Moscou : Place Rouge et art contemporain au Goum

Ce matin, je mets le réveil à sonner. J'ai rendez-vous avec Ruzil Gatin, l'Almaviva d'hier soir, et je ne tiens pas à arriver en retard.

avec Ruzil Gatin

Ruzil est un jeune homme extrêmement chaleureux et c'est un plaisir de papoter ensemble !

L'Hôtel Metropol

Je me rends jusqu'à l'hôtel Metropol, puisqu'il paraît que je n'ai pas encore mis de photo. J'ai un doute, mais je n'ai pas le temps de vérifier tous mes articles de l'an dernier : c'est plus simple d'y retourner !

Voici donc l'hôtel de grand luxe construit par Mamontov au tournant du siècle (XIX-XX, évidemment), en pleine période Art Nouveau. Le choix retenu, vraiment une originalité à l'époque, fut de laisser la façade carrément nue pour n'ornementer que la partie supérieure. Les gouttières sont également utilisées pour apporter du rythme à la façade.

On commence par une frise en ce que j'appelle des "carreaux Lustucru", puis on continue avec une bande de bas-reliefs non peints et on termine par un vrai tableau en couleurs. Beaucoup d'imagination pour varier la façade donc, et créer une animation tant verticale qu'horizontale.

En 1918, l'hôtel devint Maison des Soviets !

Le Goum

Déjeuner : Stolovaya 57

A me trouver ici, autant en profiter pour déjeuner. Je file directement au dernier étage pour retrouver la Stolovaya 57, la meilleure adresse du centre-ville. Aujourd'hui, les cadres qui en font leur cantine en semaine ont laissé la place à des familles avec enfants. Grosse différence avec les restaurants chez nous ! Ici les enfants parlent doucement !!!

C'est dimanche, je fais bombance : soupe de légumes (délectable et roborative), salade betteraves-céleri, porc pané (la seule viande du jour à part le poulet que j'ai goûté l'autre fois) et purée, tarte décevante, trop sucrée et sans goût. Excellent jus de cerises, en revanche.

Exposition d'art contemporain

Je ne connais personne parmi ces artistes-là. Mais, à franchement parler, je n'ai rien vu d'inoubliable ici !

Je crois que c'est ce que j'ai préféré, une sorte de collage entre le portrait traditionnel et le suprématisme à la Malevitch.

La Fontaine, grand point de rendez-vous et habituellement haut lieu de selfies, s'est aussi transformé en boutique de produits dérivés.

Les feuilles semblent découpées dans des billets de 200 RUB. Est-ce le serpent du capitalisme ?

A nouveau sur la Place Rouge

Je ressors pour repasser sur la Place Rouge. On m'a demandé d'insérer une photo du mausolée de Lenine !

J'ai la surprise de voir des flocons voleter. A moins qu'ils soient énormes, on les voit difficilement sur les photos. Il faut me croire sur parole !

Voilà le donc le monument édifié par Chtchoussev pour remplacer la première cabane en bois, un bloc assez sobre, vaguement cubiste, en granit et labrador avec des colonnes de porphyre. Lenine déclarait qu'il ne voulait "ni monument ni palais à [s]on nom", voilà ce qui s'appelle respecter les dernières volontés.

Devant la cathédrale Saint Basile, on aperçoit un groupe statuaire : il s'agit de Minine et Pojarski, les vaillants héros de la guerre contre les Polonais au XVIIe siècle. Le monument fut érigé en pleine période de sentiment national, en 1818, après qu'on eut chassé Napoléon.

Il se trouvait au milieu de la place mais il gênait pour les grandes parades militaires...

Je me contente d'une photo des clochers. Pour la visite plus complète, je renvoie à mon article de l'an dernier.