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jeudi 17 février 2022

Vienne, Albertina : Exposition Paul Flora (3)

 


Après le premier et le second volets, voici le troisième de la rétrospective que consacre l'Albertina de Vienne à Paul Flora.

N'hésitez pas à agrandir les dessins en cliquant dessus !

Cette dernière partie présente des œuvres de 1980 à 2007, soit peu de temps avant le décès de l'artiste qui survint en 2009.

Vienne, Albertina : Paul Flora, Ein leeres Haus (Une Maison vide), 1996

Dans cette dernière partie, la tonalité mélancolique s'accentue. Si on retrouve un peu d'humour avec certains dessins de corbeaux , ce sont les paysages désolés, les lieux sans vie, l'isolement et l'oubli qui impriment leur marque. Autant d'images de la mort.

Vienne, Albertina : Paul Flora, Ein vergessener Hero (Un Héros oublié), 1999

Vienne, Albertina : Paul Flora, Winternacht mit Wanderer (Nuit d'hiver, un voyageur), 1992

L'hiver enneigé s'exprime bien avec le blanc de la feuille de dessin, mais on sent aussi une attirance pour cette saison inerte.

Vienne, Albertina : Paul Flora, Die Pforte (Les Portails), 1995

Vienne, Albertina : Paul Flora, Piazzetta, 1997

Un dessin méticuleux qui ne retient de la fameuse place, à côté du Palais des Doges, que la géométrie.

Vienne, Albertina : Paul Flora, Canal de Briare, 1995

Dessin d'un artiste voyageur, dans la grande tradition initiée par Dürer.

Vienne, Albertina : Paul Flora, Figur im Fenster (Figure à la fenêtre), 1980

Vienne, Albertina : Paul Flora, Drei Pestärzte und ein Rabe
(Trois Médecins de la Peste et un corbeau)
, 1986
 

En 1986, la confrontation entre ces personnages munis de bec est pleine d'humour.

Vienne, Albertina : Paul Flora, Das Haus der Pestdoktoren (La Maison des docteurs de la Peste), 2001

Quinze ans après, la touche humoristique s'efface pour laisser place à une inquiétante étrangeté.

Vienne, Albertina : Paul Flora, Ein Pestdoktor und eine Maske
(Un docteur de la Peste et un masque)
, 2004


Vienne, Albertina : Paul Flora, Torcello, 2000

Ce n'est pas un hasard si Flora montre une prédilection pour Torcello, l'île de la lagune vénitienne déchue devenue un fantôme solitaire.


Vienne, Albertina : Paul Flora, November (Novembre), 2006

Vienne, Albertina : Paul Flora, Santa Maria della Salute, luna, 1991

Vienne, Albertina : Paul Flora, Eingeschneit in den Rocky Mountains (Les Rocky Mountains enneigés), 2002

Vienne, Albertina : Paul Flora, Der Weg nach Norden (La Route du Nord), 2000

Je trouve que le titre rend le dessin plus angoissant que ce qu'il montre.

Vienne, Albertina : Paul Flora, Die Messieurs Corbeau betrauern den Hinschied eines der Ihren
(Les Messieurs Corbeau pleurent le décès de l'un des leurs)
, 2007

Les corbeaux, animal sans cesse convoqué dans l’œuvre de Flora, refont leur apparition dans ce dessin aux silhouettes caricaturales. Oui, mais c'est pour un enterrement.

Vienne, Albertina : Paul Flora, In der Lagune (Dans la Lagune), 2004

Vienne, Albertina : Paul Flora, Scheuchenwinter (L'Hiver de l'épouvantail), 2005

Vienne, Albertina : Paul Flora, Winterreise (Le Voyage d'hiver), 2005


Vienne, Albertina : Paul Flora, Die Botschaft (Le Message), 2005


Vienne, Albertina : Paul Flora, Die Schmuggler (Les Contrebandiers), 2005


Vienne, Albertina : Paul Flora, Grosse Panik (Grosse Panique), 2004

Malgré le titre anxiogène, cette fois l'humour me semble bien là.


Vienne, Albertina : Paul Flora, 37 Raben
(37 corbeaux)
, 2003
 

Ici aussi, dans un catalogue affectueux de postures variées, comme un hommage à un oiseau totémique.

Vienne, Albertina : Paul Flora, Landschaft mit drei alten Raben
(Paysage avec trois vieux corbeaux)
, 2003

Hiver de la vie et du temps. Au moins reste-t-il encore la communauté.

Vienne, Albertina : Paul Flora, Rabenwinter (Un Hiver de corbeau), 2005

Finalement, le corbeau rejoint les autres créatures perdues dans l'hiver, messager, épouvantail, contrebandiers... J'ai bien le sentiment que Flora clame ici : "Moi, corbeau".

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