cour intérieure est habillée d'une structure en toile tendue, qui devient une sculpture lumineuse.
Barcelone, l'Auditori : la salle |
Et surtout la salle de bois blond est une merveille à l'excellente acoustique. L'Orquestra Simfonica de Barcelona y Nacional de Catalunya y tient ses quartiers. C'est toujours lui que j'ai entendu ici.
Un programme inventif
L'Orquestra Simfonica de Barcelona y Nacional de Catalunya |
Le programme est basé sur la fameuse Neuvième Symphonie de Bruckner, avec ses coups de boutoir du second mouvement et son troisième d'une créativité déconcertante. Cette dernière symphonie (c'est toujours l'histoire de la malédiction de la Neuvième !) est inachevée puisque Bruckner est décédé avant d'en être venue à bout. Malgré l'absence du dernier mouvement prévu, c'est une œuvre d'une incroyable puissance, pleine de contrastes mais avec des fortissimi éclatants, et une dimension spatiale rare.
C'est plutôt difficile à assortir pour monter un concert. Le chef a eu l'idée d'un couplage inédit, avec une œuvre de Gubaidulina de 2003, The Light of the End, dont il a assuré la création espagnole à Madrid. Excellent choix, une pièce à la fois classique (quelques percussions inévitables, certes, mais un effectif sans surprise par ailleurs) et très singulière par sa création sonore d'associations inédites. Son ampleur et sa puissance évocatrice ne pâlissent pas aux côtés de Bruckner. Je ne connaissais pas du tout ce morceau mais j'ai été séduit dès les premières notes, et captivé jusqu'au bout. Certains passages sont d'une beauté sidérante, comme un solo de violoncelle extrêmement exigeant (rejoignant ainsi celui du Bruckner). Une merveille.
Un beau travail
Robert Trevino |
C'est un chef texan qui dirige ce soir, Robert Trevino, l'actuel titulaire de l'orchestre d'Euskadi. Baguette rigoureuse et ample, un chef qui veille avec humilité à rendre le caractère de chaque passage et à donner le plus de lisibilité possible aux œuvres. Le thème ostinato du second mouvement est soigneusement martelé, les solos bien mis en valeur, et la structure d'ensemble n'est jamais perdue de vue.
Le programme s'avère extrêmement exigeant pour les instrumentistes, cordes avec des traits rapides ou vents qui doivent souffler dans des phrases longues ou donner toute leur puissance pour rendre ces effets d'orgue que Bruckner affectionnait.
On ne peut que louer le travail accompli et la grande qualité de l'orchestre. D'excellents pupitres partout, d'excellent titulaires de la flûte basse et des trombones m'ayant particulièrement marqué. Les cordes solistes nous gratifient de phrases jouées avec une grande musicalité.
Robert Trevino |
Programme rare et passionnant, belle interprétation, que réclamer de plus ?
A wonderful concert hall for a great concert again !
RépondreSupprimerI Don't know any music from these composers, but it seems very interesting again !
Today I heard Puritani on YouTube and it is a lovely music. Music for love !
Thank you. I find new interests in life !
Annie
What a great message you have sent ! A high privilege to read such texts.
SupprimerAll my warmest thoughts.
Many thanks, Annie !
Encore des découvertes ! Je ne connais rien à ces compositeurs. Dommage qu'on n'ait pas le son !
RépondreSupprimerMerci pour ce bel article.
Pierre
C'est vous que je remercie, Pierre !
SupprimerSuper ! Un chouette concert comme tu les aimes
RépondreSupprimerBises
Michèle
Exactement ! Merci Michèle.
SupprimerBisous
Superbe concert apparemment !
RépondreSupprimerMerci pour ce bel article.
Françoise
Oh oui alors ! Merci Françoise.
Supprimer